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Opérations militaires pendant la Seconde Guerre mondiale

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Seconde Guerre mondiale
Le 1er septembre, des soldats allemands brisent les barrières frontières polonaises dans la région de Dantzig. C'est le début de la Seconde Guerre Mondiale.
Le 1er septembre, des soldats allemands brisent les barrières frontières polonaises dans la région de Dantzig. C'est le début de la Seconde Guerre Mondiale.
Informations générales
Dates 1er septembre 1939-2 septembre 1945
Lieu Monde entier
Cause Invasion de la pologne par l'Allemagne nazie
Issue Victoire des alliés, début de la Guerre froide.
Changements territoriaux Occupation de l'Allemagne, de l'Autriche et du Japon
Belligérants
Commandants
Pertes
Militaires : 16 000 000
Civiles : 45 000 000
Totales : 61 000 000
Militaires : 8 000 000
Civiles : 4 000 000
Totales : 12 000 000
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La Seconde Guerre mondiale est un conflit qui concerna de nombreux pays du monde entre 1939 et 1945 ; et fut le plus meurtrier (environ 60 millions de morts) et le plus destructeur de l'histoire. Elle opposa deux camps : les forces de l'Axe, c'est-à-dire les pays alliés à l'Allemagne nazie (généralement des dictatures) et les Alliés, un groupe formé par des pays comme le Royaume-Uni, la France libre, la Chine, l'URSS et les États-Unis (plutôt tournés vers la démocratie, à l'exception de l'URSS).

Ses principaux protagonistes sont Adolf Hitler (chancelier allemand), Benito Mussolini (Duce italien), Hirohito (empereur du Japon), Joseph Staline (dictateur soviétique), Winston Churchill (premier ministre britannique), Franklin D. Roosevelt (président des USA) et Charles de Gaulle (chef de la France libre).

Les causes de la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

L'extension du Troisième Reich de 1937 à 1939

La Seconde Guerre mondiale a trois causes principales : l'agressivité des dictatures nazie, italienne et japonaise ; la passivité, voire la complaisance, des démocraties d'Europe occidentale face aux dictatures ; la politique étrangère de l'URSS.

La première cause est l'agressivité des pays dictatoriaux comme l'Allemagne d'Hitler, l'Italie de Mussolini et le Japon militariste qui veulent s'assurer une meilleure place au soleil afin de lutter plus efficacement contre la crise économique qui les touche depuis le début des années trente. Pour eux il s'agit de conquérir l' espace vital pour les nazis allemands, de nouvelles colonies en Afrique pour l'Italie ou d'étendre l'empire japonais en Asie.

La seconde cause est la passivité des démocraties occidentales face aux multiples provocations et agressions des dictatures. Un fort courant pacifiste, consécutif aux dégâts dus à la Première guerre mondiale, règne en Europe de l'Ouest. Les opinions publiques ne veulent pas d'une nouvelle guerre européenne. Les gouvernements français et britannique, où domine majoritairement l'anticommunisme, voient d'un œil favorable l'établissement de dictatures conservatrices en Allemagne et Italie. Cela leur semble un excellent rempart contre la poussée communiste venue de l'URSS.

La troisième cause est la politique extérieure menée par l'URSS. L'URSS, alors dirigée par Joseph Staline, est inquiète de l'établissement de la dictature nazie violemment anticommuniste en Allemagne et de la politique de réarmement qu'elle met en œuvre. Le rapprochement recherché entre l'URSS et la France est fragile et sans clauses militaires. L'hostilité de la Pologne à toute intervention de l'URSS gêne une possible action contre l'Allemagne. Aussi pendant l'été 1939, tout en menant des négociations au grand jour avec la France et le Royaume-Uni, Staline par des négociations secrètes s'entend avec l'Allemagne nazie.

Rassuré par la neutralité de l'URSS, Hitler peut donc attaquer la Pologne le 1er septembre 1939. L'agression allemande contre la Pologne entraine, le 3 septembre, une intervention militaire peu enthousiaste de la France, alliée de la Pologne, suivie par l'entrée en guerre du Royaume-Uni, allié de la France.

Pour en savoir plus, lis l’article : Causes de la Seconde Guerre mondiale.
Pour en savoir plus, lis l’article : Politique extérieure du Troisième Reich.
Pour en savoir plus, lis l’article : Accords de Munich.
Pour en savoir plus, lis l’article : Politique extérieure de l'Italie fasciste.

