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Histoire de Lille

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L'histoire de Lille est particulièrement longue et riche. Si la ville a été mentionnée dans les archives dès 1066, elle a connu ses premiers peuplements dès la Préhistoire. Ville la plus assiégée de France, Lille a connu de nombreux conflits, tout au long de son histoire, et a été sous l'autorité de nombreux États étrangers.

La fondation légendaire de la ville[modifier | modifier le wikicode]

Selon la légende, la ville aurait été fondée par deux géants, Lydéric et Phinaert. Vers l'année 620, le prince de Dijon, du nom de Salvaert, fuit une révolte et veut se rendre, avec sa femme Ermengaert, en Angleterre. À cet effet, ils passent par les Flandres, mais le prince Salvaert est pris dans une embuscade par le géant brigand1 Phinaert, qui était le seigneur des lieux, habitant au château du Bucq qui dominait la rivière de la Deûle. Salvaert se fait assassiner au Pont-de-Fins (qui se situe actuellement à l'angle des rues de Paris et des Ponts de Comines) par le géant mais son épouse, Ermengaert, en échappe et se réfugie dans la forêt. S'endormant au pied d'un saule, près d'une fontaine, Ermengaert a soudainement une vision de la Vierge Marie qui lui prédit la naissance d'un fils qui vengera la mort de son père. Plus tard, elle accouche de son fils, Lydéric. Elle le confie à un ermite (quelqu'un qui vit à l'écart des autres) de la forêt avant d'être détenue prisonnière par le géant Phinaert. L'ermite nourrit Lydéric au lait de biche et, vingt ans plus tard, une fois adulte, Lydéric apprend la vérité sur son passé et part à la recherche de Phinaert qu'il défie en duel le 15 juin 640, en présence du roi de France. Lydéric parvient à tuer Phinaert avec son épée, libérant ainsi sa mère qui était encore prisonnière et vengeant la mort de son père. Il hérite également du château de Bucq autour duquel les populations se sont groupées pour donner naissance à la ville de Lille2, 3. Depuis le XVIe siècle et encore aujourd'hui, les figures gigantesques qui représentent Lydéric et Phinaert sont portées, pendant les fêtes, dans la rue. Les Géants du Nord restent une importante tradition dans la région.

Lille à ses origines[modifier | modifier le wikicode]

Carte schématique représentant Lille au XIe siècle4

D'après des recherches archéologiques, on peut dire qu'il y avait un peuplement datant de la Préhistoire et plus précisément, du Mésolithique, c'est-à-dire il y a environ 9 000 à 10 000 ans. Entre 1870 et 1875, Henri Rigaux a également trouvé dans le quartier d'Esquermes des tombes mérovingiennes. Plus récemment, on a découvert des vestiges de la Rome antique sur l'îlot des Tanneurs. Autour de Lille, à Wattignies, Seclin et Wavrin, des fermes de cette époque ont été découvertes.

Lille fut mentionnée dans les archives pour la première fois en 1066, dans une charte de la collégiale Saint-Pierre, une grande église qui était située dans le quartier du Vieux-Lille, construite entre les XIe et XVIIe siècles, mais détruite en 1794. Dans cette charte, la ville est appelée Isla, du latin Insula qui signifie « île ». En effet, la ville était entourée par la rivière de la Deûle. Elle était située sur un axe de circulation important, entre les grandes villes de la Flandre et les foires du comté de Champagne (qui correspond en grande partie à l'actuelle région de Champagne-Ardenne). Mais à l'époque, étant donné la présence d'eau, on avait besoin de bateaux pour naviguer jusqu'à Lille, qui était donc une ville portuaire et qui deviendra, plus tard, une cité marchande importante2. C'est à partir du Moyen Âge, grâce aux axes de circulation, que « l'île » sera urbanisée.

Moyen Âge[modifier | modifier le wikicode]

Au Moyen Âge, Lille n'appartenait pas à la France mais au comté de Flandre, qui connaissait alors un développement de son économie, grâce au commerce et à la fabrication de draps de laine. Certaines villes de la région comme Boulogne, Arras et Cambrai connaissent aussi un développement à cette époque. D'autres villes du comté comme Valenciennes, Saint-Omer, Gand, Bruges, Anvers et Douai se développeront plus tard. La ville de Lille était organisée autour de la place du marché (qui est l'actuelle place du Général-de-Gaulle, encore appelée Grand'Place) et du Vieux Lille, qui était le castrum, un noyau urbain fortifié entouré de cours d'eau qui le protégeait des ennemis2.

Lors de la première mention de la ville dans les archives, en 1066, Lille était déjà une petite ville fortifiée, avec son château-fort. Un village voisin à l'est, du nom de Fins, possède lui aussi une église et sera rattaché à Lille au XIIe siècle. Lille étant traversée par la rivière de la Deûle, ses rives sont très fertiles, on peut donc y faire de l'agriculture. Ainsi, on fit pousser du blé à Lille en très grande quantité. La ville put ainsi se développer, grâce notamment à ses relations avec les autres villes du comté, elles aussi déjà bien développées. À partir du XIIe siècle, Lille est connue pour sa foire aux draps.

