Rivalités entre l'Allemagne et la France avant 1914
La rivalité, voire l'hostilité entre l'Allemagne et la France porte sur deux points essentiels : la question d'Alsace-Lorraine et la rivalité coloniale au Maroc.
Le sort de l'Alsace-Lorraine et son rattachement à l'empire allemand ont été réglés par la défaite française de 1871. Les deux pays tiennent soit à conserver (pour l'Allemagne), soit (pour la France) à récupérer ces territoires. Il paraît évident que seule une guerre entre les deux pays permettra de changer la situation. La France et l'Allemagne s'y préparent diplomatiquement, militairement et psychologiquement depuis des décennies.
La rivalité à propos du Maroc donne lieu à des crises diplomatiques graves en 1905 et en 1911. Mais par l'intermédiaire des Britanniques il est possible de trouver un compromis. La solution sera un échange de territoires ailleurs en Afrique (sans évidemment demander leur avis aux populations africaines concernées).
La question d'Alsace-Lorraine[modifier | modifier le wikicode]
En 1871, par le Traité de Francfort, la France vaincue doit abandonner l'Alsace-Lorraine au nouvel empire allemand.
Une petite partie de la population quitte la région. Les Français sont persuadés que les Alsaciens-Lorrains restés sur place sont mécontents de leur sort. En France règne l'esprit de Revanche pour récupérer les provinces perdues.
De multiples incidents entretiennent l'hostilité. En 1875, la réorganisation de l'armée française inquiète les Allemands qui menacent d'intervenir militairement. En avril 1887, l'arrestation illégale d'un policier français par des policiers allemands indigne les Français. Les succès électoraux du général Boulanger, partisan d'une attitude ferme face aux Allemands inquiètent ces derniers. En 1898, l'Affaire Dreyfus, provoquée par une trahison au profit de l'Allemagne, soude une grande partie de la population pour défendre l'honneur de l'armée française.
À l'avenir pour avoir une chance de gagner une guerre la France doit trouver des alliés. Pour empêcher la guerre de revanche, Bismarck isole diplomatiquement la France. De 1873 à 1887, il allie l'Allemagne avec la Russie, l'Autriche-Hongrie et l'Italie. La France était alors totalement isolée en Europe.
Cependant à partir de 1888-1890, les besoins financiers de la Russie pour se moderniser et la rupture de l'Allemagne avec la Russie vont permettre à la France de sortir de son isolement. En 1893, l'alliance franco-russe voit le jour, puis en 1904, l'Entente cordiale avec le Royaume-Uni. Ces relations vont former la Triple Entente. La France disposant d'alliés peut envisager une guerre contre l'Allemagne.
Depuis 1912, Raymond Poincaré, un Lorrain, domine la politique extérieure de la France. Comme beaucoup de Français, il veut récupérer l'Alsace-Lorraine, même au prix d'un nouveau conflit avec l'Allemagne. Sous son influence le gouvernement français en 1913 fait voter la loi portant le service militaire obligatoire à trois ans dans le but de répondre à l'Allemagne qui envisage d'en faire de même.
La rivalité au Maroc[modifier | modifier le wikicode]
Le royaume du Maroc est un pays indépendant, encore féodal, où l'autorité du sultan (le roi) est contestée par les grands seigneurs. Les pays voisins, la France (qui possède l'Algérie), l'Espagne (pays voisin), l'Allemagne en quête d'un empire colonial comme ses rivaux européens, essaient de profiter de la situation.
Deux crises diplomatiques graves éclatent en 1905 puis en 1911. En 1911, l'Allemagne laisse la liberté d'action à la France, en échange de compensation territoriale en Afrique Équatoriale française (agrandissement du Cameroun allemand).
Vikiliens pour compléter sur la préparation de la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]
- Crise de l'été 1914
- Plan Schlieffen
- Course aux armements avant 1914
- Alliance franco-russe
- Triple entente
- Triple Alliance
- Rivalités entre l'Allemagne et le Royaume-Uni avant 1914
- Rivalités entre l'Autriche-Hongrie et la Russie avant 1914
- Rivalités entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie avant 1914
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