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Bataille de la Marne (1914)

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Bataille de la Marne
Informations générales
Dates 5 - 12 septembre 1914
Lieu de part et d'autre de la Marne, entre Paris et Verdun
Issue Victoire alliée
Changements territoriaux Stabilisation du front à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Paris
Belligérants
Commandants
Forces en présence
1 082 000 hommes

64 divisions françaises

6 divisions britanniques (Corps expéditionnaire britannique)
900 000 hommes 51 divisions allemandes
Pertes
227 000 Français (21 000 morts, 84 000 disparus et 122 000 blessés) et 37 000 Britanniques (3 000 morts, 4 000 disparus et 30 000 blessés)
256 000 Allemands (43 000 morts, 40 000 disparus et 173 000 blessés)
voir modèle • modifier
Attaque par les soldats français, dans la région de Meaux.

La bataille de la Marne est une bataille qui a eu lieu pendant la Première Guerre mondiale. Après un mois de guerre et une retraite continue depuis la frontière belge, les troupes franco-britanniques, commandées par le général français Joffre, ainsi que le général Maunoury, arrêtent leur recul et passent à l'attaque le 6 septembre 1914. La défaite et le recul des Allemands sauvent l'armée française de l'anéantissement prévu dans le plan de guerre allemand, et marquent le début de la guerre de positions.

Contexte[modifier | modifier le wikicode]

Dans la dernière semaine d'août 1914, les Allemands pénètrent en France à partir de la Belgique.

Les Belges qui avaient résisté à Liège se replient sur Anvers. Le Corps expéditionnaire britannique (CEB), sous les ordres du maréchal French battu à Mons et la Ve armée du général Lanrezac, battu à Charleroi le 24 août, se replient vers le sud tout en combattant. Dans les Ardennes, la Ve armée du général De Langle de Cary fait également mouvement vers le sud.

Le 30 août, l'« aile marchante » des Allemands (les armées Von Kluck et Von Bülow) atteignent le niveau de la Somme où le général Joffre, le commandant en chef français, envisage de livrer la bataille et de bloquer l'offensive allemande sur une ligne Amiens-Laon-Verdun. Malgré sa semi-victoire de la bataille de Guise, la pression allemande est telle que Lanrezac doit encore reculer. Le plan de Joffre ne peut être appliqué. Le recul franco-britannique est général, mais se fait sans déroute, les soldats continuant à combattre. Cependant les 30-31 août, le commandement britannique envisage de passer la Seine à l'ouest de Paris et de rembarquer le CEB1. Le ministre britannique de la Guerre Horatio Kitchener vient en France pour imposer le maintien de ses troupes dans les combats, et de fixer les armées françaises qui se replient par l'est de Paris.

Le 2 septembre 1914, le gouvernement français quitte Paris pour s'installer à Bordeaux. Le commandement militaire de Paris est confié au général Gallieni. Le 3 septembre, des éléments de cavalerie allemands sont signalés à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Paris, près de Meaux2.

Déroulement[modifier | modifier le wikicode]

Le plan français[modifier | modifier le wikicode]

Cependant, la stratégie de Joffre de faire reculer ses troupes en évitant une bataille décisive permet de réduire la longueur de son dispositif, donc de se concentrer pour une contre-attaque qui est nécessaire pour ne pas livrer la capitale aux Allemands. La Marne et ses affluents sont le lieu choisi pour cette opération de la dernière chance. Une VIe armée sous le commandement du général Maunoury est créée à partir d'éléments provenant des armées françaises en retraite. Elle est chargée de protéger Paris. Dans cette bataille, Joffre pense faire mener l'attaque par les armées de son centre : la Ve armée désormais commandée par le général Franchet d'Esperey et la nouvelle IXe armée du général Foch.

Modification des plans allemands[modifier | modifier le wikicode]

Fin août, des reconnaissances aériennes françaises constatent que la première armée allemande de Von Kluck a modifié sa trajectoire. Elle semble renoncer à envelopper Paris par l'ouest et se prépare à passer par l'est de la capitale, en direction de l'Ourcq et des deux Morins. Cependant, l'armée de Von Kluck de l'avance sur sa voisine, la IIe armée allemande de Von Bülow et est très étirée. Les premiers éléments de la première armée ont déjà atteint Coulommiers34. Elle est en position de faiblesse face à une contre-attaque française.