Lille reste cependant, de nos jours, la ville la plus assiégée de France. Elle connaît ses premiers sièges en 1127 et 1128. En effet, en 1127, Charles Ier, le comte de Flandre, est tué et un conflit éclate entre son neveu Guillaume Cliton et Thierry d'Alsace pour la succession, chacun voulant devenir comte. Le roi de France Louis VI profite de ce climat de tension pour s'emparer de Lille, mais doit se retirer devant la menace anglaise.

En 1213, la ville est assiégée par le roi Philippe Auguste, avant d'être reprise par Ferdinand de Portugal, comte de Flandre en septembre de la même année. Le comte, qui contrôlait alors de nouveau Lille, s'unit avec le comte de Boulogne, le comté de Hainaut, l'Angleterre et le Saint-Empire romain germanique contre la France, dirigée par le roi Philippe Auguste. La guerre s'achève en 1214 par la bataille de Bouvines. Le comte Ferrand de Flandre est alors emprisonné. Il revient à son épouse Jeanne de Constantinople (dite plus tard Jeanne de Flandre) de diriger le comté de Flandre et de Hainaut et donc, de gouverner Lille, qui comptait désormais 10 000 habitants. Appréciée par les Lillois, c'est à son époque que furent créées à travers la région de nombreuses fondations charitables. Elle fonde l'hôpital Saint-Sauveur et en 1237, est fondée l'hospice Comtesse2.

Mais auparavant, en 1225, Bertrand Cordel, un ermite artiste jongleur vivant dans la forêt entre Valenciennes et Tournai se fait passer pour Baudouin VI de Hainaut, le père de la comtesse, qui fut emprisonné, mais dont la date de la mort est incertaine (on dit généralement qu'il est mort en 1206). En effet, c'est après qu'un baron l'eut pris pour l'ancien comte de Flandre qu'il finit par jouer le jeu. D'autres personnalités reconnurent en lui le comte Baudouin et il demanda que les pouvoirs qui étaient accordés à la comtesse Jeanne lui soient restitués. Acclamé à Valenciennes, Tournai, Bruges, Gand et à Lille, il régna à la place de la comtesse en avril-mai 1225. Celle-ci put se réfugier à Mons, où elle avait encore des fidèles, et appela au jugement du roi Louis VIII, en échange de vingt mille livres (la monnaie de l'époque) et la mise en caution des villes de Douai et de Lécluse5. Le roi démasque l'imposteur en lui posant des questions sur sa vie auxquelles il ne sait pas répondre : malgré une tentative de fuite, il est rattrapé, condamné à mort et pendu à Lille.

Ce qu'il reste aujourd'hui du Palais Rihour, que Philippe le Bon fit construire au XVème siècle pour loger sa cour.

L'époux de la comtesse, Ferrand de Portugal, est libéré en 1226 par le roi de France, mais meurt en 1233. La comtesse rédige une charte par laquelle les mayeurs et les échevins (c'est-à-dire respectivement l'équivalent du maire et de son adjoint) sont choisis par quatre commissaires, désignés par le souverain. La comtesse meurt sans descendance en 1244 et c'est à sa sœur, Marguerite, que revient le comté de Flandre et de Hainaut, puis au fils de cette dernière, Gui de Dampierre. Lille a connu, entre 1297 et 1304, trois nouveaux sièges : le premier par le roi de France Philippe IV ; le deuxième par Jean Ier de Namur après la bataille des éperons d'or et le troisième par le roi Philippe IV de France, à nouveau, après la bataille de Mons-en-Pévèle, en 1304. Après cette bataille et jusqu'en 1369, Lille sera sous le contrôle de la France.

En effet, en 1369, Lille est rattaché au duché de Bourgogne, suite au mariage de Marguerite III de Flandre (la fille du comte de Flandre de l'époque, Louis de Male) avec Philippe II de Bourgogne, dit « Philippe le Hardi ». Et Lille restera à la maison de Bourgogne (aux ducs Valois de Bourgogne) jusqu'au XVe siècle. C'est une période de prospérité pour la ville, qui prend de l'importance au niveau politique. Elle devient, en effet, avec Dijon et Bruxelles, une des capitales de ce que certains appellent aujourd'hui l'État Bourguignon. En 1445, Lille compte 25 000 habitants. À cette époque, l'État Bourguignon est dirigé par Philippe III de Bourgogne, dit « Philippe le Bon », un duc aussi puissant que Charles VII, le roi de France d'alors. Philippe le Bon fait de Lille une capitale administrative et financière de ses pays et pour loger sa cour, il fait construire en 1453 le Palais Rihour, qui abrite aujourd'hui l'office de tourisme2.

