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Adolf Hitler

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Sur la dictature nazie
Adolf Hitler. Il porte au bras le symbole de son parti, le parti nazi.
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Adolf Hitler est un homme politique allemand, né le 20 avril 1889 à Braunau am Inn (anciennement en Autriche-Hongrie, actuellement en Autriche) et mort par suicide le 30 avril 1945 à Berlin (Allemagne). De 1933 à 1945, en tant que Führer (chef ou guide) du peuple allemand, il a dirigé l'Allemagne et a été le maître absolu du IIIe Reich. Appliquant les idées qu'il a exposées en 1924 dans son livre Mein Kampf (Mon combat), il fait de l'Allemagne un État dictatorial qu'il domine avec l'aide de son parti, le NSDAP. Il terrorise les Allemands en créant plusieurs organes policiers et met en place un État totalitaire qui contrôle la population. Il développe une politique raciste en décidant d’actions violentes contre les Allemands de religion juive, puis, à partir de 1942, la destruction physique de tous les Juifs d'Europe. Considérant les Allemands comme la race des seigneurs, il veut leur donner « l’espace vital nécessaire » à leurs besoins. Pour cela, il se lance dans une politique de conquêtes qui va déclencher la Seconde Guerre mondiale.

Jeunesse

Adolf Hitler est né le 20 avril 1889 à Braunau-am-Inn, en Autriche. Il est le fils d'Alois Hitler et de Klara Pölzl (et le quatrième de six enfants).

Il est un élève plutôt médiocre à l'école à partir de la Realschule1. Il refuse de devenir fonctionnaire, comme son père le désirait pourtant. Tôt orphelin, il part à Vienne pour tenter d'entrer à l'Académie des beaux-arts. Il échoue par deux fois en 1907 et 1908. Il se met alors à faire de petits métiers en tous genres et vit dans la misère pendant cinq ans avant de s'enfuir en Allemagne, à Munich.

1913-1918

Hitler s'engage dans l'armée allemande, dans le régiment stationné à Munich, en 1913. Il y servira pendant la Première Guerre mondiale où il sera nommé caporal. Il est estafette : il transmet les messages entre les différentes positions. Il reçoit la Croix de fer de première classe, l'équivalent allemand de la Légion d'honneur française. Blessé au gaz moutarde en Belgique en 1918, il est rapatrié en Allemagne pour y être soigné.

Agitateur politique pendant la République de Weimar

(Adolf Hitler ne disait pas aux autres allemands ce qu'il faisait aux juifs)

Hitler, blessé, est donc en Allemagne au moment de la défaite. De son lit d'hôpital, il assiste à la révolution allemande de 1918, le 9 novembre 1918, qui renverse le kaiser Guillaume II et permet la négociation des conditions de l'armistice du 11 novembre 1918.

Dans un livre intitulé Mein Kampf (qui veut dire Mon Combat en français), il déclare être persuadé que le travail de la lutte allemande a été sapé de l'intérieur, notamment par les Juifs et les socialistes.

Hitler est démobilisé en 1919. L'Allemagne est devenue une république : la (République de Weimar). La vie politique y est très agitée. Il est recruté par l'armée comme agitateur politique de tendance nationaliste. En 1919, il adhère à un parti d'extrême droite, le DAP puis, en 1920, il en devient le chef et change alors le nom du parti pour le renommer NSDAP. Comme il est très bon orateur et qu'il est favorisé par la crise économique qui ravage l'Allemagne depuis 1923, le nombre d'adhérents du parti augmente très vite. Soutenu par un héros de la guerre, le général Ludendorff, il tente un coup d'État le 8 novembre 1923 à Munich, mais celui-ci échoue. Hitler, condamné à cinq ans de prison, n'y restera que treize mois (il en profitera pour écrire Mein Kampf). Son parti est interdit.

À sa sortie de prison, il réforme son parti, ayant changé sa vision de la manière dont il doit prendre le pouvoir : il veut se faire élire. Mais de 1928 à 1929, le succès n'est pas de son côté, car la reprise économique est forte en Allemagne du fait de très importants investissements financiers américains. Cependant, son parti profite des très grandes difficultés économiques et sociales liées à la crise économique de 1929. Hitler promet aux Allemands de résoudre tous leurs problèmes. Aux élections de 1930, son parti rencontre un grand succès, Hitler devient ministre dans le gouvernement fédéral du Brunswick. Il obtient la nationalité allemande en 1932. En avril 1932, il se présente aux élections présidentielles contre le maréchal Hindenburg. Hitler obtient plus de 13 millions de voix (près de 37 % des votants). Aux élections législatives de juillet 1932 (pour élire les députés qui votent les lois), le NSDAP obtient un grand nombre de voix mais, aux nouvelles élections législatives de novembre 1932, le parti recule en voix et en sièges de députés. En janvier 1933, avec l'appui des partis de la droite allemande, Hitler est nommé chancelier2. Le 2 août 1934, le maréchal Hindenburg, président de la République allemande, meurt. Le poste de président de la République est supprimé. Hitler reste le seul chef.

