Édit de Caracalla

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L'édit de Caracalla de 212, également appelé Constitution antonine, est une des lois les plus connues de l'Empire romain. Il accorde la citoyenneté romaine à tout homme libre de l'Empire qui ne l'avait pas encore.

La citoyenneté romaine est héréditaire, par la filiation et l'adoption. Cela veut dire qu'elle se transmet dans les familles une fois obtenue.

Pourquoi un édit d'élargissement de la citoyenneté romaine ?[modifier | modifier le wikicode]

Les raisons qui ont poussé l'empereur Caracalla à prendre cette mesure sont mal connues :

  • Élargir le nombre de personnes payant des impôts ? Cela semble improbable, puisque les populations sous domination romaine en payaient aussi.
  • Consolider le pouvoir du jeune empereur en s'appuyant sur le peuple des provinces romaines ?
  • Simplifier les procédures administratives en réduisant le nombre de statuts ?

L'historien antique Dion Cassius, qui a vécu au moment du passage de l'édit, évoque la possibilité d'une portée fiscale : en accordant le droit de cité à un grand nombre d'habitants, l'empereur apporte un revenu non négligeable à l'Empire avec l'impôt sur la succession.

Pour l'historien Yann Le Bohec, « les historiens se sont d'abord extasiés devant la générosité de Caracalla. En réalité, on considère de nos jours, et à juste titre, que cet empereur n'a fait qu'achever un processus depuis longtemps en marche, et que les bénéficiaires ont dû en être peu nombreux ».

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