Charles le Téméraire, le dernier grand duc de Valois-Bourgogne, meurt en 1477. Son héritière et fille unique Marie de Bourgogne se marie avec Maximilien Ier. Lille passe alors à la maison de Habsbourg, rejoint le Saint-Empire romain germanique et partage donc l'histoire des Pays-Bas espagnols, de Charles Quint à Philippe IV d'Espagne, c'est-à-dire de 1500 à 1667.

Le Vœu du faisan, peinture d'artiste anonyme du XVIe siècle, représente Philippe le Bon formulant le vœu du faisan, au cours du Banquet du faisan, organisé le 17 février 1454 à Lille. Mais le voeu de Philippe le Bon (de libérer Constantinople des Turcs) resta lettre morte ; au contraire de son père Jean sans Peur, il ne partit jamais en croisade.

Époque moderne[modifier | modifier le wikicode]

En 1549, Charles Quint promulgue la Pragmatique Sanction qui est un texte qui unifie toutes les provinces des Pays-Bas (notamment le comté de Flandre, dont Lille fait partie) et leur donne plus d'indépendance et d'autonomie. On parle alors de Pays-Bas espagnols. Quelques années plus tard, en 1556, Charles, malade et affaibli, abdique et lègue ses États à son fils, Philippe II d'Espagne.

D'une façon générale, le XVIe siècle est surtout marqué par la peste, l'essor de l'industrie textile, mais surtout par les guerres de religion, qui toucheront Lille. Les catholiques s'opposent aux protestants et, dès 1533, des actions sont menées contre les protestants. Cette année-là, deux protestants sont brûlés sur la Grand Place et trois autres sont décapités. Ces actions qui, jusque-là étaient peu nombreuses, gagnent en intensité en 1555, avec une vague de répression anti-protestante. Des rebelles protestants, appelés Hurlus, attaquent Lille, qu'ils essaient de prendre en 1580 et 1582. Mais, face aux tercios espagnols, qui étaient les fantassins de Philippe II, ils sont repoussés.

En 1581, le nord des Pays-Bas espagnols est devenu majoritairement protestant et forme les Provinces-Unies, constituées de sept des Dix-Sept Provinces. Mais Lille, qui se situait au sud des Pays-Bas, forma, avec les dix provinces restantes, les Pays-Bas méridionaux, appelés aussi Pays-Bas du Sud, qui étaient majoritairement catholiques.

Cette prospérité est néanmoins compromise par l'arrivée de la peste qui ravage une nouvelle fois la population entre 1603 et 1636. De plus, en 1635, éclate la guerre franco-espagnole. Les faubourgs de Lille, quartiers voisins, sont attaqués par l'armée française en 1645. La guerre se termine en 1659 par le Traité des Pyrénées qui donne à la France l'Artois, mais laisse Lille à l'Espagne.

À la mort de Philippe IV d'Espagne, en 1665, le roi de France qui était à l'époque Louis XIV, réclame la Flandre et donc, Lille. Ainsi, en huit jours, en 1667, il envoie les armées françaises menées par Vauban à la conquête simultanée de Lille et de Douai. Par le traité d'Aix-la-Chapelle, Lille intègre le Royaume de France et redevient donc une fois de plus française, ce qui provoque le mécontentement des Lillois qui regrettaient la prospérité dont ils avaient joui du temps des Pays-Bas espagnols. En 1668, date du traité, Vauban est nommé gouverneur de Lille et y fait construit une citadelle en forme d'étoile.

Carte de Lille au moment du siège d'août 1708. Le nord est dirigé vers le bas de la carte

Entre 1667 et 1670, pour redonner confiance aux Lillois, des travaux sont faits dans la ville. À cette occasion sont créés les quartiers de Saint-André et de la Madeleine. La ville est ensuite gouvernée par Louis de Crevant, puis brièvement par D'Artagnan, entre avril et décembre 1672.

Un nouveau tournant s'annonce durant la guerre de Succession d'Espagne, au cours de laquelle l'armée française est opposée à une coalition (Alliance politique et militaire) entre la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies, l'Autriche et la Prusse. Cette guerre avait pour enjeu l'installation d'un monarque français en Espagne qui laissait prévoir la domination de toute l'Europe. À la mi-août 1708, le duc John Churchill, général des armées de la coalition, envoie 75 000 hommes pour assiéger la ville de Lille, face aux 15 000 hommes que comporte la garnison lilloise dirigée par Louis-François de Boufflers. Fin octobre, Boufflers se replie, avec sa garnison réduite à 5 000 hommes dans la citadelle de Lille, avant de capituler en décembre. Lille est alors occupée par la coalition pendant cinq ans et il faudra attendre ces cinq ans pour qu'elle soit rendue à la France après la signature du traité d'Utrecht le 11 avril 1713. La citadelle de Lille est d'ailleurs le seul ouvrage militaire fortifié de Vauban qui ait été occupé par les ennemis sous le règne de Louis XIV.