Le Führer

Le 28 février 1933, le Reichstag est détruit par un incendie, Hitler accuse alors un ancien membre du parti communiste et en profite pour faire interdire tous les partis excepté le sien.

Lors de la Nuit des longs couteaux, Hitler fait assassiner Ernst Röhm et d'autres dirigeants SA qui critiquaient sa politique envers les grands industriels, ce qui élimine de possibles futurs rivaux.

Avec la mort d'Hindenburg le 2 août 1934, Hitler devient le seul chef de l'Allemagne nazie3. Il se déclare alors Reichsführer (guide) du peuple allemand et prend pour devise Ein Volk, ein Reich, ein Führer (« un peuple, un empire, un guide »). Selon son programme exposé dès 1923 dans son livre Mein Kampf, il veut annuler le traité de Versailles de 1919. Il désire également réunir toutes les populations d'origine germanique pour former une seule communauté (ein Volk) dans un seul pays (ein Reich). Les peuples germaniques sont considérés comme les plus purs représentants d'un peuple mythique, les Aryens. Ils doivent disposer d'un « espace vital » (Lebensraum) suffisant pour exprimer le « génie de la race ». Cet espace devra être conquis à l'Est, aux dépens de la Pologne et de l'Union soviétique, où habitent des peuples d'origine slave qu'Hitler considère comme des peuples inférieurs. Il met en place un véritable culte de la personnalité autour de lui.

Aux dernières élections de 1932, le NSDAP recueille 40% des voix et pour beaucoup d'Allemands l'antisémitisme et la violence du parti ne sont que des erreurs de jeunesse, et les paysans pensent également pouvoir se venger des élites. La jeunesse pense pouvoir prouver sa valeur et s'assurer une bonne situation sociale. La plupart de la population laisse agir et se fait discrète. Les églises catholique et protestante critiquent le régime prudemment.

Même si certains, notamment les communistes, les socialistes, les catholiques et les protestants tentent de résister, la politique d'Hitler provoque la fuite de nombreux intellectuels et d'artistes dont Albert Einstein.

À partir de 1934, Hitler dispose d'un pouvoir absolu. Il organise un État policier qui réprime durement les opposants politiques. Le Reich est un État totalitaire où les individus sont soumis à l'État nazi. Cet État est raciste. Pour « purifier » les Allemands de leurs éléments jugés non-conformes aux idées nazies, Hitler organise la persécution des Juifs et des Tziganes, les Juifs devant se signaler avec le port d'une étoile jaune. Des lois prévoient l'élimination des handicapés et les homosexuels sont persécutés. Une politique qu'il étendra à l'Europe tombée sous sa domination au cours de la Seconde Guerre mondiale. Cette persécution aboutit à un génocide (la Shoah).

Il met progressivement ses idées en pratique, en septembre 1935, les lois de Nuremberg condamnent de prison l'union entre un(e) Aryen(e) avec une personne juive. Les Juifs ne peuvent plus enseigner ni publier des livres. Lors de la Nuit de cristal, le 9 novembre 1938, 26 000 juifs sont arrêtés et 7 000 magasins juifs sont détruits.

Il confie la propagande à Joseph Goebbels son ministre de l'Information et de la Propagande, qui utilise tous les moyens de l'époque (cinéma, radio, presse) pour contrôler le peuple. De grands événements publics sont organisés (défilé militaire, fête nocturne) notamment à Nuremberg où Hitler organise les Congrès du parti nazi.

L'art est également contrôlé par l'état, les œuvres non conformes sont interdites et on montre en exemple les exploits sportifs notamment lors des Jeux Olympiques de 1934 à Berlin.

