Climat
Un climat est l'ensemble des circonstances atmosphériques et météorologiques propres à une région du globe, sur une assez longue durée de temps. L'étude des climats s'appelle la climatologie. La même étude sur une courte durée de temps relève de la météorologie.
Les différents climats :
- Climat équatorial
- Climat tropical
- Climat désertique (ou subtropical)
- Climat tempéré, différencié en océanique et continental
- Climat polaire : le climat antarctique est environ quatre fois plus aride que celui du Sahara ; moins de 2 cm de pluie (neige) par an !
Connaissance du climat
La connaissance du climat est relativement récente. Elle utilise les mêmes instruments qu'en météorologie, mais les calculs sont pris sur des moyennes de temps très grandes : par exemple, il y a en moyenne une centaine de cyclones par an (qui ont tous des noms différents), mais l'étude de l'un deux, par exemple celui de Katrina[1] qui a ravagé la Louisiane en 2005, est étudié par les météorologues.
Un climat se définit essentiellement en répondant à ces questions : combien pleut-il et quels sont la température et l'ensoleillement, en moyenne ? Les réponses à ces questions sont importantes, car du niveau des précipitations, de la température et de l'ensoleillement, dépendent l'existence des plantes, la vie des animaux et celle des hommes.
On sait pourquoi il y a des climats désertiques et cela est assez facile à expliquer. On sait pourquoi un vent de mer soufflant vers une montagne crée des pluies « diluviennes » au pied de la montagne, mais de l'autre côté de la montagne, il fait plutôt sec : l'exemple le plus cité en France est la différence de climat entre les Vosges et l'Alsace : il pleut assez souvent à Gérardmer et moins à Colmar : d'un côté il y a des pistes de ski, et de l'autre on fait pousser de la vigne.
Un exemple simple
Comme cet exemple des Vosges est simple, c'est lui qu'on va essayer d'expliquer :
- Il faut savoir qu'en altitude, la température décroît (environ 0,6°C tous les 100m).
- Il faut savoir que plus l'air est chaud et plus il peut contenir de vapeur d'eau (par exemple, à 100% d'humidité, l'air à 14°C ne peut contenir que 5 fois moins d'eau que l'air à 20°C).
Si le vent souffle de l'Ouest (donc de la Manche), il est chargé avec le maximum d'humidité avec la température océanique, disons de 20°C. Si ce vent arrive au pied des Vosges, il va monter en altitude : s'il doit monter de 1000 m, il va se refroidir à environ 14°C : il ne peut garder que 1/5e de son eau et va perdre 4/5e de son eau en pluie. Il pleut donc à Gérardmer. La chaleur produite dans le nuage le rend plus chaud et accélère le vent en montée. Une fois passé la montagne, le vent redescend de l'autre côté, et comme il est moins chargé d'eau, non seulement il ne pleuvra pas, mais le vent va se comprimer et donc s'échauffer.
Ceci est la règle principale de la climatologie : un vent peu humide qui descend « du ciel » ne peut apporter de pluie.
En gros, à Colmar, il y a un ensoleillement moyen quotidien de 5h30, et il pleut beaucoup moins qu'à Gérardmer : chaque pays y trouve son avantage.
- Anecdote : le cas météorologique où la température change très vite parce que du vent assez sec redescend est dit : temps de foehn. En une journée, la température peut varier de 20°C !
- Voici un exemple célèbre, connu depuis que la civilisation existe : le vent de la mousson d'été, qui vient de l'océan Indien chargé d'humidité, allant vers le nord, vers la terre surchauffée du Bengale, tourne légèrement vers la droite et se retrouve face à la chaîne la plus élevée du monde, l'Himalaya : cette mousson de fin d'été va faire tomber sur le flanc Sud de l'Himalaya des précipitations de pluies énormes, qui viendront alimenter le Gange et le Bramapoutre. De l'autre côté, ce sera une région où il ne pleut pas : le désert de la Mort (le Takla-makan du Turkestan), que les caravanes de la route de la soie devront éviter avec soin pour relier la Chine et Samarkand.
Où sont les déserts ?
Maintenant, si on regarde un globe terrestre, et que l'on y cherche les déserts, on comprend où ils sont : là où le vent peu humide descend du ciel et se répand au sol.
