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Civilisation minoenne

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Déesse aux serpents, statuette trouvée à Cnossos, vers -1600.représentation hypothétique de la grande déesse.
Disque de Phaestos ou de Phaistos.

La civilisation minoenne se développe en Crète de 2700 à 1200 av. J.-C.

Elle doit son nom au légendaire roi Minos, qui correspondait peut-être en réalité à une dynastie ou même simplement à une fonction royale. Les Minoens seraient d'origine anatolienne et viendraient donc de très vieilles peuplades d'Asie Mineure.

Ou a conservé très peu d'écrits des Minoen et leur langue des n'est pas déchiffrée. La connaissance de cette civilisation, vient donc principalement de l'archéologie

Les rois minoens[modifier | modifier le wikicode]

Les rois minoens sont souvent de grands propriétaires terriens qui gouvernent de dynastie en dynastie leur palais et leurs territoires. Malia, Zakros, Phaistos et Cnossos étaient les capitales de la Crête minoenne. Cnossos et son port Amnisos prennent de plus en plus d'importance jusqu'à finalement détrôner les autres souverains ; Cnossos, où se trouve l'immense palais de Cnossos devient la grande capitale des Minoens et un pôle attractif, religieux, politique et économique. La dynastie du légendaire Minos gouvernera les Minoens durant des siècles jusqu'à la fin de cette civilisation antique en -1200, avec l'éradication des Crétois par les Achéens.

Le roi était un roi-prêtre qui incarnait les dieux sur terres, avec les prêtres et prêtresses crétois, lien capital entre les divinités et les hommes.

La Monarchie subit de nombreux assauts et révoltes, après l'éruption minoenne de Théra (l'actuelle île de Santorin). Elle chutera définitivement avec Idoménée, roi mino-mycénien, chassé par une révolution suite à un scandale politique vers -1200.

Ces rois dirigent leurs terres du haut de leurs gigantesques palais (Zakros, Malia, Knossos...).

Le peuple minoen[modifier | modifier le wikicode]

Le peuple est principalement constitué d'artisans et de paysans.

À cette époque, la Crète dispose d'une agriculture très variée (olives, figues, vesces...) et d'un artisanat développé. Les connaissances en métallurgie étaient telles que les archéologues ont trouvé, dans des tombes, des chaudrons qui pouvaient peser jusqu'à 52 kg.

Les artistes peignaient des fresques polychromes (de plusieurs couleurs) d'une rare beauté qui immortalisaient la vie quotidienne de leur temps. L'art était très important et extrêmement raffiné dans leur vie.

Des grandes villes, des dépendances agricoles, des colonies marchandes témoignent de la richesse et de la prospérité de ce peuple.

Religion et Écriture minoenne[modifier | modifier le wikicode]

La religion Minoenne est mal connue, voire pleinement inconnue. Les divinités sont en nombre restreint et on ne sait pas beaucoup de choses sur elles. Les dieux et déesses identifiés sont :

La déesse mère : Grande déesse du peuple minoen, elle est l'héritière des déesses Orientales comme Astarté ou Isthar. Elle incarne la puissance créatrice de la nature et est représentée de différentes manières : Guerrière, Navigatrice, Mère nourricière, Agricultrice... Elle est la déesse des animaux, de la nature protectrice et sauvage qui aime et aide les hommes. Elle donnera Artémis, Déméter et Athéna dans le Panthéon Grec classique. Elle est accompagnée par des griffons et est aussi la maîtresse de l'au delà, assise sur son trône en majesté, comme Osiris. Elle est apparemment nommée Asasara, qui vient du hittite išhaššara.

Le jeune dieu : anonyme, il est l'époux et le fils de la Grande déesse selon d'antiques mythes anatoliens. Dieu du renouveau des plantes, des saisons et du cycle éternel de la vie, il est infiniment plus vieux que le Zeus classique. Il épouse la Déesse-mère puis meurt peu après ; c'est l'hiver. Ensuite, il ressuscite pour se marier une autre fois avec la Déesse : c'est le printemps. Le jeune dieu (nommé Kouros par les Mycéniens) est représenté comme un jeune chasseur, avec arc et carquois. Il est accompagné par des lions ou des taureaux.

Ariane : déesse hypothétique du petit Panthéon Minoen. Elle symbolise les fleurs, les fruits et la joie printanière à l'image de son père le jeune dieu. Elle est une déesse mortelle qui meurt et renaît avec le cycle des saisons. (elle participera du mythe du Minotaure et de Thésée dans le célèbre Labyrinthe).

Il y a peut être d'autres dieux et déesses à découvrir.

La langue crétoise s'écrivait dans une écriture syllabique appelée « linéaire A ». Ces textes, trouvés sur des tablettes d'argile, ont été très partiellement déchiffrés. Certains textes, comme celui du disque de Phaistos, échappent à toute interprétation. Toutefois, certains archéologues - avec l'aide d'un linguiste - pensent avoir décrypté le texte du disque, qui serait une prière à la déesse Astarté ; mais cela reste des hypothèses.

Le linéaire B, lui, est un mélange tardif de linéaire A et de grec ancien. Il fut déchiffré vers le milieu des années 1950.

Un Cataclysme final et une lente agonie[modifier | modifier le wikicode]

La civilisation minoenne a été bousculée une première fois par le tsunami ou raz-de-marée consécutif à l'éruption et à l'engloutissement du volcan de Santorin, vers -1628. Mais les Minoens ont survécu et ont reconstruit leurs palais. Plus tard, une autre catastrophe fit tomber les premiers bastions des Minoens.

Vers -1450, les Mycéniens, des Grecs venant du continent, envahissent la Crète, pillent et incendient sans retenue les hauts lieux de la civilisation minoenne, pour finir par s'installer sur l'île et dominer les habitants ; une flambée de violence embrase alors la Crète et la monarchie vacille très dangereusement. La Crète devient ainsi une simple province dominée par les Grecs Achéens.

Vers -1200, les Crétois, sous l'autorité grecque, participent à la guerre de Troie avec leur souverain Idoménée. Ce dernier est renversé par une révolution ; c'est la fin des Minoens.

Jusqu'à -1100, les dernières peuplades subsistantes se partagent le maigre héritage de leurs ancêtres disparus ; après, la Grèce fera disparaître la civilisation minoenne et elle sera enterrée puis oubliée jusqu'en 1900-1905 où l'archéologue anglais Sir Arthur John Evans redécouvrira cette civilisation disparue.

Vikiliens[modifier | modifier le wikicode]

Article mis en lumière la semaine du 15 juillet 2013.
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