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Indochine française

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L'Indochine française était une colonie française, regroupant la région géographique de l'Indochine. Elle regroupait le royaume du Cambodge, le royaume du Laos, le Tonkin, l'Annam et la Cochinchine, qui correspondent actuellement au Cambodge, au Laos et au Viêt Nam.

Contexte et formation[modifier | modifier le wikicode]

Les différents pays qui formaient l'Indochine française.

La France intervient en Asie à partir du règne de Louis XIV, initialement à des fin économiques pour contrer l'influence hollandaise et portugaise. La France ne place d'abord que peu d'intérêt pour l'Indochine, étant en lutte avec le Royaume-Uni pour le contrôle de l'Inde. La région gagne en importance après la perte de la majeure partie des territoires français en Inde. Vers la fin du XVIIe siècle, la France parvient à obtenir le contrôle d'un port, qu'elle perd pendant la Révolution. Le congrès de Vienne de 1815 n'aborde pas la question des colonies en Asie, mais la situation financière et politique fragiles de la France ne lui permettent pas de saisir l'opportunité de s'implanter, le pays étant également en pleine conquête de l'Algérie.

La pression s'accentue sur la France pour faire intervenir ses forces sur le terrain. Le pays, en contact avec des missionnaires chrétiens sur place, commence à subir la pression des cercles catholiques, qui demandent une intervention pour réprimer les persécutions que subissent les missionnaires de la part de l'empereur Tu Duc. L'intérêt est aussi économique, l'implantation en Indochine permetterait à la France de rattraper son retard sur les Britanniques (installés à Hong Kong) et de profiter du commerce florissant de l'opium, qui est situé dans la région.

La France commence à intervenir militairement en Indochine en 1858, à l'appel des missionnaires catholiques persécutés. Après avoir bombardé le port de Tourane, la flotte française s'empare de Saïgon en Cochinchine. En 1862, L'empereur d'Annam, suzerain de la région, doit céder la Cochinchine orientale à la France, et ouvrir la navigation aux navires commerciaux français. En 1867, l'Annam doit céder la totalité de la Cochinchine à la France.

Pour en savoir plus, lis l’article : Cochinchine française.

La difficile conquête du Tonkin[modifier | modifier le wikicode]

En 1866-1868, une mission d'exploration dirigée par Doudart puis par Francis Garnier, partie de Cochinchine, remonte le cour du fleuve Mékong pour trouver une voie facile de pénétration en Chine du Sud. Il s'avère que cette idée est inintéressante, car le Mékong est difficilement navigable dans sa haute vallée. Par contre il paraît beaucoup plus fructueux de se servir du Fleuve Rouge pour parvenir à ce but. Le fleuve a cependant sa vallée et son embouchure deltaïque au Tonkin, qui est une possession annamite voisine de la Chine.

En 1873, l'explorateur français Jean Dupuis est bloqué à Hanoï. Le gouverneur français de Cochinchine envoie Francis Garnier pour lui porter secours. En novembre 1873 Garnier s'empare d'Hanoï (ville principale du Tonkin), et remplace les fonctionnaires impériaux par des fonctionnaires indigènes catholiques. Mais il est tué un mois plus tard par les Pavillons noirs, soldats irréguliers employés par l'Annam. En mars 1874, par le traité de Saïgon, la France renonce alors au Tonkin qu'elle évacue, tandis que l'empereur Tu Duc reconnait les annexions française en Cochinchine et promet de calquer sa politique étrangère sur les directives françaises. La Chine proteste contre ce traité, ce qui donne l'occasion à Tu Duc de reconnaitre la suzeraineté chinoise.

Les troupes françaises s'emparent de la citadelle chinoise de Bac-Ninh en mars 1884.

Les clauses du traité de 1874 n'étant pas respectées, en particulier la libre circulation sur le fleuve Rouge, en avril 1882 une expédition militaire commandée par le capitaine de vaisseau Henri Rivière est lancée, ce dernier s'emparant de nouveau de Hanoï et du delta du fleuve Rouge. Mais Rivière est tué par les Pavillons noirs en mai 1883. Pour le gouvernement français, la sécurité de la navigation sur le fleuve Rouge, les richesses minières de la région, et la possibilité d'accéder facilement à la Chine du Sud, exigent le contrôle du Tonkin. Il envoie une escadre sous les ordres du contre-amiral Amédée Courbet. Après le débarquement des Français au Tonkin en décembre, le Tonkin et l'Annam deviennent des protectorats français.

Mais la Chine refuse de voir la France s'installer à ses frontières et déclenche la guerre qui devient effective dès août 1884. Le contre-amiral Courbet parvient à détruire la flotte de guerre chinoise, s'empare en mars 1885 des îles Pescadores et interdit l'expédition de riz indochinois vers la Chine.