Le Sahara est très connu en Occident. Il y pleut très peu, le vent ne cesse de sortir du Sahara, de tous les côtés, provoquant l'avancement continu des dunes de sable et donc l'extension continue de ce désert depuis plus de 5000 ans. L'Égypte ne doit son salut qu'à l'eau apportée par le Nil.
La région la plus aride du monde est l'Antarctique : cela est curieux car la glace y est très abondante ; oui, mais chaque fois que la neige tombe (moins d'un centimètre par an), elle reste et s'empile, et ce, depuis des dizaines de millénaires !
L'océan, l'atmosphère, les glaces
Pour comprendre le climat, il faut s'intéresser aux Océans qui sont les grands évaporateurs d'eau, et cela, on ne peut bien l'étudier que depuis 30 ans, avec les satellites. De même, il faut bien connaître l'état des glaces, et l'évapo-transpiration des plantes du monde entier, ainsi que les immenses courants marins (le Gulf Stream et le Kuroshio sont les plus étudiés), et les mouvements d'eau et d'air couplés qui peuvent durer, on le sait seulement maintenant, cinq ans et plus !
- Autant il est assez simple d'expliquer grosso-modo où sont les déserts, ou le renversement de la Mousson, ou pourquoi il fait beaucoup plus doux à Brest qu'à Québec (les deux sont pourtant à la même latitude et la même altitude), autant la zone des climats dits tempérés (océaniques et continentaux) dépend de beaucoup de paramètres : jusqu'où s'étend cette zone vers le nord ? ou vers le Sud ? Comment cela dépend-il des montagnes, des grands lacs, de l'hydrographie, de la végétation, de la neige, de la couverture des nuages et donc du vent. Chaque jour, en regardant la télé, on voit la carte météo : est-on capable de prévoir la météo sur 15 jours ? non. Pourtant, en moyenne, chaque pays a son climat.
Clairement, on connaît de mieux en mieux le climat de la Terre, et on sait que c'est un fragile équilibre entre la chaleur donnée par le soleil et la biosphère : le vivant compte aussi.
Changement climatique et environnement
Il se produit, en ce moment, un énorme changement climatique mondial : il est produit par l'Homme.
La toute petite pellicule d'espace où l'Homme peut vivre s'appelle la biosphère. Essentiellement la surface des continents et l'air sur environ 10km de haut et l'Océan jusqu'à 20m de profondeur (au-delà il y a trop peu de lumière pour les plantes).
Les climatologues ont compris comment évoluait le climat, par grands cycles glaciaires et interglaciaires, ce depuis 25 millions d'années, et avec plus de précision depuis 800 000 ans.
L'Homme est né, grosso-modo, il y a 100 000 ans. L'homme de Cro-Magnon (nous sommes ses descendants), il y a dix mille ans ; la civilisation, il y a 8000 ans, la civilisation industrielle depuis 200 ans (Watt et la machine à vapeur 1765, la machine à filer et à tisser 1767-1785, le train 1825) :
Prenons une image classique des manuels : si l'échelle des temps était réduite à 12H, alors :
- les premiers sédiments sont apparus vers 2h
- les algues primitives à 4h30
- les pluricellulaires à 8h
- la couche d'ozone et la sortie de l'eau à 11h 40
- le Sahara était au pôle Sud à 11h 50
- Lucy, il y a une minute ; la civilisation il y a une seconde
- la civilisation industrielle dure depuis 20 millisecondes à peine.
Et l'Occident a déjà brûlé tant d'énergie fossile (et l'Orient pour faire de même va aussi en brûler), tant et tant que la Nature a perdu son évolution ancestrale : le climat sera déréglé : tout ce qu'ont pu faire les glaciations en 10 000 ans, nous l'aurons dépassé en 200 ans, soit 50 fois plus vite. Chacun sait que la température moyenne du Globe va augmenter, et que les écarts de sécheresse et de pluviométrie vont augmenter, que les ouragans seront plus nombreux, et que le cycle de l'eau va augmenter ; mais de combien ? Personne n'oserait dire ce qu'il en sera en 2 100 : cela va trop vite et les décisions politiques trop lentes. On sait prédire des scénarios (ceux du GIEC) : pas de catastrophisme, mais un réalisme responsable.
Vraisemblablement, il faudra se préoccuper des habitants des deltas, et des habitants des déserts.
Voir aussi
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