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Limes

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Entrée principale du fort de la Saalburg (Hesse).
Plan de la Saalburg

Le limes (mot latin, se prononce /li-mès/) est un ensemble de lignes de fortifications destinées à garder les frontières de l'Empire romain pour empêcher les incursions des peuples considérés comme barbares (c'est-à-dire non romanisés, ne parlant ni le grec ni le latin). Il marquait la limite de l'espace où l'armée romaine assurait la sécurité de la population.

Le limes s'appuyait sur des éléments naturels (cours d'eau importants, montagnes) ou bien était formé par des fortifications de différentes tailles créées par l'armée romaine.

Le limes était gardé par des légionnaires mais aussi par des troupes auxiliaires souvent recrutées sur place.

Le limes n'était pas imperméable. Les contacts avec les populations extérieures étaient fréquents pour le commerce ou le recrutement de mercenaires.

Des vestiges du limes existent en Suisse et en Allemagne, en Grande-Bretagne, mais aussi en Afrique du Nord ou en Asie mineure.

Organisation du limes[modifier | modifier le wikicode]

L'aspect du limes est différent d'une région à l'autre. En Germanie ou en Europe centrale le limes s'appuie sur des cours d'eau (le Rhin et le Danube) qui servent de fossés naturels. Ailleurs il s'agit d'une construction artificielle qui utilise les matériaux disponibles localement. Ce peut être des constructions en pierre précédées d'un fossé, c'est le cas pour le mur d'Hadrien et le mur d'Antonin dans les îles britanniques. Dans d'autres cas il s'agit d'une palissade de bois défendue par un fossé (comme en Germanie). Ailleurs ce sont les conditions naturelles souvent difficiles qui peuvent renforcer la défense (comme le désert en Asie mineure) ou des montagnes où les déplacements sont difficiles.

Cependant on note des éléments communs. Du côté extérieur les Romains aménagent une zone sans obstacle afin de mieux détecter les mouvements des attaquants ; ainsi en Germanie ils défrichent de vastes zones forestières. En arrière du mur ou de la palissade, une route parallèle à celui-ci relie les divers ouvrages de défense. Elle permet les mouvements rapides des troupes pour qu'elles se portent vers un endroit menacé. Les moyens de défenses sont divers et répartis à intervalles réguliers. Les soldats de la légion affectée à la défense d'une partie du limes étaient concentrés dans des villes de garnison qui sont de grandes forteresses (castra), des forts (castella) plus ou moins équipés et des tours d'observation (turris). Sur le limes de Germanie il y avait une soixante de forteresses espacées d'un dizaine de kilomètres et plus de 900 tours complétaient le dispositif. Pour communiquer outre le déplacement des messagers, les Romains utilisaient les signaux optiques ou sonores de jour comme de nuit.

Qui montait la garde sur le limes ?[modifier | modifier le wikicode]

Pendant la durée de la dynastie julio-claudienne, l'empire romain est installé principalement autour de la mer Méditerranée. Mais il s'étend également en Europe continentale jusqu'au Rhin et au Danube. Dans l'Est, l'Anatolie, le Bosphore sont également sous le contrôle de Rome.

Sur ce territoire immense, l'armée romaine se déplace avec lenteur, normalement un soldat se déplace à la vitesse de 5 km/h et ce pendant une petite dizaine d'heure entrecoupées de pauses. La sécurité est assurée par deux types de soldats. Les historiens actuels estiment qu'à cette époque, les légionnaires (recrutés uniquement parmi les citoyens romains volontaires pour accomplir un service très long) étaient entre 150 000 et 174 000 hommes. Comme il s'agissait d'une infanterie lourde, avec très peu de cavalerie et de corps spécialisés tels les archers, les Romains recrutaient des troupes auxiliaires également parmi les habitants non-citoyens romains de l'empire. Ils fournissaient la cavalerie et l'infanterie légère. Les historiens estiment que ces troupes étaient aussi nombreuses que les légionnaires.

En 6 apr. J-C Rome dispose de 28 légions. Elles sont inégalement réparties. La plus grande partie est stationnée en Europe, fortement menacée par les peuples germaniques : quatre étaient dans la Péninsule Ibérique, cinq sur le Rhin ou au-delà en territoire germain, deux en Rhétie (dans les Alpes), cinq en Illyricum (nord des Balkans), trois en Mésie. Neuf légions étaient réparties dans l'ensemble de l'Afrique du Nord, de l'Égypte et de la Syrie. La plus faible concentration dans les parties Est et Sud de la Méditerranée est en grande partie due à l'existence d'états-vassaux de Rome, dont les souverains établis ou protégés par Rome, assuraient la tranquillité dans ces régions extérieures mais frontalières de l'Empire.

Le limes de Germanie[modifier | modifier le wikicode]

L'Empire romain avait des frontières naturelles sur le Rhin et le Danube, fleuves difficiles à franchir, qu'il suffisait de garder par des postes militaires disposés de place en place.

La Saalburg[modifier | modifier le wikicode]

Entre les deux fleuves, la sécurité de l'Empire exigeait des fortifications beaucoup plus importantes. Le fort romain de la Saalburg (IIe-IIIe siècles), près de Francfort-sur-le-Main, est le plus connu, car il a été étudié, entièrement dégagé, puis, comme on avait besoin d'un musée du limes germanique, finalement entièrement reconstitué, sur l'ordre de l'empereur Guillaume II, à la fin du XIXe siècle.

La Saalburg a le plan d'un vaste camp romain entouré de fossés, murailles et palissades, avec le poste de commandement (praetorium) en son centre.

De nos jours, la Saalburg est un lieu de visite culturelle très fréquenté, autant par les élèves des environs que par les touristes et les promeneurs, qui viennent s'instruire dans le paysage forestier des contreforts du massif du Taunus, propice aux randonnées à pied et à l'observation de la faune sauvage.

Porte romaine reconstituée, à Xanten.

Colonia Ulpia Traiana (Xanten)[modifier | modifier le wikicode]

Plus au nord, Colonia Ulpia Traiana (wp) est une colonie romaine, avec un camp de légion, fondée vers 100 par Trajan, sur la rive gauche du Rhin, juste à côté de l'actuelle ville de Xanten, en Rhénanie du Nord-Westphalie.

Après des fouilles complètes, le site a été aménagé en un parc archéologique, où des éléments d'architecture ont été reconstitués : amphithéâtre, thermes, porte et enceinte romaine.

Les fortifications en Grande-Bretagne[modifier | modifier le wikicode]

Le mur d'Hadrien est une vraie petite "muraille de Chine".
Le mur d'Antonin se présente plus souvent comme un grand fossé de 5 à 6 mètres de profondeur, parfois plus.

Le mur d'Hadrien[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : mur d'Hadrien.

Le mur d'Antonin[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : mur d'Antonin.
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