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Camillo Benso

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Le comte Cavour

Camille Benso, comte Cavour, est né en 1810 à Turin (alors capitale du royaume de Piémont-Sardaigne) et est mort en 1861 d'une attaque de paludisme. C'est un homme politique italien et un des principaux artisans de l'unification italienne.

Sa formation[modifier | modifier le wikicode]

Officier, il démissionne de l'armée piémontaise en 1830. Il voyage en Europe occidentale. Il s'intéresse aux questions économiques. À partir de 1835, il s'occupe de ses propriétés piémontaises en les modernisant. Il fonde une "société agraire". À partir de 1840, il participe au mouvement du Risorgimento (la Résurrection de l'Italie) et est, en 1847, un des fondateurs du journal du même nom.

Son action politique avant l'unification italienne[modifier | modifier le wikicode]

En 1850, le roi Victor-Emmanuel II de Piémont-Sardaigne le nomme ministre de l'agriculture dans le gouvernement présidé par Massimo d'Azeglio. En 1852, il remplace d'Azzeglio comme président du conseil. S'appuyant sur une majorité de députés centristes, Cavour modernise l'économie du Piémont et l'ouvre au commerce avec les autres pays de l'Europe occidentale. Il réorganise l'armée piémontaise.

Surtout Cavour prépare l'unification de l'Italie. Il est persuadé que l'unification de l'Italie (alors divisée entre sept États) sera faite autour du royaume de Piémont-Sardaigne et de son roi Victor-Emmanuel II de la dynastie de la maison de Savoie. Mais il pense que pour briser la domination autrichienne en Italie du nord et centrale, il faudra l'aide d'une puissance extérieure. Pour cela Cavour s'entend avec l'empereur français Napoléon III. En 1855, Cavour engage l'armée piémontaise dans la guerre de Crimée qui oppose l'empire russe à la France et au Royaume-Uni. Au congrès de Paris de 1856, il pose le problème de l'unification de l'Italie et de la domination autrichienne. Il n'est pas écouté mais il renforce alors l'appui que les patriotes italiens apportent au royaume de Piémont-Sardaigne.

En 1857, Cavour encourage la création d'une "société nationale italienne" qui mène une campagne intellectuelle et d'agitation politique en faveur de la maison de Savoie. Il parvient à obtenir le ralliement de patriotes républicains comme Giuseppe Garibaldi et Daniel Manin.

Cavour sait que Napoléon III est favorable à l'indépendance et à une certaine unification de l'Italie. Le 21 juillet 1858, Cavour rencontre secrètement Napoléon III dans la station thermale de Plombières-les-Bains (dans les Vosges). Cavour obtient l'alliance militaire de la France dans le cas d'une guerre contre l'Autriche (à condition que ce soit l'Autriche qui déclare la guerre). En échange de l'appui militaire français, le Piémont céderait la Savoie (berceau de la dynastie régnante) et le comté de Nice, qui deviendraient français. En cas de victoire, l'Italie serait réorganisée en trois grands ensembles :l'Italie du nord serait annexée, après un vote favorable des populations, au Piémont-Sardaigne; l'Italie centrale (Parme, Modène, Toscane et une partie des États pontificaux) formerait un royaume d'Italie centrale; Rome et sa région resteraient sous la domination du pape et le royaume de Naples resterait indépendant.

Les débuts de l'unification italienne[modifier | modifier le wikicode]

Comme l'intervention française est conditionnée par une attaque autrichienne, Cavour provoque l'Autriche en décrétant la mobilisation générale de l'armée piémontaise. Le 23 avril 1859, après le rejet de l'ultimatum qu'elle a adressé au Piémont, l'Autriche attaque le Piémont. La France intervient.

Après les difficiles victoires franco-piémontaises de Magenta (4 juin 1859) et de Solférino (24 juin) Napoléon III arrête la guerre et s'entend avec l'Autriche. L'Autriche abandonne la Lombardie qui est annexée par le Piémont-Sardaigne, mais conserve la Vénétie. Cavour mécontent de ce « lâchage » français, démissionne.

Mais il soutient secrètement les révolutionnaires qui à Parme, à Modène, en Toscane ou dans les États pontificaux ont chassé leurs souverains et demandent leur rattachement au Piémont. Revenu au pouvoir le 20 janvier 1860, Cavour obtient de Napoléon III l'annexion de l'Italie centrale après un vote positif des populations concernées. La Savoie et Nice sont alors cédées à la France (c'est l'annexion de la Savoie, également après le vote positif des populations).

Article à lire : Unification italienne.

Cavour et Garibaldi[modifier | modifier le wikicode]

Cavour encourage Garibaldi à organiser l'expédition des Mille (les chemises rouges). Ceux-ci répondent à l'appel des Siciliens révoltés contre leur roi François II. Les Garibaldiens s'emparent de la Sicile puis de Naples. Mais craignant que les royaumes de Naples ne deviennent une république, Cavour obtient de Napoléon III, l'autorisation que l'armée piémontaise puisse traverser les États pontificaux pour se rendre dans le royaume de Naples et souffler la victoire à Garibaldi. C'est finalement Victor Emmanuel II qui obtient le pouvoir.

La création du royaume d'Italie[modifier | modifier le wikicode]

Les populations des pays conquis ayant voté leur rattachement au Piémont, Cavour réunit à Turin les députés de toutes ces régions. Le 14 mars 1861, ces députés créent le royaume d'Italie avec comme roi Victor-Emmanuel II et pour capitale Turin. Cavour négocie avec le pape Pie IX pour que celui-ci abandonne la souveraineté des États pontificaux. Mais épuisé, Cavour meurt subitement le 6 juin 1861.

Le Royaume d'Italie est alors incomplet : il lui manque la Vénétie (sous domination autrichienne) et la région de Rome (où le pape est protégé par l'armée française).

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