Forces et faiblesses des deux camps adverses[modifier | modifier le wikicode]

En 1939, la Pologne, la France, le Royaume-Uni, puis en 1940 la Belgique, le Danemark, la Norvège et les Pays-Bas forment dans un premier temps le camps des Alliés. S'y joignent les territoires formant leurs empires coloniaux. Ils seront rejoints en 1941 par l'URSS (attaquée en juin par l'Allemagne) et les États-Unis (attaqués en décembre par le Japon).

L'Allemagne, l'Italie et le Japon (qui combat exclusivement en Asie et Océanie) forment le camp de l'Axe.

Le camp des Alliés[modifier | modifier le wikicode]

Winston Churchill, Premier ministre britannique à partir du 10 mai 1940

En 1939-1940 le camp allié dispose d'une population équivalente à celle de l'Allemagne et de l'Italie réunies. Mais il bénéficie également de la possibilité de mobiliser les troupes et les ressources économiques de l'empire colonial britannique et de l'empire colonial français qui sont alors les deux plus importants du monde.

L'économie britannique a réussi à surmonter les difficultés liées à la crise économique de 1929. En 1938, elle produit 20% d'acier de plus qu'en 1929. Complétés par l'industrie française, qui peine à sortir de la crise, les alliés disposent de plus d'acier que l'Allemagne.

Le Royaume-Uni et la France possèdent les plus grandes flottes de guerre européennes : elles peuvent faire le blocus maritime de l'Allemagne et de l'Italie (deux pays qui dépendent de l'extérieur pour leur approvisionnement en fer et surtout en pétrole, mais également pour une grande partie de leur alimentation).

Cependant le moral est un point faible, surtout en France. Le pacifisme est très répandu (le nord de la France a été ravagé par la guerre précédente et le pays a perdu énormément de jeunes hommes). De plus la France est divisée : à l'opposition ancienne entre les communistes et le reste de la population s'ajoute la division entre Munichois et Anti-Munichois (personnes qui rejettent les accords de Munich et qui sont partisanes de la fermeté face à l'Allemagne et à l'Italie). Jusqu'au bout, et même une fois les opérations militaires commencées, le gouvernement français (centre et droite) espère pouvoir s'entendre avec Hitler. Cependant les Britanniques, après avoir approuvé Chamberlain qui capitula à Munich, semblent désormais soutenir la position de Churchill qui veut résister aux Allemands quel qu'en soit le prix à payer.

Les militaires français s'illusionnent sur l'efficacité de l'armée polonaise et sont partisans d'une guerre défensive avec une armée française retranchée et bien protégée dans la ligne Maginot. De plus l'emploi des chars de guerre n'est envisagé que comme un soutien de la progression de l'infanterie, donc sont éparpillés dans les divisions. Les généraux français en sont encore pour la plupart à répéter la guerre de 14-18 (qu'ils ont gagnée).

Les Alliés entrent donc dans la guerre à reculons, et temporisent autant qu'ils le peuvent. Ils attendent l'effet du blocus maritime sur l'Allemagne et l'Italie, le réarmement des Britanniques, la mobilisation des troupes coloniales, l'intervention des pays neutres et surtout des États-Unis.

Le camp de l'Axe[modifier | modifier le wikicode]

Les hauts responsables de l'armée allemande en 1936

L'industrie allemande a tiré profit de la remilitarisation du pays. Il a fallu équiper de fond en comble une armée qui est recréée malgré l'interdiction du traité de Versailles. Mais son équipement étant presque terminé les commandes vont se raréfier. Il faut donc envisager d'utiliser cet armement. L'industrie lourde bénéficie de la présence massive de charbon, mais doit importer du fer de Suède, en le faisant transiter par le port norvégien de Narvik. La production d'essence synthétique ne parvient pas à couvrir les besoins et les importations de pétrole naturel sont nécessaires. Un blocus maritime serait donc catastrophique. Il en est de même pour l'approvisionnement alimentaire. Pour cette raison la population est soumise depuis l'avènement du nazisme à l'autarcie et à une réduction de son niveau de vie. L'Italie est dépourvue de pétrole et de fer et les ressources de son empire colonial lui sont nécessaires pour approvisionner la population.

