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Alain (philosophe)

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Alain
Alain au lycée Henri IV, en 1914
Alain au lycée Henri IV, en 1914
Nom officiel Émile-Auguste Chartier
Surnom Alain
Naissance 3 mars 1868
Lieu de naissance Mortagne-au-Perche, (Orne)
Date de décès 2 juin 1951 (à 83 ans)
Lieu de décès Le Vésinet
Nationalité France France
Profession Professeur, Philosophe et Écrivain
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Alain (de son vrai nom Émile-Auguste Chartier), né le 3 mars 1868 Mortagne-au-Perche, (Orne) et mort le 2 juin 1951 83 ans) au Vésinet (Yvelines) est un philosophe français. Il a eu une forte influence sur le mouvement des idées au XXe siècle. Grand pédagogue, il fut professeur de philosophie, journaliste, essayiste.

Alain avait d’autres pseudonymes, dont « Quart d'œil » ou « Philibert », mais c’est « Alain » qui est resté.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Enfance et adolescence[modifier | modifier le wikicode]

Fils de vétérinaire, il se destinait, adolescent, à l’École polytechnique, mais c’est finalement l'École normale supérieure de la rue d'Ulm qu’il intégrera. Il y est reçu à l'agrégation de philosophie.

Professeur, journaliste[modifier | modifier le wikicode]

Nommé professeur, il enseigne en lycée, successivement à Pontivy, Lorient, Rouen et Paris (lycée Condorcet, puis lycée Michelet).

À partir de 1903, il fait l’expérience du journalisme en collaborant à la Dépêche de Rouen et de Normandie. Il y publie des chroniques, d'abord hebdomadaires (« Propos du dimanche », « Propos du lundi »), puis quotidiennes (« Propos quotidien »). Ces propos seront ensuite réunis dans La Nouvelle Revue française, avant d'être publiés chez Gallimard.

En 1909 il est professeur de khâgne au lycée Henri-IV de Paris. Ses élèves, parmi lesquels Simone Weil (la philosophe, pas la femme politique), André Maurois, sera très influencée par son enseignement.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Alain, rationaliste et homme "du juste milieu", est aussi un radical, ardent défenseur des nobles causes. Il est de ceux qui prennent la défense de Dreyfus. C’est aussi un pacifiste, mais par devoir moral, bien que non mobilisable, il s'engage dans l'artillerie et prend part à la guerre alors qu’il a déjà 46 ans. Et il continue d’écrire… C’est à cette époque qu’il écrit son fameux Éléments de philosophie. Il continue aussi d'écrire son journal.

En 1917, après une grave blessure au pied à la suite d’un accident, il doit être démobilisé et s'installe au Vésinet (Yvelines).

Période d'après-guerre et Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

En 1927, Alain, avec Jules Romains, Raymond Aron, Jean-Paul Sartre et d'autres intellectuels, signe une pétition contre une loi qui supprimerait, en temps de guerre, toute indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion.
Toute l'œuvre d'Alain témoigne de sa lutte contre la montée du fascisme.

Maladie et fin de vie[modifier | modifier le wikicode]

Alain souffre de plus en plus de rhumatismes qui l'immobilisent, et en 1936, victime d’une attaque cérébrale, il doit se déplacer en fauteuil roulant. Très ébranlé par l’entrée en guerre (1939-1945) et la débâcle, il poursuit pourtant ses luttes, mais ne semble pas vraiment discerner la montée en puissance de l'hitlérisme.

Il vit de plus en plus coupé du monde. En 1941 il perd son amie de cœur et fidèle collaboratrice, Marie-Monique Morre-Lambelin, et en 1944 son plus proche disciple, Jean Prévost, est tué dans le Vercors. En 1943 pourtant, inspiré par les grands auteurs (Platon, René Descartes, Kant…), il se remet à écrire.

Alain décédera en 1951 à l’âge de 83 ans. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

L'humaniste[modifier | modifier le wikicode]

Alain se réclama avant tout de Jules Lagneau — son premier professeur de philosophie au lycée Michelet — qu'il appelait « le seul Grand Homme que j'aie jamais connu ». Alain est un cartésien, et par sa philosophie il apprend à réfléchir et à penser par soi-même. C’est un « éveilleur d'esprit », un « antisystème », passionné de liberté, qui met en garde contre les idées toutes faites. Admiratif des Évangiles, du catholicisme, même s'il avait perdu la foi au collège, il se disait athée par précaution, croyant par prudence.

L’œuvre d’Alain se prête à la réflexion philosophique. La pensée du philosophe s’articule autour de deux thèmes principaux, les perceptions (et leurs apparences trompeuses) et les passions. Il étudie par exemple les 5 sens, le sentiment de la durée, les sensations, l’amour, l’imagination, la mémoire, l’esprit juste, l’ambition, la peur, la colère, le courage, la solidarité, la justice, l’art de se gouverner soi-même, etc.

Alain est un philosophe à l’esprit critique très affûté. Parmi ses contemporains, peu recevront ses louanges, si ce n’est Paul Claudel et Paul Valéry.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Alain, sur le site Encyclopédie Larousse. Consulté le 16 mai 2014.
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