La Persistance de la mémoire

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche


Salvador Dalí a peint La Persistance de la mémoire.

La Persistance de la mémoire, connue du grand public sous le nom Les Montres molles est une huile sur toile de 24 x 33 cm peinte par Salvador Dalí en 1931 et appartenant au mouvement du surréalisme.

Description[modifier | modifier le wikicode]

La toile évoque le temps qui passe ou la mort. Elle est conservée au Museum of Modern Art de New York. Au premier plan de l'oeuvre, on aperçoit : une forme gisante sur laquelle on peut observer une montre molle. Cette dernière est un autoportrait de Dalí puisque l'on retrouve les formes du grand masturbateur dans cette forme gisante. À sa gauche, on peut observer une estrade sur laquelle repose une montre à gousset retournée qui est en train d'être rongée par les fourmis ainsi qu'une autre montre molle et un olivier mort supportant une 3° montre molle. Derrière cette estrade, on voit une table. Au fond à droite les rochers dessinés représentent ceux de port, qui était le lieu de vie principale du peintre. Une maison-musée lui est d'ailleurs actuellement dédiée. Ce point est le point le plus lumineux du tableau. À côté de ce rocher une étendue d'eau est présente. Les couleurs de ce tableau sont plutôt chaudes comme le bleu outre-mer, le jaune et l'ocre. Sur l'estrade, on peut lire la signature "Olive Salvador Dalí 1931". C'est la première fois que l'artiste signe Olive pour désigner sa femme Gala.

Dalí a construit ce tableau en 4 étapes: il commence par délimiter les formes au crayon puis étale la première couche de peinture à l'huile dans le fond du tableau, ensuite, il peint les différents éléments de l'oeuvre avec de petits pinceaux pour définir les volumes, les ombres et dessiner les montres molles, dont il s'inspire d'un camembert coulant lors d'un repas entre amis. Enfin, il achève les détails et retravaille les effets de lumière.

Salvador Dalí[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Salvador Dalí.

Salvador Dalí est un peintre surréaliste du XXe siècle, né le 11 mai 1904 à Figueras. Durant sa vie, il a rencontré Luis Buñel (réalisateur), Picasso (peintre cubiste), Federico García Lorca (poète et dramaturge espagnol), Sigmund Freud (neurologue Autrichien)et Paul Eluard (poète) grâce à qui, il a rencontré la femme de sa vie: Gala en 1929. Il est accepté par le groupe surréaliste de Paris après avoir été renvoyé de l'école des beaux arts de San Fernando à Madrid à cause de son excentricité. La même année, son père le rejette car il a blasphémé sa mère défunte. A 26 ans, il peint la "persistance de la mémoria" (la persistance de la mémoire). Entre 1929 et 1932, il vit entre Port lligat et Paris avec sa femme Gala. Il meurt à Figueras le 23 janvier 1989 après avoir vécu 85 ans.

Interprétation de l'oeuvre et impression générale[modifier | modifier le wikicode]

On peut interpréter cette oeuvre de cette manière: le paysage représente la perception de la réalité, le souvenir, le temps qui passe et l'immortalité qui sont les obsessions de Dali.

L'olivier représente généralement la paix, la purification ou encore l'abondance. Les insectes évoquent la putréfaction, la décomposition pour Dalí car ce dernier avait déjà vu un hérisson mort qui se faisait manger par des fourmis. Les montres ont des formes organiques et vont mourir comme elles sont molles elles perdent en exactitude et en rationalité. Les rochers représentent l'éternel car ils ne changent pas de forme en fonction du temps et la tête allongée au sol est un autoportrait du peintre.

Contexte historique[modifier | modifier le wikicode]

Le tableau a été commencé à Port lligat et a été achevé à Paris. Il a parcouru 20 villes du mondes réparties sur 3 continents. Il a été exposé à Paris en 1931, puis a été acheté par Julien Levy, un passionné d'art moderne, à 250 $. Ce dernier a dit que ce tableau n'était pas fait pour les expositions mais pour la propagande. Par la suite, entre 1931 et 1977, le tableau est allé à New York, à Saint-Pétersbourg , à Washington, à Chicago et à Harford. En 2004, il est allé à Berlin puis à Londres de 2007 à 2008 et à Figueras en 2009. Il est exposé aujourd'hui au Musée d'art moderne à New York

Œuvres connexes[modifier | modifier le wikicode]

Dalí a peint une oeuvre que nous pouvons relier facilement à la persistance de la mémoire qui se nomme : « Désintégration de la Persistance de la mémoire » car en effet, nous retrouvons tous les éléments de ce tableau qui sont les montres molles, l'olivier, la forme gisante et les rochers qui se décomposent littéralement. Il a peint cette oeuvre après les bombardements américains d'Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août 1945. On peut dire que cette œuvre représente les ruines de la persistance de la mémoire en comparaison avec les ruines ayant suivi les bombardements.

On peut relier d'autres œuvres à la persistance de la mémoire telles que : « L'autoportrait » de Opalka qui est une photographie datant de 1965 puisqu'il parle du temps qui passe à travers le vieillissement de la photographe. Ou encore « L'heure pour tous » d'Arman qui est une sculpture ayant été réalisée en 1975 puisqu'elle représente des montres qui ne donnent pas toutes la même heure ce qui se rapproche de l'imprécision des montres molles de Dalí.

On peut également le comparer à un artiste surréaliste Magritte ayant peint par exemple la clairvoyance en 1936, où l'on peut observer un peintre en train de peindre un œuf, sauf qu'au lieu de peindre un simple œuf de poule, il peint un splendide oiseau. Dans son oeuvre Magritte fait son autoportrait à travers le peintre, comme Dalí dans la forme gisante.

La Gioconda.jpg Portail des arts —  Tous les articles sur les différentes formes d'art.
Peinture - palette - pinceaux.jpg Portail de la peinture —  Tous les articles sur la peinture.