La population des pays de l'Axe a un moral plus soutenu. Elle soutient bon gré malgré la politique de ses gouvernants. La baisse du chômage fait oublier l'encadrement étouffant de vie quotidienne contrôlée par les organisations du parti unique. Les opposants sont vite éliminés sans pitié par des polices politiques très présentes. Enfin en Allemagne, la plus grande partie de la population est fière des résultats de la politique extérieure qui a effacé la honte du Diktat de Versailles. Les Italiens peuvent croire à la renaissance d'un empire avec la récente conquête de l'Éthiopie et l'alliance avec l'Allemagne.

Pour en savoir plus, lis l’article : Allemagne nazie face à la crise de 1929.

L'armée allemande bénéficie d'un véhicule moderne aussi bien dans les chars de combat que dans l'aviation. Surtout l'emploi de ce matériel a été repensé. Les chars et l'aviation d'attaque précèdent l'infanterie. Les chars agissent en concentration afin d'enfoncer par leur puissance de feu les lignes de l'ennemi sur un point précis. Le lieu de l'attaque a été affaibli auparavant par un bombardement massif opéré par l'aviation. Une fois la brèche faite l'infanterie transportée par camions occupe le terrain et progresse en profitant de la désorganisation de l'ennemi toujours soumis au pilonnage des chars et de l'aviation. Par contre la flotte allemande, tout comme l'italienne, est médiocre (mis à part les sous-marins allemands).

Hitler, et ses généraux, sont conscients des difficultés que rencontrerait l'Allemagne en cas d'une guerre longue. Il leur faut absolument vaincre en quelques semaines en attaquant d'abord l'adversaire le plus faible. La Pologne sera la victime désignée. Surtout après l'accord germano-soviétique signé le 23 août 1939. L'URSS promet de ne pas intervenir en cas d'une attaque allemande sur la Pologne ; mais secrètement elle promet d'attaquer la Pologne afin de s'en partager le territoire avec l'Allemagne et pour cela accepte de fournir de l'énergie et de la nourriture à l'Allemagne. Une fois la Pologne balayée, Hitler est convaincu que la France et le Royaume-Uni abasourdis par la rapidité et la violence de l'attaque allemande et peu enthousiastes pour faire la guerre demanderont à négocier un nouveau partage de l'Europe.

Campagnes et opérations en Europe de 1939 à 1943[modifier | modifier le wikicode]

La campagne de Pologne (septembre 1939)[modifier | modifier le wikicode]

Laissant un simple rideau de troupes à l'ouest, sur la ligne Siegfried face à la France, l'armée allemande se masse à l'est contre la Pologne. La guerre débute le 1er septembre 1939. Submergée par la violence et la puissance de l'attaque allemande, l'armée polonaise malgré son courage et son sacrifice recule. Le 8 septembre les Allemands sont devant la capitale Varsovie qui résiste. L'armée se rend, l'État polonais s'écroule, la population fuit les villes. Le 18 septembre c'est le coup de grâce : L'URSS attaque la Pologne afin de participer à son partage. Le 27 septembre Varsovie capitule. Le 28 septembre l'Allemagne et l'URSS se partagent la Pologne.

Pour en savoir plus, lis l’article : Campagne de Pologne (1939).

La drôle de guerre à l'ouest (septembre 1939 - mai 1940)[modifier | modifier le wikicode]

Vue extérieure d'un des très nombreux ouvrages fortifiés de la ligne Maginot

Les Français ne profitent pas de leur supériorité numérique et matérielle à l'ouest pendant l'attaque allemande contre la Pologne. L'offensive lancée dans la Sarre, bien que victorieuse est arrêtée rapidement et les troupes reçoivent l'ordre de reculer. Le haut-commandement dirigé par le général Gamelin est méfiant pour une offensive généralisée, mais par contre, est confiant dans l'invincibilité de la ligne Maginot derrière laquelle les Français sont retranchés. Pendant huit mois les soldats français et britanniques vont attendre sans bouger l'attaque allemande : c'est la « drôle de guerre ».

Pour en savoir plus, lis l’article : Drôle de guerre (septembre 1939-mai 1940).