Cependant en juin 1885, la Chine fait la paix et accepte le protectorat français sur l'Annam et le Tonkin. Il faudra attendre 1891 pour que l'armée française alors commandée par le général Galliéni parvienne à « pacifier » la région.

Pour en savoir plus, lis l’article : Conquête du Tonkin par les Français.

Le protectorat sur le Cambodge[modifier | modifier le wikicode]

Photographie du roi Norodom Ier, vers 1880

Au milieu du XIXe siècle, le Cambodge était un royaume vassal des États voisins. À l'ouest le royaume du Siam (actuelle Thaïlande) avait annexé des provinces occidentales autour d'Angkor. À l'est, au XVIIe siècle, l'empire d'Annan s'était emparé de la Cochinchine, c'est à dire le delta du Mékong, d'où il avait chassé les Khmers pour les remplacer par des Vietnamiens.

Pour se protéger des ambitions territoriales de ses voisins, le roi du Cambodge fait appel aux Français qui étaient en train de conquérir la Cochinchine aux dépens de l'Annam. Les Français s'intéressent au Cambodge, qui contrôle le cours moyen du Mékong : avant une exploration poussée de la région, on pensait que le Mékong était la voie naturelle pour pénétrer en Chine du Sud (ce qui se révéla erroné, la voie la plus efficace étant celle du Fleuve Rouge plus au nord). Le contrôle du Cambodge permettait aussi de sécuriser les missions catholiques qui tentaient d'évangéliser la région. Cela gênait également les rebelles cochinchinois qui trouvaient refuge au Cambodge, après avoir attaqué des troupes coloniales françaises de Cochinchine.

En 1853, Ang Duong, roi du Cambodge, propose un traité d'amitié à la France de Napoléon III. Ce dernier hésite et finalement préfère signer un accord avec le Siam pour obtenir la neutralité de celui-ci à propos de la conquête de la Cochinchine. En juin 1863, l'amiral français De la Grandière, gouverneur de la Cochinchine, parvient à convaincre sous la contrainte le roi Norodom Ier, qui a accédé au trône en 1860, de signer un traité de « protection » avec la France. Le Cambodge s'interdisait toutes relations diplomatiques sans l'accord des Français, un résident général français installé à Phnom Penh, la capitale du royaume, surveillait le gouvernement cambodgien. Les Français vivant au Cambodge pouvaient circuler librement, y posséder des terres et en cas de besoin être jugés par un tribunal où siégeaient aussi des juges français. En juillet 1867 le Siam renonce à sa suzeraineté sur le royaume et reconnaît le protectorat français sur le Cambodge. En échange la France reconnaît l'annexion des provinces cambodgiennes de Battambang et d'Angkor par le Siam., tout en s'engageant à ne pas annexer le Cambodge.

Le protectorat sur le Laos[modifier | modifier le wikicode]

Divisions de l'Indochine au milieu du XVIIIe siècle. Les territoire laotiens correspondent aux royaumes de Champassak, de Vientiane et de Luang Prabang. Le Siam est en violet foncé.

Au milieu du XIXe siècle le territoire laotien était divisé entre trois royaumes : le royaume de Champasak, le royaume de Vientiane et le royaume de Luang Prabang, royaumes dirigés par des cousins. Le royaume de Champassak devient un vassal du royaume du Siam en 1778. Le royaume de Vientiane est annexé par le Siam en 1828. Le royaume de Luang Prabang doit accepter la suzeraineté birmane puis siamoise, et le roi doit partager le pouvoir avec des vice-rois laotiens. Les trois royaumes, montagneux et dépourvus d'un accès à la mer, étaient peu peuplés et ne comptaient qu'environ 470 000 habitants au début du XXe siècle.

Après la conquête de la Cochinchine et l'instauration d'un protectorat au Cambodge, les Français doivent contrôler la vallée moyenne du Mékong et le Haut-Laos, sous suzeraineté siamoise. Les explorations du Mékong menées par Ernest Doudard de Lagrée, en 1866-1868, faillirent aboutir à l'installation d'un protectorat français sur la région, mais la défaite française lors de la guerre franco-allemande de 1870-1871 retarde l'accord.

À la suite d'un conflit entre la France (protectrice de l'Annam) et le royaume du Siam qui revendique plusieurs provinces annamites, en mai 1886 un accord provisoire entre les deux pays reconnaît la suzeraineté du Siam sur le royaume de Luang Prabang.

En 1886-1887, Auguste Pavie un fonctionnaire français parvient à s'entendre avec le roi de Luang Prabang qui tente ainsi d'échapper à l'expansionnisme siamois. Parcourant les différentes régions laotiennes, Pavie réussit à s'accorder avec les autres souverains régionaux.

Organisation de l'Indochine française[modifier | modifier le wikicode]

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Pour compléter[modifier | modifier le wikicode]

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