Le 4 septembre, Gallieni propose à Joffre de contre-attaquer à partir de Paris avec la VIe armée de Maunoury. Il s'agit de prendre de flanc l'armée de Von Kluck. Joffre accepte, et décide d'arrêter la retraite de l'armée française et de livrer la bataille décisive2.

La bataille[modifier | modifier le wikicode]

Positions des armées le 6 septembre, au début de la bataille.

Dès le 5 septembre, l'armée de Maunoury attaque de flanc l'armée de Von Kluck dans la vallée de l'Ourcq. Surpris, Von Kluck arrête sa progression vers le sud et se retourne vers l'ouest pour faire face à Maunoury, dont l'attaque si elle est favorable risque de séparer la première de la IIe armée allemande4.

Cependant, l'armée de Von Büllow continue son mouvement vers le sud alors qu'elle est arrêtée sur sa drtoie. Une brèche de 30 km de largueur se forme alors entre les deux armées allemandes, dans la région de Coulommiers.

Sur le reste du front, les Allemands attaquent avec vigueur les troupes de Franchet d'Esperey, de Foch, de Langle de Cary et de Sarrail. Malgré les fatigues accumulées pendant la retraite, les Français tiennent et contre-attaquent à la surprise de leurs adversaires. Près de 2,5 millions de soldats s'affrontent dans les vallées de la Marne et de ses affluents, entre Meaux et Verdun sur 200 kilomètres de front.

Dans la nuit du 7 au 8 septembre, la VIe armée Maunoury reçoit les renforts de 4 000 fantassins « frais » acheminés depuis Paris par plus d'un milier de taxis parisiens réquisitionnés par Gallieni2. Pour faire face, Von Kluck demande à Von Bülow de lui renvoyer les troupes qu'il lui avait prêtées quelques jours auparavant4. Les Allemands n'ont plus de troupes de réserve, car ils ont affaibli leur aile marchante (la première et la IIe armée) afin d'envoyer des unités pour encercler Anvers et en Pologne pour contrer l'offensive des Russes.

Le 8 septembre, les Britanniques s'engouffrent dans la brèche entre la première et la IIe armée allemande. Les positions allemandes sont alors fragilisées, Von Kluck doit faire face à l'attaque de Maunoury à l'ouest et à celle des Britanniques au sud-est. Le 9 septembre, les Britanniques atteignent la vallée de la Marne le lendemain, dans la région de La-Ferté-sous-Jouarre2. Le jour-même, le commandant en chef allemand Von Moltke ordonne le repli général de son « aile marchante ». La IIIe armée allemande, qui n'est plus couverte à l'ouest, recule devant Franchet d'Esperey et Foch5.

Les Allemands se retirent sur des positions plus au nord (le Chemin des Dames et le plateau de Craonne), où ils commencent à s'enterrer dans des tranchées. La bataille se termine le 11 septembre.

Bilan[modifier | modifier le wikicode]

Le plan allemand qui, en moins de deux mois, devait anéantir l'armée française est un échec total. Désormais, l'armée allemande doit combattre sur deux fronts (à l'ouest contre les franco-belgo-britanniques et à l'est contre les Russes). Le front finit par se stabiliser sur une ligne de 700 kilomètres, allant des environs d'Ypres jusqu'à la frontière suisse6.

Pour compléter sur les batailles de la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Front de l'Ouest (Première Guerre mondiale).

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. bataille de la Marne - LAROUSSE
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Bataille de la Marne (septembre 1914) (histoire-pour-tous.fr)
  3. 3. Septembre 1914, le miracle sauveur de la Marne (crc-resurrection.org)
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Bataille de la Marne (1914) | Dafato - c'est un fait
  5. La Bataille de la Marne 1914 - Musée de la Grande Guerre (museedelagrandeguerre.com)
  6. Le front occidental (alphahistory.com)
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