La guerre en Europe du Nord[modifier | modifier le wikicode]

Staline veut reconstituer le territoire de l'Empire russe d'avant 1917 et donc étendre l'URSS vers l'ouest. Aussi après avoir annexé une partie de la Pologne, il impose en octobre son protectorat aux Pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie). La Finlande refuse le protectorat soviétique. La guerre éclate en novembre 1939. Après des combats acharnés en plein hiver nordique, la Finlande est battue en mars 1940 et doit céder de nombreux territoires à l'URSS.

Pour en savoir plus, lis l’article : Finlande dans la Seconde Guerre mondiale.

Afin de couper une route maritime stratégique approvisionnant l'Allemagne, celle partant du port norvégien de Narvik, terminus d'une ligne de chemin de fer au-delà du cercle polaire qui y amène du minerai de fer suédois, les Franco-Britanniques envoient au printemps 1940 un corps expéditionnaire à Narvik en Norvège. Hitler devance les Alliés et envahit le Danemark puis la Norvège en avril 1940. Les combats sont acharnés en Norvège. Cependant le corps expéditionnaire allié doit rembarquer dès le 11 mai 1940 (au lendemain de l'attaque de l'Allemagne contre la France). Cet échec allié provoque le remplacement du premier ministre britannique Chamberlain par Winston Churchill.

L'invasion et la capitulation de la France (mai-juin 1940)[modifier | modifier le wikicode]

Le 10 mai les Allemands attaquent la Belgique et les Pays-Bas. Le gros de l'armée française marche vers la frontière franco-belge. Puis le 13 mai, les Allemands attaquent les Français à travers les Ardennes près de Sedan. La trouée a lieu rapidement. Puis les Allemands par un mouvement tournant vers le nord-ouest, font reculer les Franco-Britanniques vers Dunkerque. Une partie des troupes ayant réussi à s'échapper par voie de mer, la ville capitule le 3 juin. Alors les Allemands font mouvement vers le sud et bousculent les quelques éléments français qui tentent de résister. Les civils fuient dans des conditions épouvantables vers le sud, encombrent les routes qui sont mitraillées par l'aviation allemande. Paris est occupée le 14 juin. Le gouvernement français qui s'est replié à Bordeaux est remplacé par celui du maréchal Pétain. Le 17 juin celui-ci annonce à la radio qu'il va demander l'armistice. Le 18 juin, depuis Londres, à la radio, le général de Gaulle lance un appel à la résistance aux Allemands. Le gouvernement Pétain signe l'armistice le 22 juin 1940. La France est vaincue.

L'échec allemand contre le Royaume-Uni (août-octobre 1940)[modifier | modifier le wikicode]

Un observateur anglais surveillant l'éventuelle arrivée des bombardiers allemands sur Londres

Le Royaume-Uni reste seul à faire la guerre aux Allemands. Pour faire céder Churchill qui a annoncé qu'il ne cesserait jamais le combat, Hitler envisage une invasion en Angleterre à travers la Manche et la mer du Nord. Mais pour cela il doit détruire l'aviation britannique. Commence alors une extraordinaire guerre aérienne. Les Allemands bombardent Londres et les villes industrielles de l'Angleterre pour anéantir le moral des Britanniques. Mais la RAF (aviation militaire britannique) au prix d'efforts surhumains de la part des pilotes parvient à gêner les bombardiers et chasseurs allemands et à en détruire suffisamment pour qu'Hitler renonce à ses projets. Le Royaume-Uni peut donc reprendre ses forces pour continuer le combat et trouver des alliés.

Pour en savoir plus, lis l’article : Bataille d'Angleterre.

La guerre dans les Balkans (octobre 1940-avril 1941)[modifier | modifier le wikicode]

À partir de l'Albanie qu'ils ont conquise en avril 1939, les Italiens attaquent la Grèce le 28 octobre 1940. La résistance des Grecs oblige les Italiens au recul en novembre. Au printemps 1941, les Grecs, aidés par les Britanniques attaquent l'Albanie. L'Italie doit demander l'aide de l'Allemagne.

En Yougoslavie, le gouvernement favorable aux Allemands est renversé en mars 1941 et le nouveau gouvernement dénonce les accords conclus avec l'Allemagne et signe un traité d'amitié avec l'URSS (à l'époque encore alliée de l'Allemagne). Le 6 avril l'Allemagne envahit la Yougoslavie qui est vaincue rapidement. La Yougoslavie est démembrée entre la Hongrie et l'Italie. Mais la résistance yougoslave animée par le communiste Tito va retenir sur place une partie de l'armée allemande.

