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Parc de Versailles

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Le parc de Versailles. Gravure du XIXe siècle

Le parc du château de Versailles est un ensemble de jardins à la française, de bassins et de bosquets qui bordent le château de Versailles à l'ouest.

Il a été dessiné par le jardinier-architecte André Le Nôtre, avec la collaboration étroite du roi Louis XIV. Le roi a rédigé un guide pour la visite des jardins.

Le parc est organisé autour du thème du Soleil, emblème du roi.

Un chantier permanent et gigantesque[modifier | modifier le wikicode]

Travaux de terrassement[modifier | modifier le wikicode]

Le parc du château de Versailles occupe plus de 850 hectares. Les jardins à eux seuls s'étendent sur 100 hectares, les 500 hectares restants sont des espaces boisés mais structurés par des allées qui encadrent le Grand Canal et les Trianons. Du château au mur qui ceint le parc à l'ouest il y a plus de 3,5 kilomètres. Le site d'origine du château est une butte de faible élévation au dessus d'une région marécageuse et insalubre. Pour créer un parc, il a fallu drainer l'eau stagnante (une partie a fourni l'eau du Grand Canal et de la pièce d'eau des Suisses). On a agrandi la butte d'origine afin d'y loger les extensions progressives du château. La dénivellation créée par la terre rapportée a été consolidée par des terrasses où ont été logés l'Orangerie et les jardins les plus proches du château (parterres d'eau et jardins à la française). Au fond du parc à l'ouest, l'horizon était barré par une colline : celle-ci a été déblayée afin d'ouvrir la perspective. Afin d'avoir rapidement un cadre boisé, des milliers d'arbres de grande taille ont été déracinés des forêts domaniales, nombreuses aux environs de Versailles et transplantés à Versailles. Pour fleurir les parterres des jardins il était nécessaire de produire plus de 150 000 plantes, l'Orangerie abritait en hiver, près de 3 000 arbustes (orangers, grenadiers, myrtes, lauriers-roses) destinés à être placés, pendant la belle saison, dans les allées du parc.

Bassins et escaliers[modifier | modifier le wikicode]

Localisation des aménagements du parc

Les aménagements du parc de Versailles ont été progressifs. Il y a eu de nombreuses modifications en fonction de l'extension des bâtiments du château, mais aussi de l'évolution des goûts du roi. Les travaux commencent dès 1661. Malgré les travaux qui débutent et qui se poursuivent, en mai 1664, le roi peut rassembler la Cour dans le parc et lui offrir un séjour éblouissant nommé les plaisirs de l'île enchantée. Cette année-là, le parterre du Nord (2), en pente naturelle est doublé de surface. Au sud Le Vau édifie la première orangerie (4) pour contrebuter les terres apportées pour agrandir la terrasse. Deux escaliers gigantesques, qui formeront les escaliers des Cent marches, encadrent l'orangerie. Les arbres ont été ramenés du château de Vaux-le-Vicomte où ils ont été confisqués après l'arrestation de leur propriétaire, le surintendant des finances Nicolas Fouquet. En 1665, on commence le creusement du bassin de Latone (5), au pied de la terrasse flanquant le château à l'ouest. La même année au nord est édifiée la grotte de Thétis, destinée à contenir un réservoir d'eau pour alimenter les fontaines et dans laquelle on installe le groupe sculpté Apollon servi par les Muses. De 1668 à 1670, on aménage le Grand Canal (12) et le bassin d'Apollon (11) afin de drainer le fond du parc et d'y établir une flottille de gondoles et de navires de taille réduite destinés à la promenade.

Parterres et bosquets[modifier | modifier le wikicode]

Bosquet d'Encelade

En 1671, on commence l'aménagement du bosquet des festins (aujourd'hui de l'obélisque) (10) avec une île centrale dont l'accès est assuré par des petits ponts tournants (les travaux se poursuivent jusqu'en 1690). De 1672 à 1679, les bassins des saisons sont créés dans les bosquets autour du tapis vert (6) : les saisons y sont identifiées à des dieux et déesses romaines. Le labyrinthe de Versailles illustrant des fables d'Ésope est conçu pour l'éducation du dauphin. En 1674, pour décorer les bordures des parterres d'eau de la terrasse ouest des jardins, le roi passe commande de 24 statues :

  • 4 pour les « éléments »,
  • 4 pour les parties du monde (tel qu'il était connu à l'époque),
  • 4 pour les saisons,
  • 4 pour les tempéraments de l'homme,
  • 4 pour les poèmes et
  • 4 pour les enlèvements célèbres.

Ces statues seront en fait dispersées dans le parterre nord. En 1675-1676, on crée le bassin d'Encelade (13) avec son géant enseveli sous un monceau de pierres, et également le bosquet des dômes (9). En 1679-1680, on aménage le bassin de Neptune (1) qui prolonge le parterre du Nord, et, au même moment, on commence la construction du bosquet des rocailles avec ses cascades.

