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Évolution de l'Homme

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Reconstitution d'australopithèque femelle dans un musée en Autriche.

L'évolution de l'Homme, ou l'histoire évolutive de la lignée humaine, est l'apparition des espèces d'hommes par le phénomène de l'évolution, à partir d'ancêtres communs avec ceux des grands singes. Les ancêtres de l'homme actuel ont évolué (se sont transformés) petit à petit au cours de la Préhistoire.

On appelle aussi hominisation le processus qui a progressivement transformé ces ancêtres en humains.

C'est une histoire longue et qui n'est pas parfaitement connue.

Qui considère-t-on comme les premiers hommes ?[modifier | modifier le wikicode]

Dans le sens courant, les hommes appartiennent à notre espèce Homo sapiens, la seule qui subsiste aujourd'hui.

En considérant les espèces proches et disparues, les hommes comprennent tous les hommes préhistoriques appartenant au genre Homo.

Au sens encore plus large, les premiers hommes sont toutes les espèces d'hommes préhistoriques plus proches de l'homme moderne que des chimpanzés, ceux-ci étant les singes actuels qui sont les plus proches de notre espèce. Dans ce cas, on inclut notamment les australopithèques.

Évolution[modifier | modifier le wikicode]

Article à lire : Évolution.

L'apparition progressive des hommes ou de nouvelles espèces, de nouveaux caractères ou de changements progressifs se fait par le phénomène de l'évolution. Au fil des générations, des petites différences sont sélectionnées quand ceux qui les portent survivent mieux ou ont plus de descendance.

L'évolution de l'Homme est connue par l'archéologie, à partir de squelettes, fossiles et autres traces trouvés lors de fouilles. Leur étude pour connaître les hommes préhistoriques s'appelle la paléoanthropologie.

Crâne d'un représentant de l'homme de Tautavel

Les paléoanthropologues ou préhistoriens travaillent à établir les espèces auxquelles appartiennent les individus dont on a découvert des restes. Néanmoins, comme les indices sont rares et faibles, ce sont des souvent des sortes d'hypothèses qui peuvent être revues plus tard : il arrive qu'on attribue des restes à une espèce déjà connue, puis qu'on estime plus tard qu'il s'agit d'une nouvelle espèce. Dans le sens inverse, certaines découvertes qu'on attribue d'abord à une nouvelle espèce sont ensuite comparées à d'autres restes connus et on détermine qu'il s'agit sans doute de la même espèce.

À partir des caractéristiques des restes de squelettes et de leur datation, les paléoanthropologues tentent aussi d'estimer si l'espèce ou la population à laquelle ils appartenaient peut être l'ancêtre ou la descendante d'une autre.

L'évolution ne s'arrête jamais, mais c'est un phénomène très lent.

Ancêtres communs avec les singes actuels[modifier | modifier le wikicode]

Arbre phylogénétique des hominidés

La phylogénie étudie les relations de parenté entre les êtres vivants, leurs ancêtres communs et l'arbre de la classification phylogénétique (comme un arbre généalogique) qui les relie.

Dans cet arbre phylogénétique, tous les êtres vivants de la terre (dont l'homme) ont on ancêtre commun, puis tous les animaux, puis tous les mammifères. Ensuite l'homme a des ancêtres communs avec les autres primates (singes et lémuriens), puis avec les seuls singes, puis parmi eux les hominidés (qui comprennent les gorilles et les orang-outans). Parmi les hominidés, les Hominini regroupe les chimpanzés et les hominiens, c'est-à-dire les hommes préhistoriques (et nous-même).

Jusqu'à la séparation entre la lignée humaine et de celle des chimpanzés, l'évolution des ancêtres de l'Homme est donc la même que celle des ancêtres d'autres singes.

Évolution des hominiens[modifier | modifier le wikicode]

La date de la séparation entre la lignée humaine (les hominiens) de celle des chimpanzés est estimée à 7 millions d'années.

L'espèce la plus ancienne d'hominiens actuellement connue est Sahelanthropus tchadensis, dont on a retrouvé des restes au Tchad.

Plus tard apparaissent les australopithèques, dont il y a des représentants que l'on a daté d'il y a entre 4,2 et 2 millions d'années, également en Afrique.

