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Patricien (Rome antique)

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Dans la Rome antique, les patriciens sont des hommes libres qui bénéficient de privilèges. Pendant longtemps, ils composent la partie la plus fortunée de la société romaine et ont été les seuls à pouvoir devenir magistrats.

Lucius Junius Brutus, le patricien fondateur de la République romaine

À l'origine, les patriciens étaient issus des grandes familles qui étaient les plus anciennement installées à Rome. Chaque famille prétendait avoir un ancêtre, qu'elle avait divinisé. Tous les individus qui reconnaissaient avoir le même ancêtre formaient une gens (par exemple, la gens Iulia, à laquelle appartenait Jules César, prétendait descendre d'Iule, fils d'Énée, qui était considéré comme le pater de la gens). Au cours du temps, la gens d'origine se divise en branches qui sont cousines. Dans leur nom, les hommes romains portaient celui de leur gens, accompagné d'un prénom afin de distinguer les individus, et d'un surnom qui permettait de distinguer les différentes branches issues de la gens. Chaque branche de la gens rendait un culte à l'ancêtre commun. Chaque gens avait ses coutumes et des droits personnels.

Jusqu'au début du Ve siècle av. J-C, seuls les patriciens avaient des droits politiques. Sous la Monarchie romaine, les chefs des gens (les pater familias) formaient le Sénat romain qui assistait le roi. Quand la République romaine est établie, seuls les patriciens pouvaient devenir magistrats. Ce n'est qu'en 336 av. J-C qu'un non-patricien (un plébéien) devient Consul, et qu'en 330 av. J-C qu'un plébéien devient prêtre de la religion officielle.

À l'origine, les gens possédaient des terres communes réparties entre les différentes familles. Les patriciens possédaient alors donc tout le territoire de Rome. L'arrivée d'étrangers posa des problèmes aux patriciens. Comment les faire vivre ? Les étrangers acceptent de devenir les protégés des gens (dont ils portent alors le nom) ; ils deviennent les clients. Ils peuvent recevoir des terres ou un atelier. Ils sont défendus en justice par la gens. En échange, les clients doivent se dévouer pour aider leurs patrons, en particulier dans les compétitions électorales et dans la lutte que les patriciens mènent contre les plébéiens.

Au cours de la République, l'administration financière des conquêtes permet d'acquérir d'immenses fortunes. À côté des patriciens apparaissent alors de « nouveaux riches » qui forment l'ordre équestre et que l'on appelle les chevaliers. Beaucoup de patriciens dédaignent, du moins officiellement, de participer à ce pillage légal des territoires conquis. Ils se réservent les magistratures (où ils côtoient désormais des plébéiens). Ceux dont un ascendant avait atteint les fonctions de consul ou de préteur forment alors la nobilitas. Celle-ci confisque les commandements militaires et l'administration générale des territoires conquis, ce qui permet de s'enrichir. De plus, elle seule peut désormais entrer au Sénat romain.

Par la suite, le mot patricien est confondu avec les mots noble ou aristocrate.

Source[modifier | modifier le wikicode]

  • G. Hacquard, J. Dautry, O. Maisani, A. Gougé, Guide romain antique, Hachette. Une mine de renseignements.
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