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Littérature de langue allemande

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La Nef des fous, de Sébastien Brant (1498), illustrée par Albrecht Dürer

La littérature de langue allemande comprend la littérature produite en Allemagne, en Autriche et en Suisse alémanique.

Cette littérature est née au Moyen Âge, avec l'épopée de la Chanson des Nibelungen, qui chante les exploits du héros Siegfried.

Elle a connu plus tard des périodes de grand rayonnement comme :

Depuis 1945, le prix Nobel de littérature a été attribué à des écrivains de langue allemande : Herman Hesse en 1946, Nelly Sachs en 1966, Heinrich Böll en 1972, Elias Canetti en 1981, Günter Grass en 1999, Elfriede Jelinek en 2004 et Herta Müller en 2009.

Époques et courants littéraires[modifier | modifier le wikicode]

Moyen Âge[modifier | modifier le wikicode]

Walther von der Vogelweide, vers 1300.

La littérature allemande remonte au IXe siècle. Le chant de Hildebrand (820) est considéré comme la toute première œuvre de la littérature en langue allemande. Il n'en subsiste aujourd'hui que 68 vers.

La seconde grande œuvre en allemand léguée par le Moyen Âge est l'épopée de la Chanson des Nibelungen (Nibelungenlied), XIIe siècle.

Aux XIIe et XIIIe siècles, apparaît une littérature de cour, sur le modèle français de l'époque. Les oeuvres les plus connues sont : Erec, de Hartmann von Aue ; Tristan et Iseult (Tristan und Isolde, de Gottfried von Strassburg ; Perceval (Parzival), de Wolfram von Eschenbach ; ainsi que la chanson de Lanzelet, roman du cycle arthurien écrit vers 1200 par Ulrich von Zatzikhoven.

Le poète lyrique allemand le plus célèbre du Moyen Âge est Walther von der Vogelweide (~1170-~1230).

Renaissance[modifier | modifier le wikicode]

La Nef des Fous de Sébastien Brant, imprimée en 1498 et illustrée par Dürer, est l'œuvre la plus populaire de son temps. C'est aussi l'époque des maîtres-chanteurs (Meistersinger) dont le plus connu est Hans Sachs, dont Richard Wagner a fait un personnage central de son opéra Les Maîtres-chanteurs de Nuremberg (Die Meistersinger von Nürnberg).

À la fin du XVIe siècle, l'éditeur Johan Spies publie Le Livre de Faust, où est brossé le portrait d'un homme dominé par la soif du savoir et s'éloignant de Dieu.

Le Baroque (vers 1600-1720)[modifier | modifier le wikicode]

La littérature baroque est marquée par la Guerre de Trente Ans. Le roman emblématique de cette période est Les Aventures de Simplicius Simplicissimus de Hans Jakob Christoffel von Grimmelshausen, racontant l'histoire d'un héros qui traverse les affres de la guerre et finit par choisir une vie de retraite et de méditation.

Le poète Martin Opitz von Boberfeld publie Aristarque ou Du mépris de la langue allemande, où il montre que l'allemand a les qualités d'une langue littéraire. Il publie aussi en 1624 un Traité de la poésie allemande.

Les premières femmes apparaissent en littérature à cette époque, comme la princesse de Saxe Maria Antonia Walpurgis.

La forme poétique la plus utilisée est alors le sonnet.

Les Lumières (1720-1785)[modifier | modifier le wikicode]

Les Lumières (Aufklärung) sont un phénomène européen. En Allemagne, son représentant le plus important est le philosophe Emmanuel Kant.

Une œuvre marquante de cette époque est Nathan le Sage (Nathan der Weise), de Gotthold Ephraim Lessing.

Statue de Goethe et Schiller, à Weimar.

Sturm und Drang (vers 1765-1785)[modifier | modifier le wikicode]

Le Sturm und Drang (« Tempête et passion »), nommé ainsi d'après une pièce de Friedrich Maximilian Klinger, est un mouvement littéraire contestataire de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, qui fait suite aux Lumières. Le noyau de ce mouvement est une jeunesse qui se révolte contre les principes moraux d'une société dominée par la noblesse et la bourgeoisie.

Les héros des pièces et romans de ce mouvement créent leurs propres règles basées sur la justice et la liberté.

Les grandes figures de cette époque sont Johann Wolfgang von Goethe et Friedrich von Schiller. Les Souffrances du jeune Werther (Die Leiden des jungen Werthers) de Goethe est le roman-clé du mouvement Sturm und Drang, dont les villes porteuses étaient Göttingen, Strasbourg et Francfort-sur-le-Main.

