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France au XXe siècle

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Au XXe siècle, la France a une histoire mouvementée.

La France de la Belle Époque (1901-1914)[modifier | modifier le wikicode]

L'Exposition Universelle de 1900 à Paris marque le début de la Belle-Époque.
Pour en savoir plus, lis l’article : France de la Belle Époque.

Au début du XXe siècle, la France est une république démocratique et parlementaire. C'est un pays très riche. La France est un pays très agricole, mais également la troisième puissance industrielle de l'Europe. Elle prête des capitaux au monde entier. La France possède le deuxième empire colonial juste derrière les Britanniques. Elle possède principalement des colonies en Afrique et en Indochine. C'est un grand foyer de la création artistique (le cubisme et les ballets russes). Mais c'est un pays socialement agité : il connut des troubles religieux en 1905-1906, des grèves très dures dans les transports en 1906, une insurrection paysanne dans le vignoble du Languedoc en 1907.

La France prépare activement sa revanche contre l'Allemagne qui en 1871, lui a pris l'Alsace et une partie de la Lorraine. Elle complète son alliance avec les Russes par une alliance avec le Royaume-Uni (l'Entente cordiale en 1904) et renforce son armée.

La France dans la Première Guerre mondiale (1914-1918)[modifier | modifier le wikicode]

We are the best... (régiment américain fêtant l'Armistice)

La Première Guerre mondiale (1914-1918) a été un traumatisme pour la France. Elle y perd 1 400 000 jeunes hommes, auxquels s'ajoutent près de trois millions de blessés. Pendant trois ans et demi, le front des combats a fluctué de quelques kilomètres dans les régions du nord et du nord-est de la France, qui se trouvèrent totalement ravagées. Les finances de l'État sont submergées par les dettes envers les particuliers et les États-Unis qui lui ont prêté de l'argent. Les femmes et les populations coloniales ont été massivement employées pour remplacer les jeunes gens mobilisés ou tués aussi bien dans la production que dans l'armée.

Grâce aux sacrifices de ses soldats (les poilus), à la mobilisation totale de la population et à l'aide de ses alliés, la France est victorieuse en novembre 1918. Elle impose à l'Allemagne des conditions de paix très dures (traité de Versailles de 1919), prenant le risque de créer une volonté de revanche chez les vaincus.

La France de l'entre-deux-guerres[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Années folles.
Pour en savoir plus, lis l’article : Front populaire.

En 1920, la Gauche française se divise entre socialiste réformistes et communistes (révolutionnaires) adhérents à la Troisième Internationale.

La France a des difficultés pour financer la reconstruction des régions dévastées, régler ses dettes et verser les pensions des blessés, des veuves et des orphelins de guerre. Le Franc perd tant de valeur qu'en 1928, il est dévalué de 80%. La crise économique mondiale, qui a débuté aux États-Unis en octobre 1929, atteint la France en 1932. Les revenus des agriculteurs baissent à cause de la mauvaise vente de leurs productions. Les industriels, faute de commandes extérieures, licencient leurs salariés. Chômage et pauvreté progressent.

Des scandales politico-financiers éclaboussent les dirigeants politiques. Le 4 février 1934, l'extrême-droite exploitant le mécontentement tente, par une émeute sanglante à Paris, de renverser le gouvernement. Devant la menace pour la République et la démocratie, les partis de gauche (radicaux, socialistes SFIO, communistes) forment une alliance électorale, le Front populaire. Celui-ci gagne les élections législatives de mai-juin 1936. Pour mettre fin aux innombrables grèves avec occupation des lieux de travail, le gouvernement du socialiste Léon Blum décida de nombreuses réformes favorables aux salariés. Mais la guerre civile espagnole divisa le Front populaire qui éclata en 1937.

