Saarbahn
Le Saarbahn est un tram-train, c'est-à-dire un véhicule pouvant circuler à fois sur les voies de tramway et de chemin de fer, relie depuis le 24 octobre 1997 les villes de Sarrebruck (Allemagne) à Sarreguemines (France). Il s'agit du premier tram-train circulant sur le territoire français.
Il existait un tramway à Sarrebruck jusqu'en 1965 : il a alors été supprimé dans le contexte de développement de l'automobile. Au début des années 1990, la ville de Sarrebruck est engorgée par le trafic automobile et le système de bus existant ne suffit plus pour desservir la ville. De plus, dans les années 1990, le nombre de transfrontaliers lorrains allant travailler en Sarre a nettement augmenté, tout comme le nombre de résidents allemands en Lorraine. Les principaux acteurs du projet ont été les villes de Sarrebruck et de Sarreguemines, l'État allemand, le Land de Sarre, qui ont largement contribué à son financement. La Saarbahn GmbH est l'exploitant du tram-train. La SNCF et la Région Lorraine ont également collaboré au projet.
Dès sa mise en service, le 24 octobre 1997, le Saarbahn s'est révélé être un succès. En novembre 1997, 25 000 voyageurs empruntaient quotidiennement le tram-train, tous sens confondus, du lundi au vendredi. Cela dépassait nettement toutes les estimations. Le trafic de voyageurs vers Sarreguemines a également beaucoup augmenté. Le tram-train relie alors Sarrebruck à Sarreguemines toutes les demi-heures de 4h30 à 0h30, sur un trajet durant 34 minutes (12,5 km en Allemagne et 1,045 km en France). L'engorgement du centre-ville par le trafic automobile a été réduit, le cadre de vie s'est amélioré, tandis que certains édifices ont été modernisés, rénovés pour l'occasion. Depuis, le tram-train a été étendu aux villes de Riegelsberg et de Lebach en Sarre.
Cependant, le transport public reste assez peu utilisé en Sarre. Face au vieillissement de la population sarroise et aux déplacements importants entre Sarrebruck et la ville voisine française de Forbach, de nombreux enjeux d'extension existent, aussi bien vers la France que vers le reste de la Sarre.
Sources[modifier | modifier le wikicode]
- CACCIAGUERRA, Frédéric, VEINNANT, Bernard, "Un tram-train nommé succès : l'exemple de Sarrebruck", in Revue générale des chemins de fer, 1998, n°117, p. 35-42.
- FLÄSCHNER, Thomas, HUNSICKER, Frank, Verkehr und Mobilität im Saarland in Geschichte und Gegenwart, 2009, Institut für Landeskunde im Saarland e.V., Sarrebruck, 126p.
- NIVOIX, Alan, Le Stadtbahn de Sarrebruck : un trait d'union transfrontalier, 1996, Mémoire de maîtrise de l'Université de Nantes, Nantes, 160p.
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