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Imprimerie

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L'imprimerie est l'ensemble des techniques d'impression permettant de reproduire un texte et des illustrations en de nombreux exemplaires sur un support tel que du papier.

Les débuts de l'imprimerie[modifier | modifier le wikicode]

On dit généralement que l'imprimerie a été inventée par Gutenberg, un Allemand, en 1451. Ce n'est pas exact, puisque les Chinois avaient depuis longtemps imprimé avec des caractères mobiles en bois. En France, avant 1400, on imprimait des images, généralement religieuses, dont le xylographe.

Pourtant, c'est Gutenberg qui a réellement donné le départ de la fabrication de livres imprimés qui allaient désormais se multiplier dans toute l'Europe, remplaçant les copies à la main sur parchemin, réalisées généralement dans les monastères.

Un atelier d'imprimeur vers 1568.

Pour cela, Gutenberg a su réunir toutes les conditions :

  • des caractères mobiles en alliage de plomb, permettant de composer le texte en typographie, et le plomb s'use moins vite que le bois
  • du papier fabriqué à partir du chiffon, moins coûteux et plus souple que le parchemin, il se présente alors en feuille qu'il faudra relier à d'autres.
  • une encre grasse ne traversant pas le papier et séchant rapidement, permettant d'imprimer tour à tour les deux côtés de la feuille (le recto et le verso),
  • une presse à imprimer, inspirée des pressoirs de vigneron, pour bien répartir la pression du papier sur les caractères encrés.

Toutefois, ce n'est pas Gutenberg qui a inventé l'imprimerie en métal, mais la Corée, qui invente cette imprimerie 78 ans plus tôt que Gutenberg. Malheureusement, la première imprimante en métal, donc coréenne, a été volée par les Français dans les 1800 et ils ne la rendent toujours pas et s'en servent comme si elle était à eux.

Son premier livre imprimé était un ouvrage religieux : la Bible. Rapidement de nombreuses imprimeries furent créées dans la plupart des grandes villes d'Europe. Elles publièrent des livres très divers qui permirent notamment la redécouverte et la traduction de textes anciens des Grecs et des Romains. L'impression de Gutenberg favorisera la diffusion des idées en Europe.

On appelle «incunables» les livres imprimés avant 1500 (ce mot vient du latin qui signifie berceau, dans ce cas-là, berceau de l'imprimerie). Par la suite, les livres devenaient si nombreux qu'on ne cherchait plus à les différencier autrement que par le nom de leur imprimeur-éditeur et de sa ville. Pendant longtemps en effet, c'était l'imprimeur qui prenait la décision de publier ou non un livre. Par la suite, un éditeur décidait de publier un livre et choisissait un imprimeur pour le réaliser. L'imprimeur était payé pour son travail, mais l'éditeur prenait le risque financier d'avancer ces dépenses, sans savoir si le livre se vendrait bien.

Les progrès successifs de l'imprimerie[modifier | modifier le wikicode]

La presse en bois s'est rapidement modernisée. Pour ne plus être obligé de relever fortement le volet qui presse la feuille, afin de pouvoir encrer à nouveau les caractères de plomb, on a eu l'idée de faire reculer la partie, appelée le marbre, sur laquelle ils sont posés. On peut ainsi encrer rapidement, puis remettre en place sous le volet les caractères, couverts d'une feuille blanche, et abaisser la presse. Au début, l'encrage se faisait avec un tampon de cuir, la balle. Puis on utilisa des rouleaux de gélatine.

Des caractères d'imprimerie dans la casse

Au XIXe siècle, les progrès s'accélèrent. La presse devient métallique. Plus tard, le volet qui s'abaisse est remplacé par un gros rouleau presseur. Bientôt, c'est l'automatisation. D'abord, l'énergie est fournie par une machine à vapeur et transmise par des courroies. Puis, les moteurs électriques se généralisent. Au lieu de retirer à la main chaque feuille imprimée et de la remplacer par une feuille blanche à imprimer, un système de petits rouleaux retire automatiquement la feuille imprimée, les caractères sont encrés à nouveau par un gros rouleau, puis de petites pinces prennent et posent une nouvelle feuille blanche sur les caractères.

Des presses rotatives[modifier | modifier le wikicode]

Cylindre d'impression

La multiplication des journaux exige une grande rapidité de tirage. D'où la création de presses rotatives où les feuilles sont remplacées par un énorme rouleau de papier permettant à la presse rotative d'imprimer recto-verso en continu des milliers d'exemplaires. Une plieuse automatique, située à la sortie de la partie imprimante, plie et découpe ensuite ce long ruban imprimé. Les journaux sont prêts à la vente.

Comme on ne peut pas fixer les caractères de plomb sur les cylindres de la rotative, un carton spécial est pressé sur la page composée à plat. Ce carton que l'on met en forme de cylindre sert ensuite de moule pour fondre du métal et donner un cylindre métallique qui sera fixé sur la presse. Cela semble compliqué, mais fonctionnera dans de nombreuses imprimeries de journaux et de revues jusqu'au milieu du XXe siècle. Une fois le texte imprimé le cylindre peut être fondu et le métal peut servir pour imprimer un nouveau texte.

L'héliogravure et l'offset[modifier | modifier le wikicode]

Pour imprimer des illustrations en couleurs, il faut réaliser quatre cylindres différents : l'un pour le jaune, le deuxième pour le rouge magenta, le troisième pour le bleu cyan, enfin le quatrième pour le noir. C'est ce qu'on appelle la quadrichromie (quatre couleurs). Les trois premières couleurs sont des couleurs primaires. Les cylindres sont d'abord gravés par procédé photographique sur une plaque de cuivre, c'est l'héliogravure.

Enfin, avec le procédé offset, comment il est utilisé dans toute société d'impression en ligne, le papier n'a plus de contact direct avec la plaque qui, après avoir été encrée, marque un rouleau propre, le blanchet, qui imprime la feuille. Cela permet des tirages à de très nombreux exemplaires sans usure des plaques offset. Comme le report des textes sur les plaques se fait par des films, les caractères de plomb ne servent plus qu'à imprimer un seul film. Bientôt, ils sont remplacés par la photocomposition et enfin l'informatique.

On a cru un moment que la transmission des textes par Internet remplacerait bientôt l'imprimerie professionnelle par l'imprimante de l'ordinateur. Néanmoins, il continue de se vendre chaque jour de nombreux textes imprimés (journaux, revues, livres, dépliants).

L'imprimerie à l'école[modifier | modifier le wikicode]

Imprimerie Freinet

Célestin Freinet a inventé une presse spéciale pour les enfants, avec caractères d'imprimerie en plomb et composteurs pour qu'ils impriment eux-mêmes dans la classe textes libres et comptes rendus de classes-promenades. Les livres de vie reliés étaient diffusés auprès des familles et des classes de correspondants scolaires. Cette technique s'est répandue dans tout le Mouvement de l'École moderne.

Article mis en lumière la semaine du 17 novembre 2008.
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