En 1789, au moment de la Révolution française, la ville, restée profondément catholique, ne connaît pas vraiment de révolution. Seules des émeutes éclatent, comme ailleurs en France. En 1790 est élue une première municipalité, c'est-à-dire un corps administratif qui gouverne et gère la ville, avec, à sa tête, un maire.

Époque contemporaine[modifier | modifier le wikicode]

Lille sous la Révolution française[modifier | modifier le wikicode]

Le 20 avril 1792, l'Assemblée nationale législative déclare la guerre aux Pays-Bas autrichiens, dirigés par François II. Lille sera visée la première par l'armée autrichienne, qui bombarde et assiège la ville en septembre de la même année. Mais les Lillois résistent et le siège sera levé le 6 octobre.

Le 8 octobre, la Convention, qui détient à cette époque le pouvoir exécutif décrète à l'unanimité que « Lille a bien mérité de la patrie ». La colonne de la Déesse, surmontée par une statue, érigée en 1845 au centre de la Grand'Place, est le témoignage de cette reconnaissance nationale.

Les bombardements de Lille, au moment de son siège en 1792, peints par Watteau de Lille au XVIIIe siècle.

Développement industriel[modifier | modifier le wikicode]

La ville continue à se développer et en 1800, elle compte 53 000 habitants et devient chef-lieu du département du Nord en 1804.

Sous le Premier Empire, Napoléon Ier instaura le Blocus continental qui consistait à empêcher le Royaume-Uni de commercer avec le reste de l'Europe dans le but de le ruiner. Ce blocus permit à Lille de développer son industrie textile, en particulier le lin et le coton, tandis que les villes voisines de Roubaix et Tourcoing travaillèrent la laine. La moitié de la population lilloise est ouvrière : qu'elle travaille en usine ou à domicile, elle est essentiellement pauvre. Les conditions de vie sont très difficiles : les ouvriers travaillent de 80 à 90 heures par semaine pour des salaires misérables6 et habitent les quartiers de Saint-Sauveur et de Saint-Maurice, dans des logements insalubres. Le travail des enfants est très fréquent6. La situation est d'autant plus difficile que Lille connaît, en 1832, une première épidémie de choléra.

Gustave Delory

Dans la seconde moitié du XIXe siècle et jusqu'en 1914, Lille devient un important centre industriel, une des premières industries textiles mondiales7. En dehors du textile, Lille développe l'industrie de l'habillement et de la métallurgie. En 1846 est construite la première ligne de chemin de fer entre Paris et Lille. Devant la surpopulation de la ville, les communes voisines de Fives, Wazemmes, Moulins et Esquermes sont réunies à Lille en 1858 par un décret impérial (la France connaissait à cette époque le Second Empire). La banlieue de Lille est de plus en plus habitée, si bien que certaines villes voisines, comme Hellemmes, ont vu leur population se multiplier par onze en soixante ans7, pendant cette deuxième moitié de siècle. Pour répondre à cette expansion, la ville entreprend, durant cinquante ans, des travaux de rénovation et de restructuration des voies de communication. Ainsi, à cause de l'industrialisation, les canaux qui traversaient Lille à ce moment sont très pollués et dangereux pour la santé (puisque porteurs d'infections) : la municipalité décide donc de les recouvrir pour faire place à des égouts modernes7.

La grande majorité de la population lilloise fait partie à cette époque de la classe ouvrière, une classe sociale récente formée en conséquence de la Révolution industrielle. Les conditions de vie restent médiocres et font courir un danger à la santé des habitants. Ainsi, Lille enregistre le taux de mortalité infantile le plus important de France, à hauteur de 30 % en 19008. En 1896, Lille devient la première municipalité de France dirigée par un maire socialiste, après l'élection de Gustave Delory.

Début du XXe siècle : guerres et crises[modifier | modifier le wikicode]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Au début de la Première Guerre mondiale, Lille reste épargnée par le conflit. En effet, le 1er août 1914, la ville est déclarée « ville ouverte », c’est-à-dire que les parties en guerre s’accordent pour qu’il n’y ait pas de combat afin d’éviter des conséquences qui peuvent être terribles. Mais à partir de septembre, après leur défaite de la bataille de la Marne, les Allemands tentent de pénétrer en France par le Nord : peu à peu, les deux parties finissent par atteindre la mer de la Manche. C’est un épisode de la Première Guerre mondiale que l’on a appelé la « course vers la mer ». Et dans cette « course », Lille deviendra la scène d’un conflit entre Allemands et Franco-Britanniques. Finalement, Lille est réoccupée le 3 octobre par l’armée française9. Du 4 au 13 octobre 1914, les Lillois tiennent tête aux Allemands pendant plusieurs jours, marqués par d’intenses bombardements, qui détruiront plus de 2 200 immeubles et maisons, situés principalement dans le quartier de la gare. Les blessés sont nombreux dans les deux camps, et sont soignés par plusieurs femmes.


