Garçon devant un ordinateur.jpg
Hollie Little Pink Laptop.jpg
À propos • Aide • Le Livre d'or
Les lecteurs de Vikidia demandent des articles en plus. Voyez la liste d'articles à créer, et venez nous aider à les rédiger !

Projection de Mercator

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Un planisphère réalisé selon la projection de Mercator

La projection de Mercator est un procédé pour représenter la surface de la Terre (qui est sphérique) sur une carte (qui est plane). La projection permet la représentation de la totalité de la surface de la Terre donc d'établir des planisphères. La projection de Mercator conserve localement les angles, respecte les contours (c'est donc une projection conforme) mais déforme les surfaces et les proportions surtout dans les hautes latitudes (les régions polaires).

C'est une des représentations les plus anciennes (mise au point par le flamand Gerardus Mercator au milieu du XVIe siècle) et également une des plus utilisées (surtout dans les pays européens). Mais aujourd'hui elle est très critiquée car elle donne une idée fausse sur l'importance spatiale des pays, en favorisant les pays de la zone tempérée et en exagérant celle des régions froides de l'hémisphère nord, par comparaison avec les pays de la zone intertropicale.

La projection de Mercator est surtout utilisée pour cartographier les phénomènes de continuité (liaisons ferroviaires, position des pays les uns par rapport aux autres, les zones climatiques, les courants marins...)

Le principe de la projection de Mercator[modifier | modifier le wikicode]

La projection de Mercator est une projection cylindrique tangentielle.

Le système de la projection cylindrique
La déformation de la réalité par la projection de Mercator. Exagération de la représentation des régions de hautes latitudes, en comparaison avec les régions de basses latitudes (près de l'équateur)
La déformation des longitudes

Le globe terrestre est entouré par un cylindre de papier qui est tangent à l'équateur. Les parallèles sont dessinés comme des droites horizontales parallèles, les méridiens sont dessinés comme des droites perpendiculaires aux parallèles et sont donc parallèles entre eux. Méridiens et parallèles forment alors un quadrillage. Ce qui est contraire à la réalité où les méridiens sont concentriques et se rejoignent aux pôles, rendant impossible toute perpendicularité avec les parallèles, sauf à l'équateur.

Les parallèles qui dans la réalité ont un écartement régulier (soit un degré d'angle) vont sur la carte s'espacer de plus en plus à partir de l'équateur, ce qui conduit à un étirement nord-sud. Les méridiens étant perpendiculaires aux parallèles sur la carte, un étirement ouest-est sera aussi observable. Plus on s'éloigne de l'équateur, plus ces étirements sont importants et, conjugués entre eux, ils aboutissent à d'importantes augmentations des surfaces, surtout dans les régions polaires.

Avantages et inconvénients de la projection de Mercator[modifier | modifier le wikicode]

Imaginée au XVIe siècle, à un moment où les Européens se lancent à la conquête du monde, la carte permet une représentation satisfaisante des régions européennes. Comme elle conserve les angles, elle est très utile pour les navigateurs : une droite sur la carte correspond à une loxodromie dans la réalité, c'est à dire une route - le plus souvent maritime - au cours de laquelle chaque méridien sera coupé sous le même angle (navigation à cap constant). Les aviateurs préférent suivre l'orthodromie (la ligne droite dans la réalité, mais se traduisant par une courbe sur cette projection). En revanche, comme elle déforme les surfaces, la projection de Mercator donne une vision exagérée des régions septentrionales et australes de la Terre, de plus elle sous-estime l'importance spatiale des régions intertropicales. Ainsi, sur une carte établie à partir de cette projection l'Amérique du Sud apparaît plus petite que le Groenland alors qu'elle est en réalité huit fois plus grande. Il en est de même pour la Scandinavie qui apparaît plus grande que l'Inde alors qu'elle est presque quatre fois plus petite.

Elle a aussi l'inconvénient de donner des idées fausses, dont une très répandue : la projection cylindrique de Mercator présente les parallèles perpendiculaires aux méridiens, ce qui n'est pas le cas en projection sphérique (et donc dans la réalité), où seuls les grands cercles (dont les méridiens et l'équateur) peuvent être orthogonaux entre eux. Il ne faut pas perdre de vue que la Terre est une sphère, plus exactement un sphéroïde, non un cylindre.

Portail de la géographie —  Tout sur les continents, le climat, le relief...