L'Allemagne attaque la Grèce et Athènes est prise le 27 avril ; une opération aéroportée permet la conquête allemande de la Crète.

Ces opérations dans les Balkans retardent l'attaque allemande contre l'URSS qui avait été programmée pour le début du printemps. De plus elle maintient loin de l'URSS des troupes allemandes.

Pour en savoir plus, lis l’article : opérations militaires dans les Balkans (printemps 1941).

La guerre contre l'URSS (juin 1941-février 1943)[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : URSS#Seconde Guerre mondiale.
Assaut de soldats soviétiques dans les ruines de Stalingrad

Malgré leur alliance de l'été 1939, l'URSS et l'Allemagne nazie s'opposent en Europe centrale et dans les Balkans. De plus Hitler considère que le communisme (le régime politique de l'URSS) est le « mal absolu qui'il doit rayer de la surface de la Terre ». De plus, les nazis pensent les habitants de l'URSS, appelés Slaves, sont une race inférieure aux Allemands, des "sous-hommes". Très peu peuplé, c'est donc, selon les nazis, un pays idéal, facile à conquérir, et dans lequel ils pourront par la suite installer des Allemands. C'est "l'espace vital" souhaité par Adolf Hitler1.

L'attaque allemande contre l'URSS (l'opération Barbarossa) est lancée le 22 juin 1941. L'armée soviétique non mobilisée, mal préparée et décapitée de ses généraux par les purges staliniennes de 1936-1938, est surprise et recule. En quelques semaines les Allemands s'emparent d'un territoire énorme. Mais les Soviétiques se ressaisissent et les Allemands sont arrêtés devant Léningrad et Moscou.

Dès le printemps 1942, les Allemands attaquent de nouveau, surtout en Ukraine en direction de la mer Caspienne et de ses grands gisements de pétrole. En septembre 1942, les Allemands entrent dans Stalingrad sur la Volga. Mais les Soviétiques leur barrent le passage et leur disputent la ville maison par maison, atelier d'usine par atelier d'usine. La bataille de Stalingrad qui va durer jusqu'au début février 1943 commence. Ce sera une défaite pour les Allemands et un des tournants importants de la guerre.

Pour en savoir plus, lis l’article : Opération Barbarossa.
Pour en savoir plus, lis l’article : Bataille de Stalingrad.

L'offensive victorieuse des Soviétiques à l'automne 1942 et l'échec allemand à Stalingrad marquent la fin de l'expansion du Troisième Reich en Europe. Désormais les Allemands vont reculer.

Une guerre d'anéantissement[modifier | modifier le wikicode]

Très vite, le fait que les nazis considèrent les Russes comme des « sous-hommes » a des effets sur la façon dont l'armée allemande combat sur ce que l'on appelle alors « le front Est ». Peu avant l'attaque, des ordres sont donnés aux soldats : les violences contre les civils (les non-combattants) russes sont autorisées. Un texte circulant dans l'armée allemande dit qu'« il s'agit d'annihiler la sous-humanité rouge incarnée par les dirigeants de Moscou »2.

Les opérations militaires en Afrique de 1940 à 1943[modifier | modifier le wikicode]

La guerre du désert en Libye et en Égypte[modifier | modifier le wikicode]

L'Afrika Korps dans le désert saharien au printemps 1941

Cette guerre est particulière. Elle se déroule dans les régions proches de la côte méditerranéenne, mais dans le désert du Sahara. Il s'agit d'une succession d'allers et retours entre la Libye et l'Égypte.

Les Italiens à partir de leur colonie de Libye attaquent, en septembre 1940, les Britanniques installés en Égypte. Le but est de s'emparer du canal de Suez. C'est un échec. Une contre offensive britannique de décembre 1940 à février 1941 repousse les Italiens en Libye, capture 130 000 ennemis et s'empare de la moitié du pays.

Les Allemands doivent intervenir en envoyant des troupes, l'Afrika Korps commandée par le général Erwin Rommel. L'offensive de Rommel fait reculer les Britanniques jusqu'aux portes d'Alexandrie (mars-avril 1941), mais trop loin de ses bases il doit s'arrêter. Une offensive britannique en novembre-décembre 1941, repousse l'Afrika Korps en Libye.