Parmi ces femmes, figure Louise de Bettignies, une importante personnalité dans ce conflit puisqu’elle apportera munitions et aliments aux soldats alliés, écrira en allemand les lettres des soldats mourants allemands destinées à leurs familles et surtout, à partir de 1915, elle mettra au point un réseau de renseignement derrière les lignes allemands, particulièrement étendu et efficace. En février 1915, elle permit le bombardement aérien du train qui transportait l’empereur allemand Guillaume II en visite secrète à Lille. Avant d’être arrêtée par les Allemands le 20 octobre 1915, près de Tournai, elle annonça la préparation d’une attaque allemande sur Verdun pour début 1916. Sous l’occupation allemande, la vie à Lille est difficile : nourriture, matériel sont réquisitionnés et les prises d’otages sont nombreuses. Cette situation est la même pour le reste du nord de la France.

Monument à la mémoire des victimes de l'explosion dépôt de munitions des 18 ponts dans le quartier Moulins.

La nuit du 11 janvier 1916, le « dépôt de munition des dix-huit ponts » explose sur le Boulevard de Belfort. Il s’agissait d’un dépôt de munitions, c’est-à-dire un lieu où se concentraient de très nombreuses munitions, stockées en entendant d’être utilisées pour les combats. L’explosion toucha plus particulièrement le quartier Moulins, où il a provoqué la mort de 104 personnes, blessé plusieurs centaines de personnes, détruit une vingtaine d’usines et des centaines de maisons. L’origine de cette explosion reste inexpliquée : on ignore encore s’il s’agissait d’un sabotage ou un accident.

Lille est libérée le 17 octobre 1918 par les troupes britanniques dirigées par le général William Birdwood. Leur venue à Lille a été accueillie par des exclamations de joie et de soulagement de la foule lilloise. D'ailleurs, le 28 octobre, le général Birdwood reçut le titre de citoyen d’honneur de la ville de Lille, une distinction dont le but est d’honorer une personnalité pour ses mérites ou ses services rendus.

L'entre-deux-guerres : le temps de la reconstruction et la crise[modifier | modifier le wikicode]

La ville de Lille est très touchée par la Première guerre mondiale et comme beaucoup de villes françaises, Lille doit se relever de ses ruines : les premières rues lilloises reconstruites sont la rue Faidherbe (en face de l’actuelle gare Lille Flandres), ainsi que la rue de Béthune et la rue de l’Hôpital militaire. Dans sa reconstruction, Lille est restée fidèle à la forme qu’elle avait avant la guerre, alors que des architectes avaient imaginé des plans beaucoup plus compliqués. Mais, dans cette reconstruction, Lille se confronte à plusieurs problèmes économiques : non seulement la reconstruction est chère, mais aussi, dans le même temps, les prix augmentent beaucoup, ce qui affecte les Lillois dans leur quotidien. Dans les années 1920, des conflits sociaux (des manifestations, des grèves…) agitent la ville pour ces raisons.

Protestation d'automobilistes à Lille contre les nouveaux impôts sur l'essence, en 1933.
Buste de Roger Salengro

En 1925, Gustave Delory est remplacé par Roger Salengro comme maire de Lille, ce qui fait de lui le plus jeune maire d’une grande ville de France à l’époque (il n’avait que 35 ans). Salengro souhaite moderniser et réorganiser la ville, en y éradiquant les taudis, en construisant de nouveaux bâtiments pour la foire internationale ou encore en construisant une cité hospitalière universitaire, c’est-à-dire un groupe d’universités qui permettent aux futurs personnels médicaux (médecins, infirmiers, …) d’apprendre leur métier. Il fait aussi construire une gare moderne, il crée le port de Lille et décide l’installation d’un aéroport à Marcq-en-Baroeul, une ville voisine située au nord-est de Lille. Ces nouvelles infrastructures permettront à la ville de se développer encore : Lille est désormais accessible par la voie ferrée (le train), par l’eau et par les airs.

À partir de 1929, les États-Unis sont touchés par une grave crise, provoquée par ce que l’on a appelé le krach de 1929 ou le Jeudi noir. Cette crise affectera Lille, comme le reste de la France, puisqu’elle provoquera la dévaluation du dollar américain et de la livre sterling, c’est-à-dire la perte de leur valeur. Le chômage, qui n’existait pratiquement pas à Lille, augmente de mois en mois. À cette menace s’ajoute aussi celle du fascisme dans les années 1930, ce qui rend l’atmosphère difficile à vivre pour les Lillois, même si la France s'y oppose par l'élection du Front populaire en 1936. La même année, le maire, Roger Salengro, est devenu ministre de l’Intérieur, nommé par Léon Blum. La presse d’extrême-droite tentera de le déstabiliser en montant contre lui ce que l’on a appelé l’affaire Salengro. Salengro vit très mal ces accusations et se suicide à Lille, le 17 novembre 193610.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Lille au cœur du conflit[modifier | modifier le wikicode]
Lille (ici dans la zone dessinée en violet) était sous l'autorité militaire de Bruxelles.

