Tombouctou

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Localisation de Tombouctou, au Mali

Tombouctou est une ville du centre du Mali, située à proximité du Niger. La ville a été un centre commercial et intellectuel très important au Moyen Âge. Elle conserve les tombeaux de nombreuses personnes considérées comme des saints par les musulmans locaux et des dizaines de milliers de manuscrits. Les destructions opérées par les musulmans intégristes qui se sont emparés de la ville entre avril 2012 et janvier 2013, sont considérables.

La ville de Tombouctou est située dans la région sahélienne au climat aride. Avec environ 160 mm de précipitations annuelles, la région est désertique ; les rares pluies tombent en été. Les températures sont très élevées : elles varient en moyenne de 20,8 °C à 36,5 °C avec un minimum de 12,6 °C en janvier, mais un maximum moyen de 42 °C en juin et 41 °C en juillet.

La végétation environnante est la steppe : seule la culture irriguée est possible.

La ville est peuplée surtout par les Touaregs ; viennent ensuite les Songhaïs, puis les Arabes. La ville atteint 100 000 habitants au XVIe siècle. Mais elle n'avait plus que 4 000 habitants en 1894, à l'arrivée des conquérants français. Aujourd'hui, la ville compte environ 32 000 personnes.

La ville de Tombouctou est un centre du commerce du sel, mais aussi un centre de production de textiles et de cuirs liés à l'artisanat touareg.

La ville a fait partie de l'empire du Mali entre 1458 et 1590. Puis elle a été occupée par les Marocains jusqu'en 1760. Visitée par de nombreux aventuriers européens au XIXe siècle (dont René Caillé en 1824), elle est conquise par les Français en 1894.

Une ville sainte de l'islam africain[modifier | modifier le wikicode]

Tombouctou en 1853

Tombouctou a été une ville importante au Moyen Âge. Elle était la tête de pont du grand commerce caravanier en direction du Maghreb à travers le Sahara. On y trouve la mosquée Djingareyber. La ville a déclinée lorsque, à partir du XVIe siècle, des liaisons maritimes fréquentes ont été ouvertes entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique méditerranéenne.

La ville renferme les tombeaux de plus de 330 saints (ou marabouts) de l'islam. Elle a été aussi le siège d'une très importante université islamique ouverte dès le XVe siècle (près de 25 000 étudiants au temps de sa splendeur). Les particuliers et les institutions publiques conservent des dizaines de milliers de manuscrits, dont certains sont antérieurs au XIIe siècle. Ils sont écrits en arabe et en peul. Ils concernent surtout l'astronomie, la musique, la botanique , mais aussi le droit, l'histoire et la religion.

Ces témoins d'un passé glorieux ont été en partie détruits pendant l'occupation de la ville par les Touaregs du mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et surtout par les intégristes musulmans en 2012-2013.

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