Abjuration du clergé de Paris

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L'Abjuration du clergé de Paris est un acte du clergé constitutionnel qui accepte de renoncer aux fonctions religieuses au moment de la Révolution française le 17 brumaire an II c'est-à-dire le 7 novembre 1793.

Les députés ecclésiastiques dirigés par l'évêque Jean-Baptiste Gobel sont contraint par la Commune de Paris et Pierre-Gaspard Chaumette à déclarer qu'ils abandonnés leurs fonctions et qu'ils reconnaissaient le Culte de la Raison. Trois jours plus tard, Emmanuel-Joseph Sieyès abandonne à son tour ses fonctions, seul l'abbé Grégoire s'y opposa.

L'abjuration est un acte qui consiste pour le clergé a accepter de renoncer ou abandonner ses droits de citoyenneté, d'autres droits ou privilége, généralement en prêtant serment.

Culte de la Raison[modifier | modifier le wikicode]

La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg transformée en temple de la Raison, représentée en 1794.

Le culte de la Raison est un procédé qui consiste à reconnaitre l'existence d'événements et de fêtes civiques plutôt que religieux.

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

Ce culte apparait essentiellement suite à un sentiment d'insécurité face à la menace d'agression extérieure, en particulier celui de l'invasion par les troupes prussiennes à la suite du manifeste de Brunswick du 15 juillet 1792.

En France, ce mouvement a conduit la Révolution française à utiliser ce culte dans le but de déchristianiser la France avant l'instauration du Culte de l'Être suprême en 1794. Le principe était de permettre la fin des droits spécifiques et des privilèges des religieux en instaurant l'idée de liberté (d'expression, de pensée, etc.) et d'égalité.

Origine philosophique[modifier | modifier le wikicode]

Inscription sur un mur de l'église Saint-Martin d'Ivry-la-Bataille.

Ce culte trouve son origine dans l'influence de l’ère des Lumières en s'inspirant de l'athéisme et du naturalisme de Denis Diderot, dont s'inspirait Jacques-René Hébert.

Plusieurs églises furent transformées en temples de la Raison, notamment l'église Saint-Paul-Saint-Louis dans le Marais.

Le mouvement se radicalisa lorsqu'il se propagea à Paris avec la fête de la Liberté à la cathédrale Notre-Dame le 10 novembre 1793, organisé par Pierre-Gaspard Chaumette conduisant à la fermeture des églises parisiennes le 24 novembre 1793.

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

  • (fr) Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Abjuration du Clergé, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Paris, éditions Robert Laffont.
  • (fr) Jacques Hérissay, La vie religieuse à Paris sous la Terreur (1792-1794), éditions Robert Laffont, 1952.
  • (fr) Alphonse Aulard, Le culte de la raison et le culte de l'être suprême (1793-1794) : essai historique, aux éditions Félix Alcan, collection Bibliothèque d'histoire contemporaine, Paris, 1892.
  • (fr) Simone Bernard-Griffiths Autour de « La Révolution » (1865) d'Edgar Quinet. Les enjeux du débat Religion-Révolution dans l'historiographie d'un républicain désenchanté, Archives de sciences sociales des religions, juillet-septembre 1988.
  • (fr) Jacques Bernet, La déchristianisation dans le district de Compiègne (1789-1795), Annales historiques de la Révolution française, numéro 248, avril-juin 1982.
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