En 1940, la France est envahie par l’Allemagne nazie. Lille sera l’une des villes les plus longtemps occupées, pendant plus de quatre ans, entre le 31 mai 1940 et le 4 septembre 1944. Au moment de la Seconde Guerre mondiale, Lille comptait 190 000 habitants environ. Durant son occupation, elle est rattachée à la Belgique, bouleversant de manière important la vie des Lillois.

Les troupes allemandes ont rapidement envahi le nord de la France. Dans la nuit du 9 au 10 mars 1940, les blindés (c’est-à-dire des chars de combat) franchissent les Ardennes. Occupant le Luxembourg et la Belgique, les Allemands arrivent aux portes de Lille le 27 mai 1940. Dans la journée, les troupes franco-britanniques quittent la ville et il reste peu de soldats pour défendre la ville, tous retranchés dans la Citadelle. Leurs armes sont dépassées puisqu'ils sont équipés de fusils datant des années 1874 et 1886 et de très peu de munitions. Des soldats sénégalais disposent néanmoins d’une dizaine de véhicules blindés qui leur permettront de résister aux Allemands pendant quatre jours.

Pour ralentir les Allemands, les Britanniques sabotent les installations, font sauter un central téléphonique (afin d’empêcher toute communication des Allemands) et brûlent un stock de matériel militaire. L’armée allemande s’installe sur la Grand’Place et peu à peu, ils font tomber les poches (des espaces) de résistants. Le centre-ville de Lille a été plutôt épargné par les bombardements allemands. En revanche, les faubourgs, c’est-à-dire les quartiers qui entourent le centre, sont attaqués à de multiples reprises.

Sous l’occupation, Lille ne fait plus partie de la France : la ville est rattachée à la Belgique et sous le commandement militaire allemand basé à Bruxelles. Le gouvernement allemand considéraient en effet que la Flandre et l’Artois (c’est-à-dire la grande partie du Nord-Pas-de-Calais) faisaient partie de « l’Europe germanique ». Mais aussi, en rattachant la région à la Belgique, l’Allemagne pensait également affaiblir la France puisque le Nord-Pas-de-Calais a beaucoup de richesses : filatures, sidérurgie, mines, papeteries

Les Allemands perdent du terrain à partir d’août 1944 : des soldats tentent de rentrer en Allemagne, le matériel stocké dans les casernes de Lille commence à être évacué mais aussi des chars lourds. Dans la nuit du 2 septembre, des élèves policiers membres de la Résistance libèrent la Citadelle et au cours de la journée, les résistants ont ordre d’occuper l’hôtel de ville de Lille, le central téléphonique et la Chambre de commerce, où s’étaient installés les commandants allemands. Lille ne sera définitivement libérée que le 4 septembre 1944 en fin de matinée. La libération aura provoqué la mort d’une cinquantaine de personnes et blessé 600 personnes.

La Résistance lilloise[modifier | modifier le wikicode]

La Résistance lilloise s’organise dès l’arrivée des Allemands. Pourtant, la géographie de Lille rend leur mission plus difficile : en effet, Lille est située sur des plaines et contrairement aux zones montagneuses, il est difficile pour les résistants d’opérer en maquis, c’est-à-dire de profiter de l’environnement pour se cacher, pour prendre l’ennemi par surprise. Il fut donc difficile pour les résistants lillois de saboter des installations allemandes. Aussi, ils préféreront le sabotage des voies ferrées et dans les usines.

On observe surtout à Lille des gestes de désobéissance vis-à-vis des Allemands, des vols, des distributions de journaux clandestins, c’est-à-dire des journaux publiés illégalement afin de diffuser les idées de résistance auprès de la population.

La Collaboration lilloise[modifier | modifier le wikicode]

À l’inverse de la Résistance, des mouvements de collaboration se développent dans le Nord dès 1940. La Fédération Flamande de France (dont le sigle VVF renvoie à son nom en néerlandais, Vlaamsch Verbond van Frankrijk) insiste sur la proximité culturelle entre Flamands et Allemands pour justifier le rattachement de Lille à la Belgique. D’autres mouvements, d’ampleur nationale, sont aussi influents dans le réseau de collaboration :

À la Libération, les collaborateurs seront jugés et condamnés par les tribunaux. 3 999 personnes ont ainsi été sanctionnées par la Cour d’appel de Douai et par les tribunaux militaires. Mais parmi ces personnes condamnées, 307 seront condamnées à mort. La plupart des exécutions a touché des employés et des ouvriers, qui représentent 60 % des exécutés, alors que seuls 10.5% des exécutés étaient des militaires ou des policiers. En effet, le chômage, la misère et la sous-alimentation dont ont été victimes ces personnes modestes ont favorisé les actes de collaboration (qui leur permettaient d’avoir des avantages de la part des Allemands).