De janvier à juin 1942, de nouveau Rommel attaque l'Égypte. Mais il est bloqué, en juin, à la bataille d'El Alamein. À partir de novembre 1942, les Britanniques commandés par le général Montgomery reprennent l'offensive vers le Libye contraignant Rommel à reculer jusqu'en Tunisie.

La guerre en Afrique du Nord[modifier | modifier le wikicode]

Afin de préparer l'attaque de l'Europe par son flan sud, les Anglo-Américains décident de s'emparer de l'Afrique du Nord, territoire contrôlé par le gouvernement français collaborationiste de Vichy. C'est l'opération Torch qui débute le 8 novembre 1942. Les troupes françaises résistent aux forces alliées commandées par le général Eisenhower ; puis elles se rallient.

L'Afrika Korps et les débris de l'armée italienne prises en étau entre l'avancée des Britanniques en Libye et celles des Anglo-Américains en Afrique du Nord capitulent en Tunisie en mai 1943.

L'attaque alliée sur l'Afrique du Nord provoque le 11 novembre 1942 l'invasion de la zone sud (ou {{«  ») de la France par l'armée allemande. Le gouvernement français de Pétain, installé à Vichy, est désormais sous le contrôle direct des nazis.

La guerre dans le Pacifique (1940-1945)[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Guerre du Pacifique.

Les succès japonais (1940-1942)[modifier | modifier le wikicode]

Les Américains se rendent aux Japonais à Corregidor en mai 1942

Depuis 1931, les Japonais sont en guerre en Chine dont ils occupent les régions côtières; mais les nationalistes et les communistes chinois tiennent l'intérieur du pays où ils résistent aux japonais. En 1940, profitant de la défaite de la France en Europe, les Japonais s'emparent de l'Indochine française, cependant là aussi il y a une résistance à l'occupation.

Les Japonais se heurtent à l'opposition des États-Unis face à leur expansion terroriale en Asie du Sud Est. Les Américains soutiennent même matériellement les résistants chinois. Aussi pour profiter de l'impréparation de l'armée américaine les Japonais attaquent le 2 décembre 1941, la base aéro-navale américaine de Pearl Harbor dans les îles Hawaï. Une partie de la flotte américaine du Pacifique est coulée mais les États-Unis déclarent la guerre au Japon.

Le Japon profite de sa supériorité militaire temporaire pour poursuivre son expansion. Il occupe l'Indonésie, la Birmanie, la Malaisie et menace l'Australie et l'Inde. Mais en mars 1942, les Japonais se heurtent à une forte résistance lorsqu'ils débarquent en Nouvelle-Guinée. En avril 1942, pour montrer que les Étars-Unis organisent leur riposte, un raid aérien américain bombarde Tokyo.

Pour en savoir plus, lis l’article : Attaque sur Pearl Harbor.
Pour en savoir plus, lis l’article : Japon dans la Seconde Guerre mondiale.

Le recul japonais (1942-1945)[modifier | modifier le wikicode]

La capitulation japonaise
Bombe atomique Little Boy lancée sur Hiroshima

Après s'être étendus au sud-ouest, les Japonais tentent de s'étendre au nord-est. Ils sont arrêtés à la bataille aéro-navale de Midway, au nord d'Hawaï, en juin 1942. Les Américains contre-attaquent en Nouvelle-Guinée et repoussent les Japonais. Puis en août 1942, à la bataille de Guadalcanal (dans les îles Salomon), les Japonais sont arrêtés dans leur expansion vers le sud. Les États-Unis qui retrouvent leur supériorité aéro-navale commencent alors la reconquête des îles du Pacifique. Elle sera très longue car partout les Japonais résistent avec acharnement. Mais la tactique américaine mise au point par le général MacArthur et l'amiral Nimitz, en sautant d'île en île les Américains se rapprochent du Japon.

Grâce à la mise en service des super-bombardiers B-29, capables d'emporter près de 9 tonnes de bombes sur 5 000 km, les Américains entreprennent des bombardements réguliers et massifs sur les villes japonaises. Les troupes japonaises qui se sont enterrées dans les îles conquises, en sont chassées par les Marines appuyés par l'aviation américaine, mais au prix de très lourdes pertes de part et d'autre. De janvier 1944 à janvier 1945, les Américains reprennent les îles Marshall, puis les îles Caroline et les îles Mariannes. Ils débarquent aux Philippines. Au printemps 1945, la prise de l'île d'Okinawa place les Américains à 1 000 km du Japon, où les bombardements aériens sont constants.

