Asepsie

Une salle d'opération chirurgicale. Les locaux, le matériels, le patient et le personnel médical ne doivent pas être porteurs de microbes et bactérie, tout doit être aseptisé

L'asepsie est un ensemble de mesures prises préventivement afin d'éviter l'introduction dans l'organisme de microbes existant naturellement à l'extérieur afin de ne pas déclencher une infection puis une Septicémie. La notion et la méthode d'asepsie a été découverte par Ignace Philippe Semmelweis vers 1840 et des travaux de Pasteur ont fournie une explications scientifique rigoureuse, convaincante sur l'existence des microbes dans le milieu environnant. Le mot est composé à partir du grec : « a », qui veut dire « non » et « septikos » qui veut dire « putréfié ». L'asepsie n'a pas pour but de guérir mais de prévenir.

Histoire et importance

La mortalité des femmes atteignait des pics de 30% les mois sans lavage de mains du tout après examen des mortes juste avant 1840 avant Semmelweis et a chuté brutalement après, mortes par fièvre puerpérale ou Septicémie, chez les femmes qui accouchent à la première clinique de l'hôpital général de Vienne, 1841-1849, publié scientifiquement après par un autre docteur Ferdinand von Hebra.

En 1847, Ignace Philippe Semmelweis, surpris par le nombre de femmes mortes en accouchant dans les hôpitaux, a découvert que les médecins passaient directement de la salle d'autopsie à la salle d'accouchement.

Vers 1773, un médecin anglais Charles White avait obtenu une très faible mortalité avec une grande propreté avant accouchement, méthode de Charles White qui n'était plus respectée dans les années 1840.

Pour ces raisons Il prescrit alors l'emploi d'une solution d'hypochlorite de calcium pour le lavage des mains entre le travail d'autopsie et l'accouchement ; le taux de mortalité chutant considérablement.

Le dogme Génération spontanée était tellement fort que peu de personnes ont écouté Semmelweiss, alors que l'asepsie a été un des plus grands progrès de la médecine, que Louis Pasteur a expliqué et imposé difficilement. L'asepsie évite de nombreuses morts et est une des principales causes de l'explosion de la population mondiale depuis.

Existe-t-il une asepsie naturelle ?

L'asepsie est généralement obtenue par la mise en pratique de diverses méthodes qui visent à détruire les microbes. Il existe cependant une asepsie naturelle ; elle se trouve dans le sang, les urines, les tissus d'une personne saine. L'embryon et le fœtus est également aseptique jusqu'à l'accouchement ; s'il y a un risque infectieux le nouveu-né est placé dans une bulle stérile juste après l'accouchement. Notons qu'à partir de la naissance l'appareil digestif du nourrisson est progressivement colonisé par les bactéries qui jouent un rôle essentiel dans la digestion.

Les milieux naturels où règnent des conditions défavorables à la vie, comme les températures très élevées des milieux volcaniques ou les températures très basses des milieux polaires sont considérés comme des milieux quasiment aseptiques.

Les mesures prises pour rendre un milieu aseptique

Aujourd'hui la notion d'asepsie est fondamentale dans la médecine, en particulier lorsqu'il y a plaies involontaires (après un accident) ou volontaires comme dans le cas d'une intervention chirurgicale.

L'organisme humain est colonisé à l'extérieur ( au niveau de la peau) et à l'intérieur (gorge, selles, intestins...) par des bactéries. Certaines vivent en bonne intelligence avec l'organisme, on les appelle les bactéries commensales. Pour réduire leur nombre et leur prolifération on fait appel à des antiseptiques. Mais d'autres bactéries sont pathogènes et génèrent des infections. Il faut lutter contre ces dernières souvent à l'aide d'antibiotiques ou des méthodes appropriées, en particuliers lors des interventions chirurgicales.

Les locaux où se pratiquent ces interventions sont aseptisés (ou stérilisés) grâce au lavage quotidien avec des désinfectants (genre eau de Javel, formol, grésyl...), ils sont équipés d'une ventilation adaptée avec des diffuseurs d'antiseptiques pour l'air.

La peau du patient est désinfectée avec des antiseptiques iodés après avoir été rasée après avoir été lavée au savon. La plaie opératoire est protégée par des champs stériles.

Les linges utilisés sont stérilisés ainsi que les vêtements des opérateurs.

Les instruments utilisés lors de l'intervention sont stérilisés par des produits spéciaux, par la chaleur intense et des rayons gamma (lumière plus puissante que les ultraviolets).

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