Subvenir à ses besoins sous l'Occupation[modifier | modifier le wikicode]
Tickets de rationnement français distribués en 1944.

Les relations sont difficiles entre les Lillois et l’occupant allemand : les plus âgés qui ont vécu la Première Guerre mondiale ont encore de très mauvais souvenirs de l’attitude méprisante des Allemands tandis que les plus jeunes sont effrayés par le régime nazi. Afin de favoriser l’intégration du Nord-Pas-de-Calais dans un grand Etat flamand, les Allemands tenteront de rendre les relations plus cordiales entre la population et eux. Ainsi, ils ouvrent des cantines, aident les personnes âgées et offrent des bonbons aux enfants.

La vie reste pourtant très difficile pour les Lillois : affamés, ils ne manquent pas de piller de nombreux commerces pour y trouver de la nourriture. Pour faire face à cette situation, le préfet décide de répartir le plus équitablement la nourriture. Ainsi, chaque Lillois est classé selon son âge et son sexe pour mieux répondre à ses besoins. Lille est la première ville à mettre en place des cartes de ravitaillement, c’est-à-dire des cartes qui permettent à chaque personne ou chaque famille d’obtenir une quantité limitée de ressources, telles que le pain, le lait ou encore, pour se chauffer, le charbon.

Tous les besoins des Lillois ne sont pas couverts : un marché noir s’organise alors pour les couvrir davantage. Des denrées, des produits chimiques, des médicaments, du charbon et beaucoup d’autres ressources sont vendues illégalement, souvent la nuit (d’où le nom de « marché noir »), pour subvenir aux besoins des Lillois au-delà de la limite des cartes de ravitaillement (qui ne permettent de subvenir qu’à une partie de leurs besoins journaliers). On estime que ce marché noir couvre jusqu'à 60 % des besoins des Lillois mais les autorités punissent très sévèrement ces actions. Les marchés qui sont tenus chaque semaine à Lille sont désertés par les Lillois parce qu’il faut donner des tickets de rationnement pour tout achat. Néanmoins, les marchands de poissons sont ceux qui ont le plus de succès sur les marchés de Wazemmes et de la rue Solférino. Des files d’attentes se multiplient devant les épiceries et magasins d’alimentation.

L’État ne répond pas à tous les besoins. Des mouvements, notamment chrétiens, s'organisent pour venir à l'aide des populations les plus dans le besoin, tels que Action Catholique Ouvrière (ACO), Ligue Ouvrière Chrétienne (LOC) ou encore, Secrétariat Social de Lille. Des soupes populaires, qui sont des soupes servies gratuitement aux personnes démunies, sont mises en place dès novembre 1940. Des repas populaires, à prix très bien, sont également mis à leur disposition, ainsi que des cantines scolaires dès 1941. Des refuges chauffés les accueillent tous les après-midis, sauf le dimanche, avec à leur disposition des salles de lectures, des infirmières ou encore, des machines à coudre. Le Secours national, qui avait vu le jour lors du premier conflit mondial, est de nouveau actif au cours de la Seconde Guerre mondiale, en aidant et sauvant les victimes de bombardements.

Les loisirs des Lillois sous l'Occupation[modifier | modifier le wikicode]

La population lilloise a besoin de se changer les idées dans cette période de guerre. La vie culturelle reste donc développée à Lille, malgré l’occupation. Cependant, les spectacles sont parfois interrompus à cause d’alertes aériennes ou de pannes électriques et dans les cinémas, souvent avant les films, figurent à l’écran des actualités allemandes et des images de propagande nazie. Même si les Français ont le droit d’assister aux spectacles allemands, comme à l’Opéra, ils s’y rendent peu. Il existe encore beaucoup d’expositions lilloises mais les thèmes de ces expositions sont reliés encore à la propagande nazie : en juin 1942, s’est par exemple tenue une exposition intitulée « le bolchevisme contre l'Europe » qui visait à critiquer le communisme en URSS.

Cette vie culturelle a aussi de nombreuses restrictions puisque les œuvres juives sont interdites par les nazis pendant les concerts. La danse est interdite dans les lieux publics à partir du 20 août 1940 et sa pratique dans les écoles reste très encadrée, très stricte. L’inscription est de toute façon trop chère pour les Lillois les plus modestes qui préféreront fréquenter des bals clandestins, et donc illégaux, au risque de se voir infliger une amende. Les films anglophones (qui sont produits à l’origine en langue anglaise) sont interdits dès 1940. La Bibliothèque Municipale est fermée au public le 8 septembre 1939 et le règlement est strict sur l’édition des livres : un ouvrage ne doit « nuire au prestige et aux intérêts allemands » selon ce règlement. Par ailleurs, étant donné la pénurie de papier, la qualité des ouvrages se dégrade durant la guerre.

