Job (personnage biblique)

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Job au moyen-âge


Au cours du Moyen-Âge, Job était dépeint comme un patron de la musique et des musiciens. Une peinture bruxelloise du XVe siècle le montre distribuant des pièces d'or aux musiciens afin qu'ils jouent.
Une légende veut que Job ait pris les ulcères de son corps, et que ceux-ci se soient transformés en pièces d'or dès qu'ils avaient quitté sa main. Il aurait donné ces pièces d'or à des musiciens.

Job est un personnage de la Bible hébraïque, que Yahvé met à l'épreuve en faisant s'abattre sur lui toute une série de malheurs destinés à ébranler sa foi. Job était un homme très bon, très pieux et très aimé de Yahvé. Il avait plusieurs enfants, possédait des terres, de nombreux serviteurs, et il était très riche.

Pour en savoir plus, lis l’article : Job (livre biblique).

Le personnage a donné son nom à un conte théologique éponyme1 Celui-ci a été incorporé dans le corpus biblique aussi bien des juifs que des chrétiens. Le récit pose la question cruciale de l'existence de la souffrance, du mal et de la mort dans un monde créé bon par un Dieu bon et tout-puissant. Cette coexistence est scandaleuse, en particulier lorsqu'il s'agit de souffrance innocente. Cette question reste actuelle et universelle. Un des mérites du récit est de montrer que la question n'est pas seulement intellectuelle mais aussi existentielle. Le raisonnement ne peut suffire à la résoudre.

De cette histoire est tirée l'expression « pauvre comme Job ».

L'histoire[modifier | modifier le wikicode]

Job se lamentant auprès de ses amis

Alors que Yahvé montrait Job à Satan en le louant « Regarde mon serviteur comme il est bon et intègre », Satan demanda de mettre Job à l'épreuve : il assurait que si Job était ainsi intègre et pieux c'est uniquement parce qu'il avait les faveurs de Yahvé. Si Job perdait tous ces bienfaits, il était certain qu'il perdrait également sa foi. Yahvé accepta de mettre à l'épreuve Job à condition qu'il ne soit pas touché dans sa personne physique. Dans ces limites il laissa Satan éprouver Job.

Cet éleveur qui était riche, pieux et sage, fut alors frappé de plusieurs malheurs qu'il ne comprenait pas : il perdit ses troupeaux, ses enfants, et commença à souffrir d’une lèpre maligne. Mais malgré tout, il ne perdait pas sa foi. Arrivèrent alors trois de ses amis. Ils affirmaient que s’il souffrait, c’est qu’il avait péché. Alors, Job se révolta, cria son innocence et exigea d’être acquitté des accusations portées contre lui. En se disculpant ainsi, il laissait entendre que Yahvé était injuste envers lui.

Dénouement[modifier | modifier le wikicode]

Le livre de Job dans l'islam


Job est mentionné dans le Coran ; il est appelé Ayūb (Arabe: أيوب ) et est considéré comme un prophète de l'Islam.

Dans la tradition populaire palestinienne, le lieu de l'épreuve d'Ayūb est à Al-Joura, un village en dehors de la ville d'Al Majdal (l'Ashkelon biblique et actuelle). C'est là que Yahvé le récompensa avec une fontaine de jouvence qui retirait toutes les maladies qu'il pourrait avoir. La ville d'Al-Joura était un lieu de réjouissance annuelles (4 jours en tout) lorsque les gens de beaucoup de foi se réunissaient et se baignaient dans une source naturelle.

En Arabe, le nom Ayūb symbolise la patience, bien qu'il ne signifie pas "patience" en lui-même.

En Turquie, Job, connu comme Eyüp, est réputé être enterré dans le village d'Eyyup Nebi, près de Viranşehir, ainsi que le prophète Elie.

Il existe également une tombe de Job en dehors de la cité de Salalah, à Oman.

Dieu décida alors d'intervenir. Il expliqua à Job qu'il y avait dans le monde de nombreuses créatures aussi bonnes et méritantes que lui (Job) et que lui en était responsable. Comprenait-il ce que signifiait être responsable d'un tel monde ? Job admit qu'il ne le comprenait pas, et demanda à Dieu de lui pardonner.

Dieu condamna alors les amis de Job d'une part pour leur insistance à parler d'une manière fausse des motifs et méthodes de Dieu, d'autre part pour n'avoir pas reconnu que Job était droit, jusque dans sa révolte contre Dieu2 ! Le récit légitime ainsi l'effort de recherche et de compréhension s'il reste droit, tout en montrant que personne ne peut prétendre tout comprendre. Il met également en garde contre une croyance religieuse trop sûre d'elle-même, celle des amis de Job. La souffrance n'est pas forcément une punition3 et puisqu'ils prétendaient connaître Job, ils auraient dû savoir qu'il était juste.

Il leur ordonna de réaliser de grands sacrifices d'animaux et demanda à Job de prier pour leur pardon. Puis Dieu rendit à Job sa fortune, en la doublant, ainsi que sa santé. Il eut de nouveau 10 beaux enfants, les plus beaux du pays et Job vécut une vie sainte et heureuse et mourut d'une belle mort.

Expression[modifier | modifier le wikicode]

L'histoire et le personnage ont donné l'expression « pauvre comme Job ». Cette expression biblique signifie une personne vraiment très pauvre.

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Un conte théologique éponyme est une étude de la religion sous forme de conte, dont le nom est emprunté au héros. Dans le cas présent, le conte dont Job a donné son nom est le livre de Job.
  2. Voir Job, ch.42, verset 7. Ce qui s'écrit : Jb 42, 7.
  3. Ce qui était une conception courante, et reste une pensée spontanée chez les croyants.
Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Livre de Job de Wikipédia.
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