Malgré le déluge de feu qui s'abat sur son pays, le gouvernement japonais refuse la capitulation. Disciplinée la population subit sans faiblir les destructions et des jeunes gens se sacrifient comme kamikazes pour ralentir l'avance américaine. La guerre semble donc devoir durer.

Aussi le 6 août 1945, sur ordre du président Harry Truman qui vient de succéder au président Roosevelt, l'aviation américaine largue une bombe atomique sur la ville japonaise d'Hiroshima, puis récidive le 9 août sur Nagasaki. Des centaines de milliers de civils japonais sont tués ou irradiés par ces deux bombes. Le 8 août l'URSS déclare la guerre au Japon.

Le 2 septembre 1945, le Japon signe sa capitulation sans conditions. C'est la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Pour en savoir plus, lis l’article : Bombardements_atomiques_de_Hiroshima_et_Nagasaki.

La guerre en Europe de 1943 à 1945[modifier | modifier le wikicode]

La campagne d'Italie

La Campagne d'Italie (1943-1945)[modifier | modifier le wikicode]

À partir de l'Afrique du Nord, les Anglo-Américains attaquent l'Italie. Les 9 et 10 juillet 1943, ils débarquent en Sicile.Mussolini est arrêté et emprisonné Les dirigeants fascistes et le nouveau roi d'Italie forment un nouveau gouvernement présidé par le maréchal Badoglio. Les Italiens signent l'armistice le 3 septembre, puis passent du côté des Alliés. Les Allemands envahissent l'Italie du Nord et l'Italie Centrale tout en libérant Mussolini. Renforcés par des troupes françaises, les Alliés progressent difficilement vers Rome (la bataille du Monte Cassino est très longue). Rome n'est prise qu'en juin 1944, puis les Alliés butent sur la ligne gothique au sud de la vallée du où les Allemands se sont retranchés. La ligne ne sera enfoncée qu'au printemps 1945.

Débarquement et bataille de Normandie (1944)[modifier | modifier le wikicode]

Soldats américains arrivant sur la plage Omaha Beach en Normandie, le 6 juin 1944

Répondant à la demande de Staline d'ouvrir un second front à l'ouest de l'Europe, les Alliés préparent un débarquement en Normandie. Ce sera l'opération Overlord. Une tentative ou un test de débarquement avait eu lieu en 1942 mené par des troupes essentiellement canadiennes et britanniques. Il avait montré qu'une côte à falaise n'était pas le lieu idéal pour une telle opération.

Ce n'est que le 6 juin 1944 qu'une armada comptant plusieurs milliers de navires, soutenue par autant d'avions, bombarde le littoral normand entre l'estuaire de la Seine et la presqu'île du Cotentin en Normandie. Les soldats américains, britanniques, canadiens (tous volontaires), polonais ainsi que 177 français commandés par Kieffer (victorieusement débarqué à Ouistreham), réussissent à prendre pied sur une mince bande de terre française, à grand peine et au prix de lourds sacrifices. Débarqués directement sous le feu des mitrailleuses et des batteries de canons allemandes, près de 3 000 soldats seront tués lors de cette seule journée sur le sable de la plage de Saint-Laurent-sur-Mer, (nom de code Omaha beach). La bataille de Normandie sera finalement gagnée par les forces alliées plusieurs semaines plus tard. La ville de Caen est pratiquement rasée par les bombardements alliés, comme des centaines d'autres dans la région.

Pour en savoir plus, lis l’article : Débarquement du 6 juin 1944.
Pour en savoir plus, lis l’article : Bataille de Normandie (été 1944).

Libération de la France[modifier | modifier le wikicode]

Pour contribuer au succès du débarquement, les Français engagés dans la Résistance mènent, partout sur le territoire, des actions de sabotage de façon à détourner l'attention de l'Occupant et l'empêcher de concentrer ses forces sur la Normandie. C'est dans ce contexte que la division SS "Das Reich", de sinistre mémoire, fera une halte tragique, le 10 juin 1944, sur la route du front normand, au village martyr d'Oradour-sur-Glane (Limousin) massacrant presque tous ses habitants en répression à des actions menées par la Résistance. Le chef des Français libres, le général De Gaulle, débarque à son tour en France et est triomphalement accueilli à Bayeux le 14 juin 1944. Les Parisiens se soulèvent et libèrent la ville le 25 août.

