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Béziers

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Béziers
Pont Vieux et cathédrale Saint-Nazaire.
Pont Vieux et cathédrale Saint-Nazaire.
Blason Béziers.svg
Administration
Pays France France
Région Occitanie
Département Hérault (sous-préfecture)
Arrondissement Arrondissement de Béziers (chef-lieu)
Intercommunalité Béziers Méditerranée
Code postal 34500
Démographie
Population municipale 78 683 hab. (2020)
Densité 824 hab./km2
Géographie
Altitude Min. 4 m
Max. 120 m
Superficie 95,48 km2
Liens
Site web [1]
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Béziers (se prononce "bézié" en français mais "bézièsse" en occitan) est une commune du sud de la France de 78 683 habitants située dans le département de l'Hérault, en région Occitanie.

Géographie[modifier | modifier le wikicode]

Béziers est arrosée par l'Orb et le canal du Midi. Située dans le sud de la France, à 14 km de la Méditerranée, la ville est positionnée sur un plateau dominant la plaine côtière du sud-ouest du Languedoc, non loin des contreforts sud du Massif central. Le climat y est doux/chaud ; la pluie (environ 650 mm/an) tombe en toute saison sauf l'été.1

Démographie[modifier | modifier le wikicode]

1851 1901 1954 1982 1990
19 333 52 310 64 929 69 153 77 177

En raison de la crise du phylloxéra (parasite ravageant les vignes) dans la viticulture, de la mécanisation de l'agriculture, de l'abandon des petites exploitations agricoles et de la baisse de la demande de main-d'œuvre qui en résulte dans les communes environnantes, la population de la ville n'a cessé de croître grâce à l'immigration (exode rural) depuis le début du XXe siècle ; Il y a aussi eu une importante immigration en provenance du Maghreb.

Cathédrale Saint-Nazaire.
Pont Vieux et cathédrale Saint-Nazaire.
Vue de l'Orb depuis Béziers.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Antiquité[modifier | modifier le wikicode]

Le site de l'actuelle ville de Béziers a été occupé au plus tard vers 750-650 av. J.-C. ; c'est donc une ville très ancienne en Gaule. Le poète latin Avienus, qui vécut au IVe siècle ap. J.-C., témoigne que le nom préromain du lieu était Besara. Colonie ibère dans un premier temps, l'oppidum a été fondé au milieu du IIIe siècle av. J.-C. et est occupée par la tribu celte des Volques, qui envahissent la Gaule à même époque.

Vers 119 av. J.-C., le site est rattaché à la province romaine de Gallia Narbonensis sous le nom de Baeterrae (également appelé Biterrae ou Civitas Biterrensium). Octave refonde Baeterrae, située sur la Via Domitia reliant l'Italie et l'Espagne, en 36/35 av. J.-C. La cité devient une colonie romaine et reçoit le nom de Colonia Urbs Iulia Septimanorum Baeterrae. Septimanorum fait référence au fait que la colonie était peuplée de vétérans de la 7e Légion de César. Sous l'empereur Auguste (Octave), Baeterrae prend un essor considérable et prospèrera tout au long de la période impériale. Elle doit sa prospérité, entre autres, à l'économie agricole rentable de sa campagne, à la proximité des ports de Narbo (aujourd'hui Narbonne) et d'Agatha (aujourd'hui Agde) ainsi qu'au commerce. Selon Pline l'Ancien, du bon vin était produit dans les abords de la ville.

En 276 ap. J.-C., les tribus germaniques dévastèrent la ville qui fut alors refortifiée. Suite à la réforme administrative de l'empereur Dioclétien, elle est intégrée à la province de Narbonnaise I, division de l'ancienne province de Gallia Narbonensis. Environ un siècle après la propagation de la foi chrétienne dans la ville, un premier synode s'y est tenu en 356 ap. J.-C. en réaction à l'arianisme. Béziers a été le siège d'un évêché depuis le Ve siècle jusqu'en 1801.

Les Vandales mettent Béziers à sac vers 409. Vers 413, les Wisigoths s'en emparent avec Narbonne et la conservent jusqu'à la chute de leur empire.

Moyen Âge[modifier | modifier le wikicode]

Vers 720, Béziers tombe aux mains des Sarrasins et le reste jusqu'en 733. Les Francs de Charles Martel la conquièrent et la détruisent afin que les Maures ne s'y installent plus. Cependant, elle est reconstruite et, en 752, Pépin le Jeune en prend le contrôle ainsi que toute la province de Septimanie.

Anciennes arènes.

Le vicomté de Béziers, qui existe depuis le VIIIe siècle, était vassal du comté de Toulouse au Xe siècle puis des comtes et vicomtes de Carcassonne jusqu'au XIIe siècle. À cette époque, les Trencavel, importante famille noble originaire du sud-ouest de la France, possèdent les vicomtés de Béziers, Carcassonne, Albi, Nîmes et Agde. Ils se placent sous la protection des comtes de Barcelone et des rois d'Aragon.

