Royaume des Deux-Siciles
| Royaume des Deux-Siciles | |
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| (it) Regno delle Due Sicilie | |
| 1816 - 1860 | |
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| Drapeau | Blason |
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| Carte du royaume des Deux-Siciles, en 1839. | |
| Informations générales | |
| Régime | Monarchie absolue |
| Capitale | Palerme (1816-1817), Naples (1817-1861) |
| Langue | Italien, langue officielle de l'administration et des écoles. Napolitain et sicilien, langues majoritaires au sein de la population. |
| Religion | Catholicisme |
| Hymne | "Inno al Re" (italien : "Hymne au Roi") |
| Démographie et superficie | |
| Population | 8 703 000 habitants (1860) |
| Superficie | 111 900 km2 |
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Entités précédentes :
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Le royaume des Deux-Siciles (en italien : regno delle Due Sicilie) est un État souverain du sud de l'Italie créé en 1816 à partir de l'union des territoires des anciens royaumes indépendants de Naples et de Sicile. Ses monarques sont membres de la maison de Bourbon-Deux Siciles, branche cadette de la maison espagnole de Bourbon fondée par Charles VII (de Naples) ou Charles V (de Sicile) en 1734.
Les anciens royaumes de Sicile et de Naples sont unis à la couronne d'Aragon depuis respectivement les XIIIe siècle et XVe siècle. Avec le démembrement de la Monarchie espagnole lors des traités d'Utrecht (1713), les deux royaumes passent à l'empire des Habsbourg mais, peu de temps après, les Bourbons tentent de les récupérer, donnant lieu à la guerre de la Quadruple-Alliance. En 1734, profitant de la guerre de Succession de Pologne, Charles III, alors duc de Parme, bat les Autrichiens à l'aide des troupes de son père, le roi Philippe V d'Espagne, récupère les deux royaumes pour le compte de sa dynastie et est immédiatement reconnu souverain de Naples et de Sicile par la France, dans le cadre du pacte de famille, et en 1737 par les États pontificaux puis par le reste des États italiens.
À la mort de son frère Ferdinand VI d'Espagne, Charles III cède le trône de Naples-Sicile à son fils Ferdinand Ier afin de conserver la couronne espagnole. Ferdinand Ier, après son exil temporaire de Naples provoqué par la Révolution française et les guerres napoléoniennes, revient sur le trône napolitain dans un fort sentiment de résistance patriotique et unifie ses deux royaumes de Naples et de Sicile sous le nom de royaume des Deux-Siciles, en 1816. Son arrière-petit-fils, François II des Deux-Siciles, perd le trône en 1860, conquis par Giuseppe Garibaldi lors de l'expédition des Mille. Avec cette conquête, le royaume des Deux-Siciles cesse d'exister en tant qu'État indépendant et est annexé par le royaume d'Italie.
Toponymie[modifier | modifier le wikicode]
L'origine du nom Deux-Siciles remonte à l'arrivée en Italie de Charles Ier d'Anjou, en 1259, qui reçoit le royaume de Sicile des mains de la Curie romaine afin de lutter contre l'hégémonie dynastique des Hohenstaufen du Saint-Empire romain germanique, qui règnent sur le sud de l'Italie. Suite à la révolte des Vêpres siciliennes contre la Maison d'Anjou, en 1282, le royaume est divisé en deux parties : l'île sicilienne, gouvernée par des rois aragonais, tandis que la partie péninsulaire a continué d'être gouvernée par les Anjou. Les deux dynasties revendiquent alors le titre de rois de Sicile. De là sont nés les noms Regno di Sicilia al di qua del Faro (royaume de Sicile de ce côté du phare) et Regno di Sicilia al di la del Faro (royaume de Sicile de l'autre côté du phare), en référence au phare de Messine. En 1816, au congrès de Vienne, l'union du royaume de Sicile au royaume de Naples est officialisée par Ferdinand Ier, fils de Charles VII de Naples, V de Sicile et III d'Espagne, sous le nom de Deux-Siciles.1
Divisions administratives[modifier | modifier le wikicode]
La partie continentale du royaume était divisée en treize giustizierati, ou provinces : Napoli, la Terra di Lavoro, le Principato Citra et le Principato Ultra (dans l'actuelle Campanie), la Calabria Citra et la Calabria Ultra (dans l'actuelle Calabre), la Capitanata, Terra di Bari et Terra d'Otranto (dans les actuelles Pouilles), l'Abruzzo Citra et l'Abruzzo Ultra (dans les actuelles Abruzzes), le contado di Molise (l'actuelle région du Molise) et la Basilicata (l'actuelle Basilicate). L'île de Sicile était considérée comme une seule province, mais elle était divisée en trois sous-régions : le Val Demone, le Val di Noto et le Val di Mazara.
Retour à la monarchie absolue[modifier | modifier le wikicode]
En 1815, après la déroute napoléonienne et l'échec de la reprise du pouvoir par Murat en octobre 1815, les Bourbons de Naples, réfugiés depuis 1805 en Sicile sous la protection de la flotte britannique, regagnent Naples leur ancienne capitale. Le roi Ferdinand Ier rétablit la monarchie absolue 
tyrannique en s'appuyant sur une bureaucratie inefficace corrompue. Le banditisme s'étend.
En 1820, une insurrection pour la liberté éclate à Naples. Les insurgés proclament la Constitution (copiée sur celle de 1812 en Espagne), le royaume devient alors une monarchie constitutionnelle . Le général Pepe soumet la Sicile qui restait fidèle au roi. Cependant Ferdinand Ier fait appel à la Sainte-Alliance qui envoie des troupes autrichiennes pour rétablir l'absolutisme en mars 1821. Ses successeurs François Ier (1825-1830) et Ferdinand II (1830-1859) se comportent également en rois absolus.
Pendant les révolutions italiennes de 1848, le royaume est agité mais le roi parvient à rétablir son pouvoir d'une manière sanglante (il y gagne le surnom de roi bomba). Sa férocité est condamnée par la France et le Royaume-Uni et le roi ayant peur pour sa vie vit cloîtré dans son palais de Caserte.
Fin du Royaume[modifier | modifier le wikicode]
En mai 1860, Garibaldi à la tête de l'expédition des Mille débarque en Sicile, s'empare de l'île dès le 6 juin. Puis il passe sur le continent, bat les troupes napolitaines et entre dans Naples le 7 septembre. Le roi François II se réfugie à Gaëte (il ne se rendra qu'en février 1861). En septembre 1860, une Assemblée nationale napolitaine proclame le rattachement du royaume des Deux-Siciles, au royaume de Piémont-Sardaigne.
Vikiliens pour compléter sur les États italiens au XIXe siècle[modifier | modifier le wikicode]
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