Le sport est aussi développé à Lille, surtout le football, le cyclisme, l’aviron et l’athlétisme. D'ailleurs, l’équipe de football « Flandre-Lille » termine seconde du championnat de France en 1944. Le LOSC est fondé en novembre 1944. Enfin, malgré le conflit, trois éditions du « Paris-Roubaix » sont organisées.

Sous l’occupation, la pratique du jardin ouvrier se développe également.

Deuxième moitié du XXe siècle : de l'après-guerre à aujourd'hui[modifier | modifier le wikicode]

Exemple de courée actuelle, dans le quartier de Wazemmes.

Dans l’après-guerre, il faut de nouveau reconstruire la ville, très endommagée par les bombardements. La reprise économique est par ailleurs lente même si la ville accueille l’Exposition internationale du textile en 1951.

En 1955, Augustin Laurent est élu maire de Lille et beaucoup de chantiers l’attendent. Par exemple, les courées sont encore nombreuses : ce sont des cours entourées de petites maisons souvent mal isolées et vétustes où les conditions de vie et de santé sont lamentables. Augustin Laurent se lancera dans une politique de rénovation et de construction de nouveaux logements jusque dans les années 1970 11.

Pourtant, dans les années 1960 et 1970, Lille comme le reste de la région est touchée par une crise du textile et de la métallurgie, alors que son économie reposait grandement sur ces secteurs. Ce n’est qu’au début des années 1980 que Lille se tournera vers le secteur tertiaire pour répondre à cette crise.

Entre-temps, Lille s’associera avec les villes voisines pour mieux s’organiser. Ainsi, en 1966, une Chambre de Commerce unique pour Lille, Roubaix et Tourcoing est créée. L’année suivante, en 1967, la Communauté urbaine est fondée. Elle vise à amener Lille à une véritable métropole. À l’origine, 87 communes autour de Lille rejoignent cette communauté. Elle réfléchira notamment dès 1971 à la construction d’un métro. Celui-ci est inauguré en 1983 et il a pour particularité d’être le premier métro entièrement automatisé (c’est-à-dire sans chauffeur) au monde. Le maire de Lille depuis 1973, Pierre Mauroy et le président de la République François Mitterrand étaient présents au moment de l’inauguration.

Lille continue à développer son réseau de transports : en 1993, la ligne TGV-Nord relie Paris et Lille en une heure, rapprochant ainsi les deux villes. En 1994, après l’ouverture du Tunnel sous la Manche, l’Eurostar qui relie Paris, Londres et Bruxelles passe par la nouvelle gare Lille-Europe.

En 1991, commence la construction du quartier d’affaires Euralille, près des gares Lille-Flandres et Lille-Europe. Le projet se veut moderne et accueillera, dès 1994 un grand centre commercial, des logements et des espaces verts.

En 1998, Lille est candidate pour la France pour les Jeux Olympiques de 2004 mais sa candidature ne sera finalement pas retenue par le Comité International Olympique. Malgré tout, en 2004, Lille est désignée « capitale européenne de la culture », sous l’autorité du maire, Martine Aubry. Cela permet à Lille de se faire connaître au niveau international : plus de 9 millions de visiteurs sont accueillis pour les événements et les créations artistiques.

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Un brigand est l'équivalent du pirate sur terre : il pille les richesses de ses ennemis, qu'il prenait par surprise et embuscade, c'est-à-dire qu'il leur bloquait le chemin au moment où ils passaient.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 (fr) Site de l'Office de Tourisme de Lille - Histoire de Lille. Page consultée le 29 mars 2010.
  3. [pdf](fr) Site de la Fédération des Géants du Nord de la France - Lyderic. Page consultée le 29 mars 2010.
  4. La zone au centre de la zone humide est l'île sur laquelle a été fondée la ville. Castrum désigne un camp fortifié romain ; "Fins" désigne un village voisin.
  5. Cela signifie qu'en attendant que la comtesse paye les vingt mille livres au roi de France, celui-ci contrôle les villes de Douai et de Lécluse.
  6. 6,0 et 6,1 (fr) Site officiel de la Mairie de Lille - Histoire de Lille - 1700-1800. Dernière consultation le 7 août 2010.
  7. 7,0 7,1 et 7,2 (fr) Site officiel de la Mairie de Lille - Histoire de Lille - 1800-1900. Dernière consultation le 7 août 2010.
  8. Jean-Marie Duhamel, Lille, Traces d'histoire, Éditions La Voix du Nord, 2004, p. 38.
  9. (fr) La « course à la mer » (19 septembre au 15 octobre 1914) – Nord-Pas-de-Calais – Chemins de mémoire 14-18.
  10. (fr) Site officiel de la Mairie de Lille - Histoire de Lille - 1914-1945. Dernière consultation le 12 décembre 2012.
  11. (fr) Site officiel de la Mairie de Lille - Histoire de Lille – 1945-2000. Dernière consultation le 15 décembre 2012.

Vikilien[modifier | modifier le wikicode]

Lien externe[modifier | modifier le wikicode]

Article mis en lumière la semaine du 19 août 2013.
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