Les Albigeois (Cathares) utilisent Béziers comme l'une de leurs places fortes. Le vicomte de Béziers de l'époque, Raimond-Roger Trencavel, fuit vers Carcassonne, alors mieux fortifiée. Les Biterrois sont alors victimes d'un grand massacre le 22 juillet 1209, toujours commémoré aujourd'hui. « Tuez-les [tous], Dieu reconnaîtra les siens. », aurait déclaré Arnaud Amaury, abbé et légat pontifical, lors de la prise de Béziers. Ainsi, la même année, la ville est la première des cités occitanes à être reconquise par les croisés lors de la croisade des Albigeois. Les Biterrois répondirent ensuite à l'appel du pape Innocent III pour combattre les Albigeois, considérés comme des hérétiques par l'Église catholique. À partir du quarantième jour de sa participation personnelle à la croisade, chaque personne devait recevoir la rémission complète de ses péchés.

7 000 habitants qui ont fui vers l'église de la Madeleine auraient été brûlés vifs et de nombreux autres massacrés, et au total 20 000 personnes sont assassinées.

Par le traité de paix de 1229, les terres du vicomte de Béziers, Carcassonne et Albi tombent dans le domaine de la couronne de France ; dès lors, Béziers y reste. Des synodes s'y tiennent en 1233 et 1255 contre les Albigeois et en 1279, 1280, 1299 et 1351 dans divers contextes.

Pont-canal sur l'Orb.
Transport de vin sur le canal du Midi.
Théâtre de Béziers.

Temps modernes[modifier | modifier le wikicode]

Au XVIe siècle, Béziers devient une capitale huguenote (protestante) et souffre beaucoup des guerres de religion. Les fortifications de la ville sont détruites en 1632 sur ordre de Richelieu suite à la révolte d'Henri II de Montmorency.

La seconde moitié du XVIIe siècle est marquée par la construction du canal du Midi. La voie navigable projetée par Pierre-Paul Riquet relie la Méditerranée à l'océan Atlantique et traverse l'Orb sur un pont en contrebas de la vieille ville de Béziers. Non loin de là, le canal prend de la hauteur via les écluses de Fonserannes. Si la ville n'exploite que modestement les opportunités offertes par le canal, ce dernier lui permet néanmoins d'exporter du vin via Sète et Bordeaux. Cela fait de Béziers un important carrefour commercial pour les produits viticoles.

Au XVIIIe siècle, encore environ 20 % de tous les bâtiments de la ville appartenaient à l'un des quelques 15 monastères avoisinants. Au cours de la Révolution, qui n'a guère ébranlé la tranquillité de la ville, la bourgeoisie a pris le pouvoir politique et acheté de nombreuses propriétés qui appartenaient auparavant à l'Église. En 1790, la volonté des Biterrois de faire de leur ville le siège de la préfecture de l'Hérault n'aboutit pas. Béziers perd définitivement son siège épiscopal en 1801.

Au début du XIXe siècle, la viticulture (culture du vin) ne se fait non plus seulement sur les flancs des coteaux voisins, mais aussi dans les plaines. L'augmentation de la production viticole s'est accompagnée d'un développement industriel et d'une prospérité croissante pour la ville. La population passe de 13 500 habitants en 1816 à 53 000 habitants en 1901. En 1857, Béziers se dote d'une gare ferroviaire sur la ligne Bordeaux-Sète et, à partir de 1895, Paris devient accessible via la ligne Béziers-Neussargues.

Entre 1815 et 1870, la ville de Béziers se républicanise. Le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte y est violemment rejeté, ce qui entraîne la persécution sanglante des républicains avec deux exécutions le 4 décembre 1851. Béziers devient ainsi un fief du Parti radical, fondé en 1901, et de la franc-maçonnerie.

Le théâtre municipal a été ouvert en 1844 et la nouvelle arène en 1897, qui servent respectivement à des représentations de pièces de théâtres et d'opéra ainsi qu'à des corridas. Béziers était parfois surnommée la Séville française.

Place de la République au début du XXe siècle.

Le XXe siècle[modifier | modifier le wikicode]

En 1907, le Languedoc est frappé par une crise liée à la surproduction de vin. Le 12 mai de la même année, 120 000 personnes venues de toute la région ont manifesté dans la ville, suite à quoi le 17e régiment d'infanterie a été transféré d'Agde à Béziers au mois de juin. Pendant la Première Guerre mondiale, le besoin en vin pour nourrir les soldats apporte une accalmie à la situation. Un bref boom économique dans les années 1920 s'achève par la Grande Dépression qui débute en 1929. La décennie suivante est marquée par de nouveaux problèmes économiques, un vieillissement des infrastructures de production et un déclin démographique.

En 1899 naît à Béziers Jean Moulin, important meneur de la Résistance pendant l'occupation allemande de la France durant la Seconde Guerre mondiale. Jean Moulin, arrêté par les Allemands, torturé et mort en route vers un camp de concentration, est considéré comme l'une des personnalités les plus célèbres de la ville.

