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Alexis de Tocqueville

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Alexis de Tocqueville

Alexis de Tocqueville est un philosophe, historien et homme politique français libéral du XIXe siècle. Il naît le 29 juillet 1805 à Paris et meurt le 16 avril 1859 à Cannes.

Carrière politique[modifier | modifier le wikicode]

Alexis de Tocqueville grandit dans une famille aristocrate, qui est favorable aux idées des Lumières. Avec Gustave de Beaumont, il part pour les États-Unis pour étudier le système pénitentiaire américain. Il publie Du système pénitentiaire aux États-Unis et de son application en 1832. Lors de ce voyage, il découvre le fonctionnement d'une démocratie. Revenu en France, il devient avocat et publie en 1835 un essai politique majeur De la démocratie en Amérique (voir ci-dessous).

Devant le succès de son étude, il reçut la légion d'honneur en 1837, et se lança dans une carrière politique. De 1839 à 1851, il fut député de la Manche : sa nouvelle position lui permet de mieux défendre ses idées : il demanda l'abolition de l'esclavage (en vain), défendit le libre-échange. Non opposé à la colonisation, il dénonce la ségrégation existante déjà en Afrique du Nord.

Il est à l'Assemblée constituante de 1848, où il siège parmi les députés conservateurs. Il participe à la rédaction de la Constitution de la Deuxième République. Il demanda à ce que le président de la République soit élu au suffrage universel. De juin à octobre 1849, il rentre dans le gouvernement formé par le Parti de l'Ordre, comme Ministre des Affaires étrangères. Il organise l'expédition de Rome qui met fin à la tentative de République romaine et rétablit le pouvoir absolutiste du pape Pie IX. Il approuva le vote de lois restreignant la liberté de la presse. Cette approbation est contraire aux idées qu'il défend dans ses ouvrages.

Opposé à Louis Napoléon Bonaparte, il est emprisonné quelques jours à Vincennes au moment du coup d'État du 2 décembre 1851. En réaction, il écrivit L'Ancien Régime et la Révolution en 1856. Cette œuvre reste inachevée, il meurt d'une tuberculose en 1859.

La démocratie selon Tocqueville[modifier | modifier le wikicode]

Pour Tocqueville, toute société évolue vers la démocratie. Ce système politique apparaît pour lui comme une nécessité pour assurer une « égalité des conditions ».

Contrairement au marxisme, (qui apparaîtra à la fin du XIXe siècle), il ne s'agit pas de nier les inégalités entre les individus. Les individus sont inégaux : certains ont des talents, d'autres exercent leur intelligence dans un domaine, … Toutefois, pour Tocqueville, il ne faut pas que la naissance détermine les conditions de vie du futur individu, comme ce fut le cas dans l'Ancien Régime. Il est opposé à toute forme de fatalisme. Dans la pensée libérale, l'individu est jugé en fonction de ce qu'il peut apporter à la société, et non en fonction d'un droit de naissance.

Tocqueville conçoit donc l'égalité comme une égalité de droit. Selon lui, les inégalités existent et sont nécessaires, mais elles doivent se fonder sur le mérite personnel. L'« égalité des conditions » s'obtient en s'assurant que chaque individu peut modifier librement sa position sociale, par le fruit de son travail. La démocratie apparaît alors comme un équilibre permanent entre une recherche constante d'égalité et une volonté de chacun de s'enrichir.

Mais la recherche de l'égalité ne doit pas sacrifier la liberté selon Tocqueville. Ce serait un risque que les démocraties doivent éviter. De même, la recherche de la liberté ne doit pas conduire à l'individualisme.

Autres positions[modifier | modifier le wikicode]

S'opposant à toute prédétermination, Tocqueville s'est opposé au racisme de son temps. Il a aussi condamné l'esclavagisme.

Il a aussi fortement critiqué l'attitude des colons. Durant la colonisation au XIXe siècle, les Français souhaitaient forcer les autochtones à assimiler la « culture française ».

Il condamna l'inégalité raciale et l'hypocrisie de la société américaine du XIXe siècle.

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