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Écho (mythologie)

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Écho et Narcisse, Nicolas Poussin, 1629-1630 (musée du Louvre).

Dans la mythologie grecque, Écho (en grec ancien : Ἠχώ, Êkhố) est une Oréade (nymphe des montagnes) du mont Hélicon qui aimait entendre sa propre voix. Elle fut élevée par des nymphes et instruite par les Muses.

Écho et Narcisse[modifier | modifier le wikicode]

La belle et jeune Écho était une nymphe dont la bouche produisait les sons les plus harmonieux qui aient jamais existés. Ainsi, elle parvint à distraire la déesse Héra pendant que Zeus courtisait les autres nymphes. Lorsque Héra découvrit la tromperie dont elle a été victime, elle a puni Écho en lui retirant la voix et en la forçant à toujours répéter le dernier mot prononcé par la personne avec qui elle entretient une conversation. Incapable de parler comme elle l'entend et limitée à seulement répéter les paroles des autres, elle se distancie des autres humains.

Retirée dans la campagne, Écho s'éprend du beau chasseur Narcisse, fils de la nymphe Liriope de Thespies et du dieu fleuve Céphise. Elle le suit tous les jours sans être vue jusqu'au jour où elle trébuche sur une racine d'arbre et se fait apercevoir par le chasseur. Elle sollicite alors l'aide des animaux de la forêt grâce à ses pouvoirs de nymphe pour communiquer à Narcisse l'amour qu'elle ne parvient pas à exprimer. Ce dernier se moque de la nymphe, qui se retire dans une grotte et y meurt de chagrin. Selon certains récits, suite au décès d'Écho, un jeune homme qui ressentait des sentiments pour elle décide de la venger en priant les dieux pour que Narcisse souffre à son tour d'un amour non réciproque. Ce vœu est exaucé par Némésis, châtieuse des orgueilleux, qui maudit Narcisse en le faisant tomber amoureux de son propre reflet. Il finira également pour mourir de chagrin (ou en se noyant pendant qu'il contemplait son visage dans la rivière) et descendra aux Enfers, où il sera tourmenté à jamais par son reflet dans le Styx.

Dans les arts[modifier | modifier le wikicode]

On rencontre Écho avec Narcisse dans le théâtre du Siècle d'or espagnol (Pedro Calderón de la Barca : Eco y Narciso ; sœur Juana Inés de la Cruz : El Divino Narciso). Le dialogue avec l'écho devient à la Renaissance un véritable genre poétique, illustré dans les pastorales dramatiques, dans la poésie lyrique et dans l'opéra. Certains poètes, notamment Victor Hugo, utilisent volontiers la figure de la nymphe Écho ou le phénomène de l'écho pour désigner la voix et l'activité poétiques.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

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