En vue des conquêtes et des affrontements prévisibles avec ses voisins, Hitler remilitarise l'Allemagne, ce qui lui permet de lutter avec succès contre le dramatique chômage résultant de la crise économique de 1929. En 1938, Hitler devient le chef suprême des forces armées allemandes. Il impose ses vues aux militaires de carrière souvent effrayés par les audaces de leur chef, puis stupéfaits des succès qu'il rencontre (au moins jusqu'en 1942).

Tout d'abord, il annexe l'Autriche et une partie de la Tchécoslovaquie. En septembre 1939, il s'attaque à la Pologne : par le jeu des alliances entre les pays d’Europe, c'est le début de la Seconde Guerre mondiale. Hitler ne pensait pas que l'Angleterre lui opposerait une résistance déterminée. Il sous-estimait l'état d'esprit (en faveur de la liberté) des dirigeants américains et méconnaissait les effets d'une possible intervention militaire des États-Unis.

Jusqu'en 1941, Hitler ne connaît que des victoires : il envahit, entre autres, la France, la Belgique, les Pays-Bas. Il est arrêté près de Moscou. À partir de 1942, les Alliés, c'est-à-dire les Américains, les Anglais, les Soviétiques, les Canadiens et une partie des Français (la France libre), reprennent l'avantage et finalement triomphent.

En 1944, les Alliés débarquent en France et se dirigent vers l'Allemagne, qu'ils envahiront en 1945. En avril 1945, les Soviétiques entrent dans Berlin. C'est la défaite totale pour les nazis. Hitler se réfugie dans le bunker de la chancellerie (le Führerbunker) avec Eva Braun, qu'il épousera le 29 avril 1945. Il se suicide le lendemain de ce mariage, le 30 avril 1945 vers 15 heures 304, avec son épouse : celle-ci s’empoisonne avec de l’acide prussique5 tandis que Hitler se donne la mort d’une balle de pistolet dans la tête (on retrouvera ce pistolet à ses pieds). Leurs dépouilles sont brûlées par des fidèles (conformément aux vœux de Hitler).

La « solution finale »

Pour en savoir plus, lis l’article : Shoah.
Camp de Buchenwald.
Civils qui transportent les corps des victimes, à la Libération.

Adolf Hitler et les dirigeants nazis ont commis l'un des plus grands crimes contre l'humanité. Hitler pense, comme il l'a écrit en prison dans Mein Kampf, que le peuple allemand est supérieur aux autres peuples, qui doivent être soumis à l'autorité allemande. Il pense aussi que le peuple allemand doit être « purifié » des Juifs, des Tziganes, des homosexuels, etc. Il nomme cette politique d'extermination la "Solution Finale".

Hitler met en place une police secrète, la Gestapo, pour poursuivre et arrêter ces personnes et les opposants au pouvoir. Ceux-ci sont ensuite déportés dans des camps de concentration ou des camps d'extermination. Ils sont tués par millions : c'est ce que l'on appelle la Shoah. On estime à six millions le nombre de Juifs et à un million le nombre de Tsiganes exterminés pendant l'époque nazie.

L'organisation des camps de la mort (appelés aussi camps d'extermination) est industrielle : tout est mis en place pour que le plus grand nombre possible de gens (Juifs, Tziganes...) meurent en un temps très court, et pour un coût peu élevé. C'est ainsi que les victimes sont assassinées par gaz d'échappement, enterrées vivantes, asphyxiées par des gaz toxiques et faciles à produire (le zyklon B)… Pour limiter les coûts de main-d'œuvre, les victimes enterrent ou brûlent les cadavres des victimes précédentes avant d'être assassinées elles-mêmes.

C'est pour ces raisons que la mise en œuvre de la solution finale voulue par Adolf Hitler constitue un génocide et un crime contre l'humanité.

L'armée russe entre dans Berlin et Hitler se suicide dans son "führerbunker" (son abri) le 30 avril 1945.

Lien externe

La Seconde Guerre mondiale : De Nuremberg à Nuremberg

Notes et références

  1. Un des types d’écoles en Allemagne et en Autriche, comparable en France à un collège-lycée (9 ans d’études) menant au baccalauréat professionnel. Plus d’informations sur la Realschule ici
  2. Premier ministre allemand
  3. « Nazi » est la contraction de « Nationalsozialistische », comme dans NSDAP.
  4. http://agora.qc.ca/thematiques/mort.nsf/Dossiers/Adolf_Hitler
  5. Ancien nom de l’acide cyanhydrique, un poison qui empêche les cellules d’utiliser le dioxygène présent dans le sang et qui cause donc très rapidement la mort.
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