Les premiers hommes que l'on classe dans le genre Homo apparaissent il y a environ 2,5 millions d'années. Ils ont probablement évolué à partir d'une espèce d'australopithèques, mais cela reste incertain et mal connu.

Évolution du genre Homo[modifier | modifier le wikicode]

Arbre des espèces du genre Homo

La première espèce connue du genre Homo est l'Homo rudolfensis. Il a été découvert en 1972 au Kenya.

Une possibilité de lignée jusqu'à Homo sapiens serait :

  • Homo rudolfensis, dont serait issu :
  • Homo habilis (dont le nom signifie "homme habile") il y a entre 2,3 millions d'années. Son nom vient de ce qu'il taillait des outils en pierre afin de découper des morceaux de viande et de casser des os. Il était charognard et ne chassait pas ; il vivait surtout de la cueillette. Les Homo habilis mesuraient entre 1,30 m et 1,50 m. Leurs bras étaient encore assez longs par rapport à leurs jambes ;
Dessin d'Homo rudolfensis, la plus ancienne espèce du genre Homo.
  • puis Homo ergaster à partir d'il y a 1,9 millions d'années ;
  • Puis Homo erectus, apparu en Afrique entre environ 1,5 million et 700 000 ans serait issu de ergaster. Il mesurait entre 1,50 m et 1,65 m et pesait entre 45 et 55 kg. Il commence à utiliser un langage assez développé et à chasser en groupe. C'est l'Homo erectus qui a maîtrisé le feu. Il s'est répandu en Asie et en Europe il y a 1 million d'années ;
  • Puis Homo rhodesiensis, connu en Afrique à partir de 600 000 ans, serait issu d'une population africaine d'erectus.
  • Enfin Homo sapiens qui est apparu il y a environ 300 000 ans, toujours en Afrique, puis il s'est répandu sur la planète. Il descendrait d'Homo rhodesiensis. Nous sommes tous des Homo sapiens.

À chaque étape, on n'est pas sûr que le « vrai » ancêtre de l'espèce suivante soit celui que l'on suppose, il pourrait s'agir de cousins proches ou d'une autre branche, connue ou non. En particulier, des hypothèses alternatives à cette succession sont que le « chaînon » entre Homo ergaster et Homo rhodesiensis soit Homo heidelbergensis plutôt qu'Homo erectus.

À plus forte raison, les hommes préhistoriques que l'on retrouve et les espèces auxquelles ils appartiennent (espèces déterminées par le travail des paléoanthropologues ou préhistoriens), ne sont pas forcément nos ancêtres. Souvent, on sait qu'ils appartiennent à une espèce cousine de nos ancêtres qui a ensuite disparu (comme l'Homme de Néandertal), ou bien il est possible qu'ils appartiennent à la "branche" de nos ancêtre, mais on n'en est pas sûr.

En tout cas, on sait qu'au cours de presque chaque période de la Préhistoire, plusieurs espèces d'hommes préhistoriques ont vécu en même temps, en général dans des régions différentes du monde. Sauf quelques épisodes de métissage ou hybridation limités, une seule de ces espèces par époque était celle de nos ancêtres, et les autres (la majorité) ne sont pas nos ancêtres : leurs descendants ont fini par s'éteindre puisque Homo sapiens est la seule espèce d'hominiens qui existe actuellement.

Hominisation[modifier | modifier le wikicode]

Des aiguilles à coudre en os de l'époque ou culture du Magdalénien, permettant de coudre des vêtements et montrant un savoir faire technique (la couture et la fabrication des aiguilles).

On appelle hominisation l'apparition de nouveaux caractères propres aux humains, c'est-à-dire des caractères physiques, des aptitudes ou des comportements que leurs ancêtres communs avec les autres singes ne possédaient pas.

Ces caractères sont un grand ensemble difficile à décrire puisqu'ils sont apparus par une transformation très lente et à des périodes très anciennes. Dans certains cas, des aptitudes qu'on pensait propres à l'homme sont finalement observées chez d'autres singes ou chez des animaux plus éloignés de nous.