À partir de 1938, les gouvernements doivent faire face aux exigences territoriales de l'Allemagne nazie. À Munich, en septembre 1938, la France et son alliée le Royaume-Uni, livrent la Tchécoslovaquie à Hitler. Un an plus tard, le 1er septembre 1939, sans conviction, la France déclare la guerre à l'Allemagne qui vient d'envahir la Pologne.

La France dans la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : La France dans la Seconde Guerre mondiale.

Pendant cinq années, de septembre 1939 à mai 1945, les Français vont connaître de grandes difficultés. En mai-juin 1940, l'armée française est incapable de résister à l'armée allemande. Le gouvernement du maréchal Pétain demande l'armistice et une partie de la France est occupée. Les Français vont subir de grandes difficultés matérielles et vivre dans la peur. Le maréchal Pétain et une minorité de Français acceptent de collaborer avec l'occupant nazi. Une autre minorité, qui se regroupe peu à peu derrière le général de Gaulle, résiste à l'Allemagne nazie à l'extérieur et à l'intérieur.

La Quatrième République (1946-1958)[modifier | modifier le wikicode]

Après la guerre, les Français doivent reconstruire les infrastructures de transport et d'énergie ainsi qu'une partie des villes. Ils sont aidés financièrement par les Américains (le plan Marshall) et ils organisent mieux la gestion des ressources et des efforts (la planification). Encouragés par une politique de l'État favorable aux familles, les Français font beaucoup d'enfants : c'est le babyboom.

Les institutions de la Quatrième République fortement attaquées par les gaullistes et les communistes fonctionnent difficilement grâce à l'alliance de la droite modérée, des démocrates-chrétiens, des radicaux et des socialistes SFIO. Les changements de gouvernements sont très fréquents.

La France perd la guerre qu'elle fait aux indépendantistes indochinois (1954). Elle doit donner l'indépendance à la Tunisie et au Maroc. Mais les gouvernements déclenchent une guerre en refusant d'indépendance de l'Algérie où vivent de nombreux colons d'origine européenne. Cette nouvelle guerre sera fatale à la Quatrième République.

Les gouvernements sont par contre favorables à la construction de l'unité européenne et créent la CECA (1951) et le Marché commun avec six autres pays (1957).

La Cinquième République (1959-2000)[modifier | modifier le wikicode]

Manifestation contre le retour au pouvoir de Charles de Gaulle, le 28 mai 1958. De Gaulle sera finalement élu président de la République, d'abord par les grands électeurs puis directement par le peuple.

La Cinquième République est créée dans le contexte tendu de la guerre d'Algérie. Depuis novembre 1954, l'armée française combat en Algérie, alors territoire français, contre les insurgés nationalistes algériens regroupés dans le FLN (Front de Libération Nationale). Par un quadrillage systématique des campagnes et des villes, l'armée française est parvenue difficilement à contrôler le pays, mais elle ne peut empêcher les attentats des indépendistes. Les méthodes qu'elle emploie (comme la torture) sont désapprouvées par une partie de l'opinion française. Le maintien en Algérie pendant plus de deux ans de service militaire obligatoire des appelés du contingent démoralise leurs familles. La guerre coûte cher aux finances, l'inflation menace l'expansion économique. Mais les gouvernements français, socialistes ou centristes depuis 1956, ne parviennent pas à imposer aux colons d'origine européenne installés en Algérie, l'idée qu'il faudrait partager le pouvoir politique et économique avec les Algériens musulmans, voire à donner plus d'autonomie à l'Algérie, ou même à envisager l'indépendance. Les cadres militaires, qui viennent d'être battus en Indochine, ne veulent pas entendre parler de quitter l'Algérie.

