Hollie Little Pink Laptop.jpg
Garçon devant un ordinateur.jpg

Le Livre d'or  • avoir tout Vikidia hors-connexion

Participez à améliorer Vikidia : Pilpay, L'Île au trésor, Sorgho, Chasseur-cueilleur, et 300 autres articles importants et trop courts à compléter. Vos contributions sont les bienvenues !

Harriet Tubman

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
Aller à la navigation Aller à la recherche
Harriet Tubman vers 1855 (?)

Harriet Tubman (de son nom de jeune fille Araminta Ross) est née vers 1820 dans le comté de Dorchester (Maryland) et est décédée le 10 mars 1913 à Auburn (État de New York). C'est une ancienne esclave noire qui a été « conducteur » (passeur) sur les réseaux de fuite des esclaves noirs allant du sud des États-Unis vers le Canada.

Enfance d'Harriet Tubman[modifier | modifier le wikicode]

La grand-mère maternelle de Tubman, arriva aux États-Unis sur un navire négrier en provenance d'Afrique. Elle aurait été d'origine Ashanti (ethnie l’actuel Ghana).

Sa mère était cuisinière chez les Brodes, une famille de planteurs. Son père contrôlait le travail du bois sur la plantation. Ils se marièrent vers 1808 et eurent neuf enfants ensemble : Harriet était la cinquième. Le propriétaire vendit trois des sœurs ainées d'Harriet qui quittèrent alors pour toujours la famille. Un de ses frères faillit connaître le même sort, mais y échappa grâce à la résistance opposée par sa mère au moment de la vente à un commerçant de Géorgie. Du fait des occupations de ses parents au service de leurs maîtres, Harriet s'occupa de ses frères et sœurs plus jeunes.

À cinq ou six ans, Harriet est louée à une femme nommée « Miss Susan » afin de surveiller un bébé pendant son sommeil. Elle est alors victime de mauvais traitements (coups de fouet) de la part de son employeuse. Alors qu'elle était adolescente elle refuse d'aider un contremaitre à retenir un esclave en fuite. Blessée gravement à la tête pendant l'affaire, elle est laissée sans soins pendant deux jours, puis elle doit travailler dans les champs et devant ses difficultés elle est renvoyée chez son maître qui tente de la vendre.

Harriet était une chrétienne très croyante. Elle se passionnait pour les histoires racontées dans la Bible (une des lectures recommandée par les propriétaires esclavagistes). Elle commença à avoir des visions et des rêves. En particulier sur la fuite des Juifs hors d'Égypte sous le commandement de Moïse.

Devenue jeune adulte, elle prend le prénom de Harriet, probablement en l’honneur de sa mère (surnommée Rit). Aux alentours de 1844 elle épouse John Tubman, un homme libre.

Tentatives d'évasion[modifier | modifier le wikicode]

Avis de recherche et de récompense pour Hariett Tubman (appelée Minty) et ses frères. Paru dans le journal le ‘‘Democrat de Cambridge en octobre 1849

Début 1849, Harriet Tubman est malade et son propriétaire veut s'en débarrasser afin de ne pas perdre trop d'argent. Mais il meurt en mars. Sa veuve, afin de régler les dettes pense vendre une partie de ses esclaves. Harriet est louée à un médecin propriétaire d'une plantation voisine. Elle projette alors de s'enfuir. Ce qu'elle fait en septembre, en compagnie de deux de ses frères ; cependant son mari ne la suit pas. Sa propriétaire fait paraître une annonce où elle offre cent dollars pour chacun de ses esclaves retrouvés. Les fugitifs reviennent chez leur maîtresse.

Hariett refait une nouvelle tentative de fuite. Elle est aidée par les quakers, un groupe religieux de protestants abolitionnistes. Ceux-ci ont organisé des réseaux d'évasion appelés « chemin de fer clandestin ». Cette tentative réussit. Après un périple d'environ 145 km, avec voyage de nuit pour échapper aux « chasseurs d'esclaves en fuite », elle traverse le Delaware , puis atteint la Pennsylvanie (État non-esclavagiste) : elle est libre.