Weimarer Klassik (classicisme de Weimar) (vers 1786-1805)[modifier | modifier le wikicode]

Ce terme désigne l'époque qui suit le voyage de Goethe en Italie, en 1786. Elle dure jusque vers 1805. Cette période est celle de l'amitié qui lie Goethe et Schiller. Les deux versions de Faust écrites par Goethe en 1806 et 1822, sont l'aboutissement de son œuvre.

À la charnière du classicisme de Weimar et du romantisme se situent Friedrich Hölderlin, auteur tragique et lyrique, passionné de la Grèce ancienne et Johann Paul Richter, connu aussi sous le pseudonyme de Jean Paul.

Romantisme (vers 1796-1835) et « Junges Deutschland » (1815-1848)[modifier | modifier le wikicode]

À Herder, Goethe et Schiller succède une seconde génération de romantiques, parmi lesquels Hölderlin et Jean Paul.

Puis deux mouvements se dessinent :

À partir de 1830 apparaît un courant de pensée influencé par les idées libérales de la Révolution de Juillet en France. Le mouvement Junges Deutschland (« Jeune-Allemagne »), s'oppose à la royauté. Les principaux représentants en sont : Georg Büchner, Heinrich Heine, Christian Dietrich Grabbe, Ludwig Börne, August Heinrich Hoffmann von Fallersleben et Georg Herwegh. Ces écrivains engagés combattent contre la politique conservatrice de Metternich : ils veulent obtenir la démocratie, la liberté et la justice sociale, dans une Allemagne unie sous la forme d'une république.

Réalisme poétique (1848-1890), naturalisme (1880-1900)[modifier | modifier le wikicode]

Dans le réalisme poétique, les auteurs se tournent vers leurs pays d'origine, avec leurs habitants et leurs paysages, et un héros central ou une famille dont on suit l'histoire. La saga des Buddenbrook de Thomas Mann appartient à cette école littéraire.

Le naturalisme, quant à lui, veut découvrir les rapports humains dans tous les domaines de la société : la réalité est rendue crue, sans embellissements. Le héros individuel est désormais présenté comme déterminé par son milieu et ses origines. Frühlings Erwachen de Frank Wedekind, Bahnwärter Thiel de Gerhart Hauptmann, Tristan et Der Tod in Venedig (Mort à Venise) de Thomas Mann sont de cette époque.

Klassische Moderne et Expressionnisme (vers 1900 - années 1920)[modifier | modifier le wikicode]

Le Klassische Moderne commence en même temps que le symbolisme français des poètes Stéphane Mallarmé, Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud. Les représentants les plus importants du symbolisme en langue allemande sont Stefan George, Hugo von Hofmannsthal et Rainer Maria Rilke.

Ce mouvement englobe aussi le surréalisme, le dadaïsme, l'expressionnisme et le futurisme. En Allemagne, le nazisme puis la Seconde Guerre mondiale provoquent une dispersion de ces mouvements d'« avant-garde ».

Certains auteurs reprennent et développent les anciennes formes de la littérature, comme Rainer Maria Rilke , Heinrich Mann, Thomas Mann (La Montagne magique), Hermann Broch, Robert Musil et Franz Kafka.

Les romans de Franz Kafka sont rattachés à l'expressionnisme, ainsi que des dramaturges comme Georg Kaiser ou Ernst Toller.

Avant et après la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Avec l'arrivée du nazisme, la littérature allemande est décimée : des écrivains de renommée internationale comme Walter Benjamin, Lion Feuchtwanger, Alfred Döblin ou Thomas Mann choisissent l'exil, ainsi que Bertolt Brecht, Heinrich Mann, Erich Maria Remarque, Anna Seghers ou encore Stefan Zweig.

Après la Seconde Guerre mondiale et jusqu'en 1950 environ apparaît une littérature (Trümmerliteratur) qui décrit l'Allemagne en ruines et la littérature allemande détruite.

Littérature contemporaine[modifier | modifier le wikicode]

La littérature contemporaine en Allemagne est abondante : Heinrich Böll reçoit le prix Nobel de littérature en 1972 pour avoir renouvelė la littérature allemande ; Günter Grass (1927-2015), prix Nobel de littérature en 1999, introduit l’histoire de l'Allemagne nazie en littérature avec son roman Le Tambour (transposé avec succès au cinéma). Hans Magnus Enzensberger, Siegfried Lenz et Christa Wolf font partie de la même mouvance. Une nouvelle génération d'écrivains revient à la tradition du récit : parmi eux Sten Nadolny, Uwe Timm, F. C. Delius, Brigitte Kronauer et Ralf Roth.

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Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Littérature de langue allemande de Wikipédia.