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J'accuse…!

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Si tu cherches un article homonyme, tu veux peut-être lire J'accuse (homonymie).
J'accuse…! en première page du journal L'Aurore.

« J'accuse… ! » est une lettre ouverte écrite par Émile Zola à l'intention du président français de l'époque Félix Faure parue dans le quotidien parisien L'Aurore (wp) le 13 janvier 1898 concernant l'affaire Dreyfus.

Cette très longue lettre reproche à Félix Faure, d'avoir fait condamner à tort un innocent (Alfred Dreyfus) mais de laisser libre le coupable (Esterhazy) et demande la réouverture immédiate d'un nouveau procès devant la justice française.

Émile Zola a permis avec cette lettre de rendre encore plus publique cette affaire sensible et d'informer les Français. Cependant cet article lui a valu d’être poursuivi pour diffamation et d’être condamné à la peine maximale (soit 1 an de prison ferme), 30 000 francs d'amende et exclusion de l'ordre de la Légion d'honneur.

Toutes les phrases de la lettre commencent par le verbe J'accuse... d'où le nom de cette lettre. La conclusion de cette dernière se termine par « J'attends. ».

Michel Sardou a écrit une chanson s'inspirant largement de ce texte, J'accuse.

Extraits (partiels)[modifier | modifier le wikicode]

Émile Zola photographié par Félix Nadar en mars 1898, dans la posture évoquée par la conclusion "j'attends" de son "j'accuse !"
  • « J'accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam d'avoir été l'ouvrier diabolique de l'erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d'avoir ensuite défendu son œuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.
  • J'accuse le général Mercier de s'être rendu complice, tout au moins par faiblesse d'esprit, d'une des plus grandes iniquités du siècle.
  • J'accuse le général Billot d'avoir eu entre les mains les preuves certaines de l'innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées, de s'être rendu coupable de ce crime de lèse-humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l'état-major compromis.
  • J'accuse le général de Boisdeffre et le général Gonse de s'être rendus complices du même crime, l'un sans doute par passion cléricale, l'autre peut-être par cet esprit de corps qui fait des bureaux de la guerre l'arche sainte, inattaquable.
  • J'accuse le général de Pellieux et le commandant Ravary d'avoir fait une enquête scélérate, j'entends par là une enquête de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans le rapport du second, un impérissable monument de naïve audace.
  • J'accuse les trois experts en écritures, les sieurs Belhomme, Varinard et Couard, d'avoir fait des rapports mensongers et frauduleux, à moins qu'un examen médical ne les déclare atteints d'une maladie de la vue et du jugement.
  • J'accuse les bureaux de la guerre d'avoir mené dans la presse, particulièrement dans L'Éclair et dans L'Écho de Paris, une campagne abominable, pour égarer l'opinion et couvrir leur faute.
  • J'accuse enfin le premier conseil de guerre d'avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et j'accuse le second conseil de guerre d'avoir couvert cette illégalité, par ordre, en commettant à son tour le crime juridique d'acquitter sciemment un coupable. »

Lien externe[modifier | modifier le wikicode]

Vikiliens pour compléter[modifier | modifier le wikicode]

Source[modifier | modifier le wikicode]

Source : cette page a été partiellement adaptée de la page J'accuse…! de Wikipédia.
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