Dans la période d'après-guerre, l'importance de la viticulture a diminué au profit d'une industrialisation plus poussée. Au début, le secteur de la construction, puis plus tard les industries mécaniques et chimiques, ont joué un rôle important. Le commerce est désormais devenu le facteur économique le plus important : près de 20 % de la population active travaille dans le secteur des services (santé, administration, etc.). Avec l'ouverture de l'Institut universitaire de technologie (IUT) en 1992 et du Centre Du Guesclin de l'université de Montpellier en 1996, Béziers devient une ville universitaire.

Béziers a été l'un des sites des coupes du monde de rugby 1991 et 1999. Le rugby est le sport le plus populaire dans la région.

Répartition des sièges au conseil municipal de Béziers après les élections de 2020.

Politique[modifier | modifier le wikicode]

Le maire de la ville est Robert Ménard, qui a remplacé en 2014 le conservateur Raymond Couderc (UMP), au pouvoir depuis 1995, avec le soutien du parti d'extrême droite Front national. Aux élections locales de 2020, Ménard a été réélu avec 68,74 % des voix.2 Au conseil municipal, l'alliance électorale de droite de Ménard, Choisir Béziers, détient 44 des 49 sièges depuis les élections locales de 2020. En 2020, suite à l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty, qui avait montré des caricatures de Mahomet en classe, Ménard a fait afficher les caricatures correspondantes sur des poteaux publicitaires de la ville.

Économie[modifier | modifier le wikicode]

La viticulture et le commerce du vin sont les principales activités économiques traditionnelles de Béziers. De nombreuses entreprises de taille moyenne se sont installées en périphérie de la ville depuis le milieu du XXe siècle.

Train en gare de Béziers (1987).

Transports[modifier | modifier le wikicode]

Béziers est un important nœud routier et autoroutier. Outre les voies navigables de l'Orb et du canal du Midi, les routes RN112 (de Castres à Agde), RN113 (de Narbonne à Pézenas), D11 (vers Capestang et Carcassonne) et D909 (vers Bédarieux) ainsi que les autoroutes A9 et A75 convergent à Béziers.

La gare ferroviaire est située sur la ligne Bordeaux-Sète et est desservie par les trains TGV, Ouigo, Intercités et TER. À Béziers, la ligne ferroviaire Béziers – Neussargues bifurque vers Clermont-Ferrand. Avec le projet de nouvelle ligne Montpellier – Perpignan, une nouvelle gare pour le trafic TGV devrait être construite à l'est de la ville ; sa mise en service est prévue pour 2045.

L'aéroport de Béziers a été agrandi en 2007.

De 1901 à 1948, la ville disposait d'un tramway à voie métrique. La place de la République était la jonction des cinq lignes de la ville et de la ligne interurbaine vers Valras.

Culture[modifier | modifier le wikicode]

Lieux et monuments[modifier | modifier le wikicode]

  • Allées Paul-Riquet, centre de la ville
  • Église Sainte-Aphrodise (XIIIe siècle)
  • Hôtel de Ville (XVIIIe siècle)
  • Ancienne cathédrale Saint-Nazaire (XVe siècle) avec le Musée Lapidaire (pierres tombales et chapiteaux anciens)
  • Église Saint-Jacques (XIIe siècle)
  • Église Sainte-Madeleine (commencée à la fin du XIe siècle, restaurée au XVIIIe siècle)
  • Musée des Beaux-Arts de Béziers (peintures)
  • Musée Taurin (Musée de la Culture et de l'Histoire de la Tauromachie)
  • Pont Vieux (XIIe siècle, restauré au XVe siècle)
  • Pont-canal de Béziers (1857)
  • Écluse de Fonserannes (XVIIIe siècle)

Jumelages[modifier | modifier le wikicode]

Béziers est jumelée avec Heilbronn (Allemagne - depuis 1965), Stockport (Angleterre - depuis 1972), Stavropol (Russie - depuis 1982) et Chiclana de la Frontera (Espagne - depuis 1993).

Médias[modifier | modifier le wikicode]

Béziers a été le lieu de tournage du film Une belle fille comme moi de François Truffaut (1972).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le wikicode]

Monument à Pierre-Paul Riquet, sur l'allée Pierre-Paul Riquet.
  • Jedaiah Bedersi (1270-1340), poète et philosophe juif ;
  • Pierre-Paul Riquet (1609-1680), ingénieur ayant réalisé le canal du Midi ;
  • Jean-Antoine Injalbert (1845-1933), sculpteur ;
  • Jean Moulin (1899-1943), chef de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale ;
  • Edgar Faure (1908-1988), homme d'État ;
  • Bernard Pons (1926-2022), personnalité politique ;
  • Max Cabanes (1947-), illustrateur de bandes dessinées ;
  • Richard Gasquet (1986-), joueur de tennis ;
  • Samuel Honrubia (1986-), joueur de handball ;
  • Alexandra Rosenfeld (1986-), reine de beauté et Miss Europe 2006.

Références[modifier | modifier le wikicode]

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