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Mont Saint-Michel
Le mont Saint-Michel est un îlot granitique situé dans la baie du mont Saint-Michel, sur le territoire de la commune du même nom, dans le département de la Manche, en Normandie.
Il porte l'abbaye du Mont-Saint-Michel, monument historique, joyau de l'architecture du Moyen Âge.
- Pour le bâtiment, voir Abbaye du Mont-Saint-Michel.
Géographie[modifier | modifier le wikicode]
La baie du mont Saint-Michel[modifier | modifier le wikicode]
L'îlot du mont Saint-Michel est situé dans la baie du mont Saint-Michel. Il a une circonférence d'environ 960 mètres et une hauteur de 92 mètres. Du point de vue géologique, le rocher fait partie du Massif armoricain : il est constitué de granite formé il y a 525 millions d'années, autrefois recouvert de calcaire rocheux qui, avec le phénomène de l'érosion, a disparu pour laisser son apparence actuelle au mont. Ses voisins, le mont Dol (wp) et l'îlot de Tombelaine, ont parcouru la même histoire géologique (le mont Dol étant quelques millions d'années plus vieux).
La baie du mont Saint-Michel est connue pour ses marées très spectaculaires, qui ont une amplitude de près de treize mètres (de hauteur) les jours de fort coefficient : la mer se retire à très grande vitesse, pouvant atteindre 10 km/h, sur une dizaine de kilomètres, puis revient aussi vite. L’expression consacrée est que la mer revient « à la vitesse d’un cheval au galop ».
Le mont Saint-Michel est complètement entouré d'eau et redevient une île aux grandes marées d'équinoxe, soit cinquante-trois jours par an, pendant quelques heures : c’est un spectacle impressionnant qui attire de nombreux touristes.
 Le savais-tu ?
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| Le mont Saint-Michel n'a pas toujours été une île ! | ||
En effet, la Manche n'a pas toujours été une mer, et le Mont n'était alors qu'un simple éperon rocheux ! C'était il y a plus de quinze-mille ans : au nord de l'Angleterre, à l'extrémité actuelle de la Manche, se trouvait un immense glacier qui retenait les eaux. Ainsi, on n'avait pas besoin de l'Eurostar pour aller de France en Angleterre... 
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Aménagement de la digue et des abords[modifier | modifier le wikicode]
Une ancienne digue-route a été construite en 1879 pour relier le mont au continent. Elle avait le grave défaut de retenir le sable : elle aggravait l’ensablement naturel de la baie, au point que le mont cessait peu à peu d’être une île.
Depuis les années 1980, il existe un grand projet, en cours de réalisation, pour désensabler le mont et lui rendre son caractère maritime.
Le parking qui était situé de part et d'autre de la digue, au pied du mont, a été reporté sur le continent, à 2,5 km de distance. Des navettes, à moteur ou à cheval, conduisent désormais les visiteurs jusqu'au mont. On peut aussi s'y rendre à pied.
Une nouvelle digue a été réalisée, prolongée par un pont-passerelle long de 760 m.
Le cours d'eau du Couesnon doit être nettoyé par dragage 
, et un nouveau barrage permettra de retenir l'eau et de la relâcher de manière soudaine. Dans le même style, la retenue d'eau constituée à marée montante est lâchée à marée descendante, générant un effet de « chasse d'eau » qui permet de désensabler la baie autour du mont Saint-Michel.
Le mont, entouré d'eau, en 1900.
Le train du mont Saint-Michel, sur l'ancienne jetée, vers 1910.
Le mont en 2014, avec le nouveau pont-passerelle.
Histoire de l'abbaye[modifier | modifier le wikicode]
Une première église, en 709, est consacrée à saint Michel. En 966, une communauté de bénédictins s'établit sur le rocher et construit avant la fin du Xe siècle l'église préromane dont les vestiges sont actuellement connus sous le nom de Notre-Dame-sous-Terre.
Au XIe siècle, l'église abbatiale, de style roman, est élevée sur un ensemble de cryptes, et les premiers bâtiments de l'abbaye sont accolés au mur nord de l'église, puis agrandis à l'ouest et au sud au siècle suivant.
Au XIIIe siècle, grâce à une donation du roi de France Philippe Auguste qui vient de conquérir la Normandie, on entreprend la construction de l'ensemble gothique de la « Merveille », comprenant deux bâtiments de trois étages, couronnés par le cloître et le réfectoire.
Au cours de la guerre de Cent Ans (XIVe et XVe siècles), des fortifications sont élevées tout autour de l'abbaye qui se révèle capable de résister à un siège de plus de trente ans. En 1421, le chœur roman de l'église abbatiale s'effondre : il est remplacé par le chœur gothique flamboyant actuel.
Au cours du Moyen Âge, le mont Saint-Michel devint avec Saint-Jacques-de-Compostelle l'un des pèlerinages les plus importants de l'Occident médiéval.
L'abbaye, devenue prison sous la Révolution et l'Empire, a été restaurée à la fin du XIXe siècle par Eugène Viollet-le-Duc.
Nef romane de l'église abbatiale
Chœur gothique de l'église abbatiale
Le cloître
Réfectoire des moines
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Normand ou breton ?[modifier | modifier le wikicode]
Le mont Saint-Michel se trouve à la frontière de ces deux régions, où Normands et Bretons prétendent chacun que le mont se trouve dans leur région. En fait, la frontière entre la Normandie et la Bretagne est un petit fleuve côtier, le Couesnon, dont le cours a souvent varié au cours des âges, au gré des grandes marées. C'est ainsi qu'il est possible , au temps du duché de Bretagne, que le Couesnon mettait le Mont du côté breton (Cette information n'a jamais été vérifiée). Il a bien été Breton entre 852 et 867 mais depuis 966 des bénédictins s’y installèrent à la demande du duc de Normandie et le mont a toujours dépendu de l"évêché d'Avranches.
En 1789, lorsque l'on créa les départements le Mont se trouva dans le département de la Manche, un département normand. Le mont Saint-Michel est donc normand.
Les Bretons se sont consolés en inventant un proverbe : Le Couesnon dans sa folie a mis le mont en Normandie.
Le savais-tu ?
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| St Michael's Mount | ||
 - By Jove ! Le mont Saint-Michel a un frère jumeau en Angleterre !
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Article mis en lumière la semaine du 29 mai 2017. |
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