Bucarest

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Bucarest
Le centre de Bucarest.
Administration
Blason de Bucarest
Le blason de Bucarest
Nom local (ro) București
Statut Capitale à rang unique
Pays Roumanie Roumanie
Code postal 010011–062397
Maire Nicușor Dan (depuis 2020)
Site Web https://www.pmb.ro
Localisation
Superficie 226 km2
Démographie
Population 1 716 961 hab. (en 2021)
Densité 7 597 hab./km2
Gentilé Bucarestois, Bucarestoise
Tourisme
Site(s) touristique(s) Place de la Révolution, avenue de la Victoire, palais du Parlement
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Le drapeau orné du blason de Bucarest.

Bucarest (en roumain : București) est la capitale de la Roumanie. Elle se situe dans le Sud du pays, à 1 874 km à l'est de Paris et à 295 km au nord-est de Sofia, la capitale bulgare.

Géographie[modifier | modifier le wikicode]

Située dans le sud du pays, sur la rivière Dâmbovița (qui se jette dans un affluent du Danube), Bucarest est implantée sur un terrain plat et humide, au centre de la plaine de Valachie qui contient de nombreuses forêts. Au-delà de cette plaine s'étend un plateau, qui marque une zone intermédiaire entre le Danube au sud et les Carpates au nord. La ville est distante de 80 kilomètres de la frontière bulgare, de 229 km² de Constanța (sur la mer Noire) et à 388 km² de Iasi (à la frontière moldave).

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

L'origine du nom de la ville proviendrait d'une liaison entre une femme et un berger nommé Bucur1. La ville, habitée dès le Néolithique, est fondée en 1459 par le roi de Valachie Vlad III, qui en fait une forteresse destinée à se défendre contre les Ottomans qui menacent le royaume. Incendiée après sa prise par ces derniers en 1595, elle devient après sa reconstruction un lieu d'échanges commerciaux entre l'Empire ottoman et l'Europe centrale2. Elle forme alors le centre économique de Valachie, la ville s'agrandit par la formation de quartiers installés près d'églises (appelés les mahalas)3. Bucarest est touchée par un soulèvement populaire en 1821, qui permit la chute de la famille ottomane bureaucratique des Phanariotes, puis par des révoltes lors du printemps des peuples de 184845. Devenu capitale de la Roumanie en 1859, la ville emprunta la voie de la modernité, subissant une refonte architecturale inspirée du modèle haussmannien et dotée d'une élite formée aux Beaux-Arts de Paris et à l'intellectualisme occidental6. Occupée pendant la Première Guerre mondiale par les puissances centrales, elle abrite les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, faisant l'objet de bombardements de la Luftwaffe après la défection de la Roumanie. Après la guerre, un plan de reconstruction de la ville par les autorités communistes est effectué, et 10 000 hectares de la partie historique de la ville sont rasés pour permettre l'édification d'un nouveau boulevard et du Parlement4. Une partie de la ville est détruite durant un séisme en 1977. Après la chute du communisme, de nombreux investisseurs étrangers s'installent à Bucarest7.

Architecture[modifier | modifier le wikicode]

Divisée en six arrondissements, l'architecture de Bucarest est influencée par le style austère et stalinien du communisme et le modernisme de l'Union européenne. En tant que capitale, elle abrite les sièges du pouvoir politique roumain, incluant le Palais du Parlement, qui comprend le Sénat et la chambre des députés. Ce palais, construit par le dirigeant Nicolae Ceaușescu qui souhaitait en regrouper les ministères et être le siège de la présidence, est l'un des plus grands monuments dans le monde, mesurant 350 000 mètres² et plus de 1 000 pièces s'étalant sur 12 étages. Sa construction, longue de 10 ans, coûta 40 % du PIB national8. Bucarest compte un grand nombre d'églises, principalement orthodoxes, dont l'église Stavropoleos qui est l'une des plus importantes de la capitale. Elle est aussi le centre académique et culturel du pays, incluant la prestigieuse académie Carol Davila qui attire plusieurs milliers d'étudiants occidentaux chaque année9, et contenant de nombreux vestiges d'architecture byzantine.

L'Arc de triomphe, édifié après la Première Guerre mondiale pour commémorer l'unification des régions roumaines (Dobrujda du Nord, Moldavie, Transylvanie, Valachie), est l'un des bâtiments les plus célèbres de la capitale, comportant une arche semblable à son équivalent parisien. Initialement réalisé en plâtre, il est réaménagé en marbre et en pierre dans les années 1930. Épargné durant la Seconde Guerre mondiale, les autorités communistes en retirent les inscriptions royalistes, avant qu'elles ne soient réinstallées après 198910.

L'Avenue de la Victoire (en roumain : Calea Victoriei) est l'artère historique de Bucarest, centre touristique comptant de nombreux musées et magasins et relié à la Place de la Révolution11. Celle-ci est le lieu d'où étaient prononcées les discours de Ceaușescu, ainsi qu'où étaient organisées les manifestations massives de 1989 qui mirent fin au régime communiste12.

Le Musée national d’art de Roumanie, construit au XIXe siècle et initialement palais royal, est recouverti sous la période communiste à une exposition de tableaux perçus comme antisocialistes. Il est rénové après les années 1990 et mêle styles artistiques orientaux et occidentaux, montrant des peintres locaux comme Stefan Luchian et Nicolae Grigorescu, et des auteurs tels que Rembrandt et Eugène Delacroix13.

Références[modifier | modifier le wikicode]

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