Ésope

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Ésope (image des Chroniques de Nuremberg, 1493).
Ésope en conversation avec un renard (peinture de vase à figures rouges, -450, musées du Vatican).

Ésope est un fabuliste grec de l'Antiquité, réel ou légendaire.

On sait peu de chose sur Ésope, que ce soit de l'homme ou de l'auteur. Il aurait vécu aux VIIe et VIe siècles av. J-C. Il était laid, disgracieux, bègue et boiteux.

Ésope aurait été un esclave. Après avoir été affranchi, il aurait voyagé dans plusieurs pays. Il aurait été condamné à se jeter dans un précipice. Après sa mort, le malheur s'abattit, paraît-il, sur la ville de Delphes.

La légende[modifier | modifier le wikicode]

Les premières informations sur le fabuliste-esclave sont transmises par l'historien grec Hérodote (Histoires, 2, 134) parlant de Rhodopis : « Il était Thrace d’origine, esclave d’Iadmon, fils du Samien Héphaestopolis ; elle fut compagne de servitude d’Ésope le fabuliste. En effet, Ésope fut esclave d’Iadmon, comme le démontre surtout le fait suivant : lorsque les Delphiens, obéissant à un oracle, firent à plusieurs reprises demander par un héraut qui voulait recevoir le prix du sang d’Ésope, il ne se présenta personne, sauf un petit-fils d’Iadmon, nommé lui aussi Iadmon : cela prouve qu’Ésope avait appartenu à Iadmon. »

Voici ce que dit, à propos de Delphes, l'auteur de comédies Aristophane (Guêpes 1446) : « On dit qu’Ésope, étant un jour venu à Delphes, railla les Delphiens parce qu’ils n’avaient pas de terre à cultiver pour en tirer leur subsistance et qu’ils attendaient pour vivre les offrandes faites au dieu Apollon. Les Delphiens irrités glissèrent une coupe sacrée dans les bagages d’Ésope. Celui-ci, qui ne s’en doutait pas, s’en alla par la route qui mène en Phocide. Ils se mirent à sa poursuite et, le prenant sur le fait, ils l’accusèrent d’avoir volé un objet sacré et le conduisirent à une roche peu éloignée du temple et de la ville, du haut de laquelle c’était l’usage de précipiter les gens coupables de sacrilèges. »

Son œuvre[modifier | modifier le wikicode]

Ésope et ses animaux en 1678.

Ses fables étaient très courtes et en prose, probablement transmises oralement.

La Fontaine s'est beaucoup inspiré d'Ésope pour écrire ses propres fables.

Ses fables ont été traduites ou réécrites en plusieurs langues.

  • En 1678, une quarantaine ont été réécrites en quatrains pour le labyrinthe de Versailles par un poète de cour, Isaac de Bensérade.
  • En 1887, Walter Crane a réécrit, en vers, en anglais, et illustré un recueil de soixante-dix fables, pour les enfants.
  • En 1895, Charles Madison a illustré onze fables en rajoutant des situations comparables, dans la vie enfantine pour renforcer la compréhension de leur morale1.
  • En 1912, Arthur Rackham a illustré une cinquantaine de fables dans la version anglaise de V. S. Vernon Jones.
  • En 2019, Julien Bardot retraduit les fables et les publie dans la collection folio classique.

Culture[modifier | modifier le wikicode]

  • « Ésope reste ici et se repose » est un palindrome.

Références[modifier | modifier le wikicode]

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Source[modifier | modifier le wikicode]

Parthenon from south.jpg
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