Les Alliés débarquent également en Provence le 15 août, s'emparent de Toulon le 26 août et de Marseille le 28 août (c'est presque un mois plus tôt que prévu)et remontent la vallée du Rhône. Ils libèrent Lyon le 3 septembre. Les Allemands, pour ne pas être pris dans une nasse, évacuent le sud-ouest et le centre de la France. Il y a cependant des poches de résistance allemande comme à Royan, à Brest ou à Saint-Nazaire. Après le départ des Allemands, les résistants locaux prennent le pouvoir. Souvent, il y a une épuration sauvage contre les collaborateurs des nazis.

Le 12 septembre les armées alliées venues de Normandie et celles venues de Provence font leur jonction en Bourgogne. Le 15 septembre, la France est entièrement libérée à l’exception de l'Alsace-Lorraine et des villes de Saint-Nazaire et de la Rochelle.

L'Armée rouge chasse les Allemands de l'Europe de l'Est[modifier | modifier le wikicode]

Dès novembre 1942 et la reprise de Stalingrad en février 1943, les armées soviétiques font mouvement vers l'ouest. Au printemps 1944, la grande offensive soviétique commence sur le Dniepr. Elle repousse vers l'ouest, l'armée allemande, qui selon les nazis réalise une retraite « élastique » présentée comme sous contrôle : l'armée recule beaucoup, pour tendre ses efforts et rebondir vers l'est comme lorsqu'on lance une pierre à l'aide d'un élastique ou d'un lance-pierre. Après avoir repris l'ensemble du territoire soviétique conquis par les Allemands en 1941-1942, les Soviétiques pénètrent en 1944 en Roumanie et en Bulgarie. Dans les pays où ils chassent les nazis les Soviétiques installent des gouvernements qu'ils contrôlent par l'intermédiaire des communistes locaux. Dans l'été 1944, la Prusse orientale (un territoire allemand) est occupée. En Pologne, les Soviétiques laissent écraser, en août-octobre 1944, par les Allemands le soulèvement populaire de Varsovie, puis prennent la ville le 17 janvier 1945. Les Soviétiques prennent Budapest capitale de la Hongrie (pays collaborateur de l'Allemagne nazie) en février 1945.

Les troupes soviétiques et les troupes venues de l'ouest font leur jonction à Torgau, sur l'Elbe le 26 avril 1945.

Derniers soubresauts et la capitulation de l'Allemagne nazie[modifier | modifier le wikicode]

Enfants soldats allemands mobilisés pour la défense de Berlin en avril 1945

Afin de terroriser les Britanniques, des engins volants comme les V1 et les V2 sont expédiés pour bombarder Londres dès l'été 1944. Pourtant l'armée allemande opposera aux Alliés une très vive résistance dans les Ardennes en décembre 1944. Mais le Reich, pris en étau entre l'Armée rouge, qui poursuit inexorablement sa progression vers l'Ouest et les Armées alliées qui envahissent l'Allemagne dès février 1945, finit par s'effondrer. Pourtant, les soldats soviétiques rencontrent la résistance acharnée des derniers soldats de Hitler : des enfants et des vieillards fanatisés.

Hitler, réfugié dans un bunker de la Chancellerie à Berlin, se suicide le 30 avril 1945. Un gouvernement allemand présidé par l'amiral Doenitz demande la fin des combats. L'Allemagne signe sa reddition sans conditions le 8 mai 1945 à Reims avec les Anglo-Américains et le 9 mai 1945 à Berlin avec les Soviétiques. Les combats cessent en Europe.

Pour en savoir plus, lis l’article : Offensive allemande dans les Ardennes (décembre 1944).


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Vikiliens pour compléter sur la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Lien externe[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Et l'Est s'embrasa, journal allemand Die Zeit cité par Courrier International n°1599, 24-30 juin 2021, p. 44
  2. Et l'Est s'embrasa, journal allemand Die Zeit, cité par Courrier International n°1599, 24-30 juin 2021, p. 45
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