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Giovanni Falcone

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Giovanni Falcone

Giovanni Falcone est un juge italien, né le 18 mai 1939 à Palerme, en Sicile, et mort assassiné à Capaci, près de Palerme, le 23 mai 1992. Il est le symbole de la lutte anti-mafia en Italie, avec son ami Paolo Borsellino.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Giovanni Falcone, fils d'un directeur de laboratoire chimique, est issu du quartier de la Kalsa à Palerme, où il fréquente dans son enfance, de futurs criminels comme Tommaso Spadara. Après des études de droit, il devient magistrat en 1964 et débute sa carrière dans les liquidations judiciaires.

Il découvre le monde du grand banditisme en traitant des dossiers financiers. En 1979, le juge Cesare Terranova est assassiné : Falcone entre alors dans le Pool anti-mafia, une cellule où plusieurs juges travaillent à plein temps sur les activités de la mafia italienne.

Le Pool obtient un premier succès en réussissant à faire parler Tommaso Buscetta, premier repenti de l'histoire de Cosa Nostra. Cela pousse de nombreux autres mafieux à parler. Giovanni Falcone ouvre, en 1987, le Maxi-Procès (Maxi-Processo en italien), avec son ami Paolo Borsellino. Un bunker-tribunal est créé pour accueillir la cour de justice et les condamnés, au nombre de 465, parmi lesquels Toto Rina, boss suprême de Cosa Nostra. Le bunker a été construit pour résister à des explosions de lance-roquettes. Le 16 novembre 1987, le Maxi-Procès se termine, c'est la première fois qu'en Italie, des personnes sont inculpées pour des actions de type mafieuses : il y a 360 condamnations, totalisant 2 665 années de prison cumulées. Certains détenus sont cependant relâchés, faute de preuves.

Bien qu'il soit devenu un symbole de la lutte anti-mafia, Giovanni Falcone se heurte à la classe politique italienne, qui cherche à le déstabiliser et à le décrédibiliser. À cette époque, il est l'ennemi n° 1 de Cosa Nostra. Abandonné par cette même classe politique, il vit sous la protection de trois carabinieri, 24 h sur 24.

Le 23 mai 1992 advient le Massacre de Capaci : la mafia sicilienne assassine le juge Falcone en plaçant une charge de 500 kilos d'explosifs sous l'autoroute conduisant à l'aéroport à Palerme. Il est tué avec sa femme et trois de ses gardes du corps. Cette tragédie provoque un grand émoi en Italie : de nombreux Palermitains et Siciliens sortent du silence et manifestent dans les rues. Lors des funérailles de Falcone, des manifestants, très nombreux, arrivent à briser le cordon de 4 000 policiers qui protège les politiciens dans la cathédrale de Palerme. Le président de l'époque, Oscar Luigi Scalfaro, est bousculé, ainsi que d'autres personnalités politiques.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

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