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Groupe du musée de l'Homme

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Boris Vildé, l'un des fondateurs du mouvement. Cet ethnologue et linguiste sera fusillé en 1941.

Durant l'Occupation, le Groupe du musée de l'Homme est un réseau de résistance né durant l'été 1940. Pour se dissimuler, il se fit appeler le Cercle Alain-Fournier (un cercle de littéraires).

Naissance[modifier | modifier le wikicode]

En septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne nazie. Mais, devant l'avancée des troupes allemandes en mai 1940, le gouvernement démissionne. Le gouvernement du maréchal Pétain nouvellement formé signa le second armistice de Rethondes. Cet armistice définit les conditions de la défaite de la France. En particulier, la moitié de la France devient une zone occupée, et elle comprend en particulier la région parisienne.

Durant l'été 1940, un groupe de résistants se forme autour d'employés du musée de l'Homme (dans le Palais de Chaillot, à Paris) : Boris Vildé, linguiste ; Anatole Lewitsky, anthropologue et Yvonne Odon bibliothécaire. Ils aident des prisonniers de guerre évadés à rejoindre la zone sud. Progressivement, ils organisent des filières d'évasion, vers la Grande-Bretagne et l'Espagne. Ils collectent aussi divers renseignements à l'intention des Alliés : les informations transitent par l'Ambassade des États-Unis d'Amérique à Paris.

Presse clandestine[modifier | modifier le wikicode]

Le Groupe du musée de l'Homme publia divers journaux clandestins. Cinq numéros de Résistance, publiés le 15 décembre 1940, le 30 décembre 1940, le 31 janvier 1941, le 1er mars, et le 15 mars. Ce journal fournit des informations sur la poursuite des combats.

Arrestations[modifier | modifier le wikicode]

Le 10 février 1941, un employé dénonce l'existence du réseau : plusieurs résistants sont arrêtés, dont Anatole Léwitsky et Yvonne Odon. Le troisième fondateur, Boris Vildé, fut arrêté la même année, le 26 mars. Le Groupe du musée de l'Homme est alors dirigé par Germaine Tillon : elle fut arrêtée avec sa mère, Émilie, le 13 août. Son arrestation conduit à la dissolution du groupe.

Ses membres continuent néanmoins de résister contre l'occupant en rejoignant d'autres mouvements de résistance. Par exemple, le sculpteur René Iché était un membre du Groupe du musée de l'Homme et un ami d'Émilie Tillon. Après ces arrestations massives, il rejoignit en juillet 1942 l'Armée Secrète. C'était un organisme initié par Jean Moulin, et qui unissait divers réseaux de résistance intérieure. René Iché donna à De Gaulle la statue la Déchirée, symbole de la Résistance française.

Avec huit autres membres du groupe, Lewitsky et Vildé sont fusillés le 23 février 1942 au mont Valérien. Oddon fut déportée dans un camp de concentration nazi en Allemagne. Émilie et Germaine Tillon furent déportées au camp de Ravensbrück.

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