Parmi les nouveaux caractères typiques de l'hominisation, les plus notables sont :

  • la bipédie et la station debout, c'est-à-dire le fait de se déplacer presqu'uniquement sur ses jambes, plutôt qu'à quatre pattes ;
  • la fabrication d'outils plus complexes (les chimpanzés fabriquent et utilisent des outils très simples comme des bâtons cassés à la taille dont ils ont besoin) ;
  • l'augmentation de la taille du cerveau et le développement de l'intelligence ;
  • le langage, c'est à dire pouvoir parler et apprendre à parler de façon de plus en plus élaborée (voir origine du langage) ;
  • les modifications du corps, c'est-à-dire non seulement la conformation qui permet de marcher et courir debout, le développement des capacités des mains et celui du cerveau, mais aussi notamment la réduction de la taille de la mâchoire et des dents.

Les paléoanthropologues tentent d'établir des liens et un enchaînement dans ces évolutions. Par exemple le fait de marcher a pu conduire à ce que les mains, n’ayant plus de rôle dans le déplacement, ont pu perdre en force et gagner en habileté. Le développement des capacités intellectuelles a alors permis d’en tirer meilleur parti et de fabriquer de meilleurs outils, vêtements, huttes et abris...

Un homme soigné près du feu

La domestication du feu n'est pas une évolution de l'espèce elle-même, mais elle a pu créer de nouvelles conditions auxquelles les populations humaines se sont adaptées ensuite en renforçant certains caractères typiques de l'hominisation : l'adaptation du corps à une nourriture cuite plus facile à digérer et à la possibilité de se réchauffer artificiellement. Le feu créait aussi de longs moments où les hommes avaient l'occasion de parler le soir, ce qui a dû pousser au développement du langage.

La nourriture cuite grâce au feu est devenue plus facile à mâcher et à digérer. Certains scientifiques supposent que cela a permis la réduction de la taille et la force de la mâchoire, ce qui a permis en conséquence le développement du cerveau. Autrement dit, suivant le phénomène de l'évolution, les individus ou les groupes de cette époque qui avaient un peu moins de force dans la mâchoire mais un peu plus de capacités intellectuelles, de mémoire ont du mieux s'en tirer, mieux résister aux crises occasionnelles, donc mieux survivre et se reproduire puis supplanter ceux qui auraient gardé les caractères de leurs ancêtres.

Le cerveau, qui consomme une quantité notable d'énergie, aurait aussi pu se développer grâce à cette nourriture plus riche, ou par l'économie d'énergie dépensée pour se réchauffer grâce au feu et aux vêtements. Ainsi, la maitrise du feu a sans doute accéléré l'évolution humaine.

De la même façon, le hommes préhistoriques se sont mis à une période à porter des vêtements et à les fabriquer, bien qu'on en a très peu de traces. C'était un avantage pour se protéger du froid ou dépenser moins d'énergie du corps pour se réchauffer, et cela demandait de développer des capacités pour fabriquer ces vêtements.

Le développement du langage et de l'intelligence a provoqué le développement de la vie sociale et culturelle (connaître et transmettre des connaissances, des récits, des savoir-faire, entretenir des relations entre membres d'un groupe et entre groupes, produire des œuvres artistiques...) et cela demandait de développer encore ces capacités.

La période du Paléolithique est suffisamment longue pour que les espèces humaines se soient nettement transformées, et que de nouvelles espèces soient apparues en se différenciant des autres. Cette évolution a encore été importante depuis la domestication du feu il y a environ 500000 ans, sans doute grâce à cela.

Le Néolithique est une période beaucoup plus récente et plus courte de la Préhistoire. L'évolution de l'espèce humaine depuis cette période semble ne pas été aussi importante. Les Hommes du Néolithique, et même de la fin du Paléolithique, sont des hommes dits « modernes », comme nous. Néanmoins on a observé par exemple que les populations qui élevaient des vaches (depuis la domestication), et pour lesquelles le lait de vache est devenu une source de nourriture importante au cours de cette période, ont développé une adaptation pour bien digérer le lait à l'âge adulte, ce qui est une forme d'évolution.

Depuis l'époque du Néolithique et jusqu'à nos jour (c'est-à-dire la période historique commençant par l'Antiquité), il y a eu des mouvements de population assez importants sur terre ainsi que des mélanges. Avec ces migrations, la population de plusieurs régions du monde a changé, mais il n'y a pas plus de différence globalement entre les hommes actuels et ceux d'il y a quelques milliers d'années qu'entre différentes populations actuelles.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Sources[modifier | modifier le wikicode]

Article mis en lumière la semaine du 15 janvier 2024.
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