Agrandissements[modifier | modifier le wikicode]

Les travaux d'agrandissement du château en vue d'y accueillir la Cour de façon permanente (création des ailes Sud puis Nord), à partir de 1682, suppose une refonte de la terrasse. Le grand miroir d'eau primitif est comblé et remplacé par deux bassins plus petits symétriques et jardins à la française. En dessous Jules Hardouin-Mansart agrandit l'Orangerie (1683-1686). De 1685 à 1688, le bosquet de la colonnade (8), destiné à servir de salle de concert en plein air est créé. En 1687, on démolit le Trianon de porcelaine pour édifier sur ses fondations, en six mois de travaux, le Grand Trianon.

L'utilisation de l'eau dans le parc de Versailles[modifier | modifier le wikicode]

Les fontaines du Bassin d'Apollon

L'eau joue un rôle essentiel dans la conception et la décoration du parc de Versailles. Le Nôtre l'utilise de différentes manières : grand bassin (Grand canal, bassin d'Apollon, parterres d'eau de la terrasses du château), sous forme de cascades (cascade du bosquet des trois fontaines) ou bien de vasques d'où s'élèvent des jets d'eau (colonnade). Le spectacle des « Grandes eaux », où toutes les installations déversent en même temps de l'eau sous pression, est un moment féerique de la vie des jardins de Versailles... Le problème est que l'eau n'est naturellement présente à Versailles que sous forme de marécages (qui ont été drainés). Il y avait à l'époque de Louis XIV près de 1400 jets d'eau (réduits de moitié aujourd'hui).

Pour alimenter l'immense machinerie hydraulique qui anime les fontaines il faut trouver de l'eau et la stoker dans des points hauts (afin d'obtenir la pression nécessaire). En 1665, les premiers bassins du parc sont alimentés à partir de l'eau de l'étang de Clagny situé dans un creux à proximité du château. Quatre pompes aspirantes-refoulantes actionnées par des manèges à chevaux permettent d'élever l'eau. Elle est alors stockée dans des réservoirs en plomb qui surmontent les bâtiments où sont logées les pompes. La nuit on remplit trois autres réservoirs situés au sommet de la grotte de Thétis près du château. L'eau après son parcours dans les bassins et les fontaines retourne par des canalisations vers l'étang de Clagny.

L'augmentation du nombre de bassins et de fontaines demande de nouvelles ressources en eau. En 1675-1676 on aménage un système d'étangs dans le plateau de Trappes à l'ouest du parc. Ce plateau est plus haut que le parc. Ces étangs récupèrent les eaux pluviales du plateau. Par un système de vannes et d'aqueducs souterrains et aériens l'eau circule des étangs les plus hauts vers les bassins du parc. En 1683, le roi fait aménager des réservoirs dans la colline de Montbauron à l'est de la ville. L'eau provient de la Seine qui coule à 8 kilomètres au nord de Versailles. L'eau est pompée par une énorme machine hydraulique (la Machine de Marly) puis acheminée sur le plateau de Versailles par un aqueduc aérien. Entre 1682 et 1685, on récupère les eaux des mares du plateaux au Sud de la ville ; pour la stocker d'énormes réservoirs sont installés. Pour couvrir les besoins croissants, on envisage de faire venir de l'eau de l'Eure, à des dizaines de kilomètres, mais les moyens financiers font défaut.

Le parc symbole du Soleil royal[modifier | modifier le wikicode]

L'axe est-ouest (celui du trajet du Soleil) dans le parc de Versailles. Au premier plan le bassin de Latone ; puis le Tapis vert ; le bassin d'Apollonet dans le fond le Grand Canal
Une représentation d'Apollon dans le parc

Le parc du château de Versailles rappelle partout le Soleil, symbole choisi par le roi Louis XIV, pour personnifier la place qu'il estime être la sienne dans le royaume, mais aussi dans l'Europe monarchique : l'astre (le roi) autour duquel tournent toutes les planètes (sujets et autres souverains) à qui il donne la chaleur et la lumière, c'est-à-dire la vie. Apollon, le dieu du Soleil, mais aussi le dieu civilisateur protecteur des arts, est partout présent dans le parc (bassins, grotte, statues).

Le parc est structuré autour d'un axe est-ouest, qui rappelle deux directions le « lever » et le « coucher » du Soleil. À l'est, l'axe nait dans la chambre du roi. Puis il poursuit vers l'ouest, à travers le parc, en passant par le bassin de Latone (la mère d'Apollon et d'Artémis). Il suit l'immense pelouse du Tapis vert. Il débouche sur le grand bassin d'Apollon où le dieu, sur son char émergeant de l'eau du bassin, va éclairer le monde. L'axe continue par le Grand Canal et disparait à l'horizon ouest, masqué par les hauteurs abaissées du plateau de Bois-d'Arcy.

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Sources[modifier | modifier le wikicode]

  • divers auteurs, Environs de Paris, guide vert Michelin
  • divers auteurs, Le patrimoine des communes des Yvelines, éditions Flohic, 2000

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Article mis en lumière la semaine du 3 janvier 2011.
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