L'action d'Harriet Tubman[modifier | modifier le wikicode]

Sur le « chemin de fer clandestin »[modifier | modifier le wikicode]

Esclaves noirs en fuite sur le "chemin de fer clandestin". Tableau de 1893

Une fois libre Harriet Tubman consacre sa vie à la libération des esclaves noirs. Cependant l'opération devient plus difficile du fait qu'en septembre 1850, le Congrès des États-Unis vote du Fugitive Slave Act. Cette loi oblige tous les États (même ceux qui sont non-esclavagistes) à livrer les esclaves fugitifs se trouvant illégalement sur leur territoire et à punir leurs complices. Beaucoup de fugitifs choisissent alors de se rendre au Canada dont la législation ne permettait pas l'esclavage.

En décembre 1850, Harriet Tubman retourne au Maryland et parvient à faire sortir la famille de son beau-frère dont les enfants qui risquaient d'être vendus séparément. Puis à l'automne 1851, elle revient dans le Maryland pour tenter de ramener son mari. Mais celui-ci qui avait refait sa vie avec une autre femme refuse de la suivre. Elle profite du voyage pour faire sortir des esclaves et les emmener à Philadelphie. Elle revient dans le Maryland et fait sortir ses frères. En décembre 1851, elle parvient à libérer onze esclaves qu'elle fait conduire au Canada.

Au cours de ses 13 voyages secrets à travers les États du sud (esclavagistes) des États-Unis Harriet Tubman parvint à mener plus de 70 esclaves vers la liberté. Elle ne se fit jamais fait prendre, malgré les efforts des propriétaires esclavagistes pour la capturer. Ces derniers auraient offert 40 000 dollars de récompense pour sa capture (mais il y a de grande chance pour que ce chiffre soit un mythe).

Ses efforts constants pour libérer les esclaves lui valut le surnom de "Moïse de son peuple" L'abolitionniste John Brown la surnommait «General Tubman}}.

Pendant la Guerre de Sécession[modifier | modifier le wikicode]

La Guerre de Sécession débuta en avril 1861. Harriet Tubman rejoint un groupe d’abolitionnistes (anti-esclavagistes) de Boston et de Philadelphie qui opère en Caroline du Sud. Elle sert comme infirmière et cuisinière dans un camp de regroupement des fugitifs où elle vend des tartes et de la bière pour subvenir à ses besoins.

Puis elle opte pour un engagement plus militaire. Connaissant parfaitement le terrain elle sert de guide pendant diverses opérations militaires dans les États esclavagistes de la Confédération sudiste . Lors du raid de juin 1863 en Caroline du Sud, 300 soldats de l'Union guidés par elle parviennent à libérer des centaines d'esclaves après avoir détruit les plantations et les infrastructures.

Après la Guerre de Sécession[modifier | modifier le wikicode]

Après la guerre de Sécession, Harriet Tubman milita pour les droits des Afro-Américains et ceux des femmes (en particulier le droit de vote pour les femmes).

En 1869, elle se remarie avec un homme plus jeune, vétéran de la guerre. La même année avec la collaboration de Sarah Bradford, elle publie Scènes de la vie d’Harriet Tubman (Scenes in the Life of Harriet Tubman). Les droits d'auteur lui permettent de survivre financièrement.

Elle s'installe à Auburn dans l'État de New York. Elle meurt le 10 mars 1913 et les honneurs militaires lui sont rendus lors de son enterrement.

Harriet Tubman doit figurer sur le billet de 20 dollars américains nouvellement créé (décision d'avril 2016). Elle remplacera le portrait du général et président Andrew Jackson, billet en service depuis 2003. Le président Donald Trump a renoncé à cette modification en septembre 2017.

Source[modifier | modifier le wikicode]

  • Article homonyme sur Wikipedia [1]

Pour compléter sur l'esclavage aux États-Unis[modifier | modifier le wikicode]

Icone chateau.png Portail de l'Histoire —  Toute l'Histoire, de la préhistoire, jusqu'à aujourd'hui.
Portail des États-Unis —  Tous les articles concernant les États-Unis.