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Joseph Joffre

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Joseph Joffre
Portrait du maréchal Joffre, avant 1931.
Portrait du maréchal Joffre, avant 1931.
Nom de naissance Joseph Jacques Césaire Joffre
Surnom Le « vainqueur de la Marne »
Date de naissance 12 janvier 1852
Lieu de naissance Rivesaltes (France)
Date de décès 3 janvier 1931
Lieu de décès Paris (France)
Carrière militaire
Origine Française
Allégeance France France
Grade Capitaine (1876)
Colonel (1897)
Général de brigade (1902)
Maréchal de France (1916)
Années de service 1869 - 1918
Commandement 6e division d'infanterie (1906)
2e corps d'armée (1908)
Distinctions Grand-Croix de la Légion d'honneur
Distinguished Service Medal (1918)
Hommages Funérailles nationales
Autres fonctions Membre du Conseil supérieur de la guerre (1910-1914)
Membre de l'Académie française (1918-1931)
Joseph Joffre signature.png
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Joseph Joffre, né le 12 janvier 1852 à Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, et mort le 3 janvier 1931 à Paris, est un militaire français. Participant d'abord à plusieurs opérations militaires dans l'empire colonial, il est le commandant en chef des armées françaises opérant sur le front de l'Ouest d'août 1914 à décembre 1916, pendant la Première Guerre mondiale. Pendant l'été 1914, il réussit à maîtriser la retraite de l'armée française vers le sud et arrête l'offensive allemande sur la Marne, début septembre 1914. L'échec de son offensive pendant la bataille de la Somme en juillet-octobre 1916, accroît les critiques dont il est l'objet. Il démissionne en décembre 1916, en étant nommé maréchal de France1.

Nommé à l'Académie française après la guerre, il reçoit des funérailles nationales en 1931. Ses mémoires sont publiées après sa mort, en 19322.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Carrière militaire[modifier | modifier le wikicode]

Provenant d'une famille aisée et d'un père apiculteur, Joffre est élève de l'École polytechnique de Paris et en sort comme officier du génie. Il participe à la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Nommé capitaine en 1876 puis au ministère des Outre-mer en 1885, il fait carrière au Tonkin (en Indochine), au Soudan où il dirige la base militaire locale et à Madagascar3. Il reçoit la Légion d'honneur le 7 septembre 18854. En 1894, il mène la conquête du Mali, puis de Madagascar l'année suivante4. Il est nommé colonel en 1897, puis général de brigade en 19023.

En 1911, il est nommé chef d''état-major général de l'armée française. Il devient également vice-président du Conseil supérieur de la guerre5. À ce titre, il reconstitue des effectifs et munitions et met au point le plan XVII, qui prévoit les mouvements de l'armée française dans les premiers jours d'une guerre prévisible avec l'Allemagne1. Ce plan prévoit la réalisation du principe de l'« offensive à outrance », en particulier en direction de l'Alsace-Lorraine (alors sous contrôle de l'Allemagne depuis 1871).

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Premières défaites et stabilisation du front[modifier | modifier le wikicode]

En août 1914, Joffre est nommé commandant en chef des armées françaises du Nord et du Nord-Est. Il commande les troupes qui font face à l'armée allemande stationnée en Alsace et en Lorraine du Nord, ainsi que le long de la frontière belge (la Belgique est officiellement un pays neutre depuis son indépendance, acquise en 1830).

Joffre, appliquant le plan militaire prévu, attaque en Alsace et en Lorraine. Les opérations sont plus difficiles que prévu et le front se stabilise à la fin du mois d'août, marquant dès-lors l'échec du plan. Joffre sous-estime cependant l'offensive des armées allemandes qui, violant la neutralité belge, ont pénétré en Belgique. La farouche résistance des Belges à Liège permet à Joffre d'envoyer des troupes vers le nord pour faire face aux Allemands. Ce déplacement est fait en catastrophe et dans des conditions difficiles. Les troupes françaises entament la retrait générale vers le sud dès le 24 août. Tout en reculant, les troupes combattent avec acharnement, marquant la défaite de Joffre lors de la bataille des frontières6.

Couverture de la revue Le Rire Rouge de décembre 1914. Le général Joffre regarde les tranchées ennemies. Il ne dit rien mais chacun l'entend

Cependant malgré ses échecs répétés et l'invasion du territoire français, Joffre ne panique pas. Il prévoit d'arrêter les Allemands sur la Seine (au sud de Nogent), sur l'Aube (au sud d'Arcis), sur l'Ornain à l'Est de Vitry-le-François, et dans la région de Bar-le-Duc en Lorraine. Grâce à l'appui du général Joseph Gallieni, gouverneur du camp retranché de Paris, qui lui apporte des troupes fraiches transportées en taxis, Joffre brise l'offensive allemande sur la Marne du 5 au 12 septembre 1914. Il parvient à éloigner les troupes allemandes de Paris, et à stabiliser la ligne de front. À la suite de cette bataille, Joffre acquirt une immense popularité qui l'amène à être considéré comme le « vainqueur de la Marne »2.

