Égérie

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Égérie inspirant le roi Numa Pompilius. Tableau de 1806.

Dans la mythologie romaine, Égérie est une nymphe associée aux sources et à l'accouchement. Elle conseille également le roi Numa Pompilius successeur de Romulus.

Les femmes enceintes faisaient des sacrifices à la nymphe Égérie afin qu'elle facilite les accouchements. Dans ce rôle, il est possible qu'elle soit en fait un des surnoms de la déesse Junon qui présidait à la naissance des enfants romains.

Égérie était aussi une nymphe associée au culte de la déesse Diane pratiqué dans le bois d'Aricie. En effet, selon Ovide, après la mort du roi Numa, Égérie qui était inconsolable, trouble le culte de Diane (la déesse de la nature sauvage). La déesse la transforme en source. Une source était consacrée dans le bois sacré des Camènes (qui étaient d'anciennes divinités des eaux) près de la porte Capène au pied de la colline du Caelius à Rome. Chaque jour, les vestales se rendaient à la source pour y puiser l'eau qui leur étaient nécessaire.

La tradition romaine fait d'Égérie l'épouse et l'inspiratrice du roi Numa Pompilius. Le roi et la nymphe avaient des rendez-vous nocturnes près de la source. Au cours de ces rencontres la nymphe inspirait les lois au roi, en particulier les réformes religieuses.

expression, une égérie[modifier | modifier le wikicode]

Par extension, le terme égérie désigne également une femme qui inspire les membres d'un mouvement de pensée politique ou culturel (c'est alors un synonyme de muse). Ce fut le cas de Madame Roland, qui fut l'égérie des Girondins pendant la Révolution française de 1789. On parle aussi d'égérie, ou d'ambassadrice, pour une femme qui incarne dans les médias, une marque commerciale (par exemple Claudia Schiffer pour la société l'Oréal) (parce que vous le valez bien).

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