Le 13 mai 1958, alors qu'à Paris on forme un gouvernement centriste, qui a pour idée de négocier avec les « rebelles algériens », les colons d'Alger manifestent et avec la bienveillance des cadres militaires, provoquant une insurrection contre les représentants du gouvernement républicain. L'armée d'Algérie, avec les généraux Salan et Massu, prend le pouvoir et demande que le général de Gaulle, qui est partisan de l'Algérie française, revienne au pouvoir à Paris. Le gouvernement français ne peut compter ni sur l'armée ni sur la police qui sont gagnées aux idées des colons insurgés. Pour éviter la guerre civile, René Coty, le président de la République, le 1er juin 1958, nomme le général de Gaulle, président du conseil des ministres. Ce dernier forme un gouvernement représentant tous les partis politiques sauf les communistes et quelques personnalités comme François Mitterrand. Le 2 juin, il obtient les pleins pouvoirs grâce à un vote favorable de l'Assemblée Nationale. Le 3 juin, de Gaulle obtient le droit de réviser la constitution de la Quatrième République. En fait, de Gaulle, qui depuis 1946, est un adversaire continu de la Quatrième République, va proposer de fonder une nouvelle république.

Le 28 septembre 1958, par un référendum, les Français acceptent la nouvelle constitution à 80 %.

Revenu au pouvoir en juin 1958, le général de Gaulle accorde l'indépendance aux colonies françaises d'Afrique noire et de Madagascar. L'accord avec les nationalistes algériens met fin à la guerre en Algérie qui accède à l'indépendance en juillet 1962. En 1958, une nouvelle Constitution est votée : naît alors la Cinquième République française.

La France continue sa modernisation. L'agriculture perd des hommes, mais ceux qui restent sont plus jeunes et disposent de plus de terres. Leurs revenus sont protégés de la concurrence mondiale grâce à la PAC mise en place par le CEE. Dans l'industrie, l'automobile et l'aéronautique se développent ainsi que le nucléaire civil et militaire et l'informatique. De plus en plus de jeunes accèdent aux études secondaires et supérieures. Malgré l'augmentation de la population (babyboom et retour des rapatriés d'Algérie), la main-d'œuvre manque et la France doit recourir à l'immigration maghrébine et portugaise.

Mais cette croissance, acquise grâce au travail et à l'endettement des ménages, mécontente ceux qui ne veulent pas d'un avenir résumé dans la formule « métro, boulot, dodo ». Les jeunes ouvriers, puis les jeunes étudiants, et enfin une grande partie des salariés se mettent en grève en Mai 68. La France sort de la paralysie par la négociation des accords de Grenelle et le triomphe des gaullistes aux élections législatives de juin 1968.

En 1973, le prix de l'énergie augmente brusquement et fortement et en 1979 un second choc pétrolier aggrave la situation. Le monde industrialisé, dont la France, entre en crise. Beaucoup d'industries gourmandes en énergie ferment : les Français sont invités à faire des économie d'énergie. Les efforts pour réduire les dépenses de l'État, les subventions massives aux entreprises, l'arrêt de l'immigration ne parviennent pas à réduire le chômage massif.

Écartée du pouvoir depuis 1958, la gauche accède à la direction politique du pays en mai 1981. Le chef du Parti socialiste François Mitterrand est élu président de la République. Il tente de relancer l'économie par une augmentation importante des salaires, la nationalisation des banques et de grandes entreprises jugées stratégiques. Mais l'échec de sa politique amène une cohabitation avec la Droite en 1986 (gouvernement Chirac). Ce gouvernement annule une partie des décisions de la gauche. Depuis Gauche et Droite vont alterner au pouvoir avec pour but de réduire, chacune avec ses recettes, le chômage (Gauche 1988-1993/Droite 1993-1997/Gauche 1997-2002/Droite 2003-2008).

Pendant ces 40 années, la France poursuit son intégration dans la CEE qui s'élargit. Elle participe à la création de la monnaie commune (l'ECU) et du serpent monétaire européen. En 1995 les Français peuvent circuler librement à travers tout l'Espace Schengen sans contrôle aux frontières. Enfin, en 1992, par le référendum qui approuve le traité de Maastricht, elle met en place la monnaie unique l'Euro (le franc disparait en 2002).

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