Grâce aux batailles de l'Yser en octobre et d'Ypres en novembre, Joffre gagne la bataille de la course à la mer par laquelle les Allemands pensaient pouvoir encercler les Belges et les Britanniques des troupes françaises. Le front est alors continu depuis la mer du Nord jusqu'à la frontière suisse.

L'échec des offensives[modifier | modifier le wikicode]

En 1915, Joffre tente par de multiples offensives de percer les lignes allemandes. Il s'agit aussi de soulager l'alliée russe qui, sur le front de l'Est, est en grande difficulté. L'offensive en Champagne, pendant l'hiver 1915, est un échec très coûteux en hommes7. Il en est de même pour l'offensive, toujours en Champagne, de la fin septembre jusqu'à début octobre8.

Par ailleurs localement, Joffre laisse les généraux lancer des offensives très localisées qui n'ont comme but que d'améliorer la position tenue. Ce « grignotage », correspondant à la stratégie de l'offensive à outrance, est très meurtrier et n'amène à aucun changement décisif.

Au printemps 1916, Joffre prépare une grande offensive, qu'il espère décisive, dans le secteur de la Somme. Pour cela, il dégarni en hommes et en matériel une partie des effectifs de Lorraine, en particulier le secteur de Verdun. L'attaque massive des Allemands sur Verdun à partir du 21 février 1916 fait suspendre l'offensive prévue sur la Somme. Ce n'est que le 1er juillet que l'offensive de la Somme peut commencer, afin de réduire la pression allemande sur Verdun. Les Français, essentiellement tournés vers Verdun, sont remplacés par des troupes britanniques. Malgré un succès initial, l'offensive s'arrête en raison des pertes meurtrières et du manque de préparation9. Face à la menace d'une percée, les Allemands sont cependant contraints de transférer une partie de leurs unités de Verdun vers la Somme9.

Le 2 décembre 1916, en raison de ses échecs à répétition, Joffre est remplacé par le général Nivelle, un artilleur, en tant que commandant en chef des armées françaises. Il est cependant nommé dans la foulée maréchal de France10. Il ne participe dès-lors plus aux opérations sur le front, assurant la formation de l'armée américaine au conflit lors de son entrée en guerre, en 19175, et effectuant des voyages à l'étranger à caractère diplomatique3. Le 14 février 1918, il est nommé membre de l'Académie française à l'unanimité (23 votes)3.

Après-guerre et postérité[modifier | modifier le wikicode]

Après la guerre, il participe au défilé de la Victoire organisé conjointement avec la fête nationale, le 14 juillet 1919, au côté du maréchal Foch. Il reste très populaire, voyage à l'étranger (dont en Espagne en 1920 et en Extrême-Orient en 192111) et écrit ses mémoires. Il meurt le 3 janvier 1931, où il a droit à des obsèques nationales. Son tombeau, initialement transféré aux Invalides, fut déplacé dans le jardin de sa propriété de Louveciennes, près de Paris12. Ses mémoires sont publiées à titre posthume, en 19322.

Il donna son nom à beaucoup de rues, avenues et boulevards dans toute la France. Plusieurs lieux touristiques, comme des musées, portent aujourd'hui son nom. Son élection d'académicien, obtenue à l'unanimité, forgera l'expression « élection de maréchal » qui désigne une élection remportée à une forte majorité13.

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. 1,0 et 1,1 Joseph Joffre | La grande chancellerie (legiondhonneur.fr)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Joseph Joffre (1852-1931) - Vainqueur de la Marne | Chemins de mémoire (cheminsdememoire.gouv.fr)
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Joseph JOFFRE | Académie française (academie-francaise.fr)
  4. 4,0 et 4,1 La figure du Maréchal Joseph Joffre – Valorisation du patrimoine et Humanités numériques (univ-jfc.fr)
  5. 5,0 et 5,1 JOSEPH JOFFRE (1852-1931) maréchal de France - Encyclopædia Universalis
  6. Joffre (1852 - 1931) - La face cachée du « vainqueur de la Marne » - Herodote.net
  7. Les opérations début 1915 : Champagne, Meuse, Woëvre, Flandres (chtimiste.com)
  8. La seconde bataille de Champagne – sept-oct 1915 – Quéménéven 14-18 (quemeneven1418.org)
  9. 9,0 et 9,1 La bataille de la Somme (1916) - Musée de la Grande Guerre (museedelagrandeguerre.com)
  10. Joseph Joffre - LAROUSSE
  11. Biographie – Musée Joffre (museejoffre.fr)
  12. JOFFRE Joseph (1852-1931) - Cimetières de France et d'ailleurs (landrucimetieres.fr)
  13. élection de maréchal — Wiktionnaire, le dictionnaire libre (wiktionary.org)
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